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Raphaël Glucksmann tente de fédérer la gauche anti-Mélenchon
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le petit BHL a lancé son opération politique pour regrouper les groupuscules en décomposition de la gauche bourgeoise, pro-capitaliste et pro-UE.
L’intellectuel cofonde Place publique, un mouvement politique 100% société civile et militante, pour peser à gauche et encourager le rassemblement aux européennes.

Un coup pied citoyen dans la fourmilière des partis de gauche ! Et une volonté de briser les frontières artificielles qui les empêchent aujourd’hui de dialoguer, voire de se rassembler, à quelques mois des élections européennes. L’essayiste et intellectuel Raphaël Glucksmann, l’économiste militant Thomas Porcher et l’activiste écologiste Claire Nouvian – pour ne citer qu’eux – lancent cette semaine un nouveau mouvement politique appelé Place publique. Mouvement de gauche, proeuropéen et citoyen.
« Nous voulons être la voix des associations et des citoyens qui s’engagent », expose Glucksmann, 39 ans, figure médiatique d’une initiative qui se veut pourtant « collective ». Le mouvement doit publier, en fin de semaine, un manifeste – son « acte de naissance » – pour la défense de l’écologie et pour une « autre Europe », pour la justice sociale, contre l’évasion fiscale et pour une meilleure représentation démocratique européenne.
Parmi les signataires, on devrait retrouver des figures issues d’ONG, d’associations, des activistes, nous dit-on. « Des porteurs de causes, de gens qui ont défendu des luttes sur le terrain », esquisse Glucksmann, qui réfute l’idée selon laquelle il s’agirait là d’un collectif uniquement issu de la bulle intellectuelle parisienne. Quelques noms circulent déjà, comme celui de Jo Spiegel, maire de Kingersheim dans le Haut-Rhin et pionnier des questions de démocratie participative. « Beaucoup de gens s’agrègent à nous », assure un membre du mouvement.
«Les partis n’arrivent pas à dialoguer seuls»
Place publique ambitionne de « structurer les orphelins de la gauche », mais aussi de « mettre publiquement les organisations politiques face à leur responsabilité ». Du PS à EELV, en passant par Génération-s ou le Parti communiste. La gauche veut-elle se résoudre à l’émiettement actuel, qui lui promet des scores résiduels aux européennes, ou est-elle prête à se rassembler pour peser ? Telle est la question posée.
« Aujourd’hui, les partis n’arrivent pas à dialoguer seuls », constate-t-on à Place publique. Le mouvement aimerait réussir à unifier la gauche. Avec Raphaël Glucksmann pour prendre la tête d’une liste aux européennes ? « Ce n’est pas du tout le sujet », balaie-t-on dans son entourage.
Depuis des semaines, les fondateurs du mouvement font le tour des partis pour sensibiliser à leur démarche. Et si l’initiative semble bien accueillie côté EELV, le député européen Yannick Jadot n’en démord pas : il veut mener la liste des Verts. Au grand dam de nombre de cadres et de militants. « On doit se mettre au service d’un projet qui dépasse notre parti », estime le maire écolo de Grenoble, Éric Piolle, qui a rencontré Glucksmann.
Seuls les Insoumis n’ont pas été démarchés
Le patron du PS, Olivier Faure, lui, ne s’interdit rien et attend de voir. Quant à Génération-s, Benoît Hamon semble totalement séduit. « C’est sa bouée de sauvetage », raille un socialiste, qui estime que s’il est lui-même candidat aux européennes, il finira « dans les choux ». Pas insensibles, les communistes sont, eux, en plein dans leur congrès interne.
Quant aux Insoumis de Mélenchon, ils ont été informés, mais pas démarchés. Les divergences sur la question européenne sont trop grandes, et ce même si l’on nous assure que « beaucoup » à Place publique ont voté Mélenchon en 2017.
Parmi ceux qui ont été approchés, « personne ne dit non pour le moment. Mais le risque, c’est de ne pas rassembler et de rajouter une liste de plus », observe une universitaire, contactée par Place publique. Ce dont Raphaël Glucksmann a conscience. Il marche sur une « ligne de crête ». Il peut mettre en place une dynamique d’union, qui pourrait poser des jalons pour les élections suivantes, comme faire un bide. « Il faut essayer », résume-t-il. Lui en est persuadé, si la gauche ne se rassemble pas dès les européennes, elle ne saura pas le faire avant la présidentielle.




