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FO : Qui pour succéder à Pavageau?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Figaro) FO : un 1er candidat à la succession de Pavageau
Le secrétaire général de la Fédération nationale des transports et de la logistique Patrice Clos se présente pour le poste de secrétaire général de FO.
Une semaine avant la date limite des dépôts de candidature, un premier «camarade» s'est officiellement déclaré pour le poste de secrétaire général de FO, vacant depuis la démission le 17 octobre de Pascal Pavageau. C'est l'un de ses soutiens - et catalogué comme tel dans le fichier qui a poussé l'ex-patron de la troisième centrale syndicale de France à quitter ses fonctions - qui se présente: Patrice Clos, 53 ans, le secrétaire général de la Fédération nationale des transports et de la logistique (FO-UNCP), qui s'est fait connaître en 2017 lors du conflit des routiers au moment de la mise en œuvre des ordonnances Pénicaud de réforme du Code du travail.
«Cette candidature ambitionne de permettre à notre organisation de sortir d'un mois de turbulences avec un nouveau secrétaire général n'ayant aucune autre étiquette que la liberté et l'indépendance, principes cardinaux de Force ouvrière», a écrit Patrice Clos aux membres du comité confédéral national (CCN), le parlement de FO qui se réunira les 21 et 22 novembre pour déterminer l'après-Pavageau.
Le chauffeur routier à l'accent chantant - qui passerait presque pour le petit frère de… Philippe Martinez, le leader de la CGT - se porte «candidat pour faire respecter les résolutions du congrès» d'avril, votées à 96 %, positionnant FO sur une ligne dure. Comme il n'a pas «participé de près ou de loin au congédiement public de Pascal Pavageau», il s'estime être «en capacité de reconstruire l'unité» de la centrale, et ce «en respectant les sensibilités traditionnelles, mais sans que celles-ci ne prennent le pas dans les décisions». Dans son courrier, Patrice Clos jure ne pas se reconnaître dans l'un des «deux blocs» principaux (réformistes et trotskistes) de l'organisation. Pour lui, «seule la pleine lumière sur le financement des fédérations et unions départementales» permettra à FO de guérir de ses «dérives très graves».
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(Les Echos) FO : un premier candidat déclaré à la succession de Pavageau
Le secrétaire général de la fédération des transports de Force ouvrière, Patrice Clos, lors d'une mobilisation sur les salaires des routiers, en janvier 2015. - LIONEL BONAVENTURE/AFP
La fédération des transports qui avait soutenu jusqu'au bout l'ex-numéro un, après la révélation d'un fichier occulte sur les cadres de la centrale, a décidé de présenter son numéro Un, Patrice Clos, à sa succession.
Le compte à rebours est lancé. Le 6 novembre à minuit sera officiellement arrêtée la liste des candidats au poste de secrétaire général de Force ouvrière soumise le 21 novembre au Comité confédéral national , l'instance rassemblant les 126 numéros un des fédérations et unions départementales de la centrale qui fait office de Parlement entre deux congrès. Il y a déjà un candidat déclaré.
Regret
La fédération des transports et de la logistique a adressé le 25 octobre un courrier au bureau confédéral annonçant qu'elle présentait son numéro un, Patrice Clos, pour succéder à Pascal Pavageau. Cette fédération avait soutenu jusqu'au bout l'éphémère leader de Force ouvrière, contraint de démissionner moins de six mois après avoir été élu à la tête de la centrale. Il n'aura tenu qu'une semaine après la révélation par « Le Canard enchaîné » d' un fichage occulte des dirigeants fédéraux et départementaux, début octobre. Dans un courrier interne, elle avait pris « acte avec regret » de son départ.
Hostile à Jean-Claude Mailly, qu'il n'avait pas convié à son dernier congrès, Patrice Clos était un « fervent soutien de Pascal Pavageau » selon le fichier qui a provoqué la chute de ce dernier. S'il n'est pas classé parmi les anarchistes, il entretient des relations suivies avec eux et notamment la fédération de l'équipement dirigée par Jean Hédou et pourrait recueillir leurs voix évaluées à 15 % du CCN. Il a cosigné avec lui ainsi qu'avec 10 secrétaires d'unions départementales, pour la plupart anarchistes, un «appel pour la sauvegarde de l'indépendance syndicale de Force ouvrière » en soutien de Pascal Pavageau à la veille de sa démission qui avait paradoxalement mis en lumière l'isolement du leader syndical.
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(Le Monde) Force ouvrière face à une crise existentielle
Analyse. Plusieurs scénarios se dessinent pour la succession de Pascal Pavageau, démissionnaire le 17 octobre. Mais la centrale syndicale entre dans l’inconnu, estime l’éditorialiste Michel Noblecourt.
Analyse. Soixante-dix ans après sa création, en 1948, à la suite d’une scission de la CGT, Force ouvrière est confrontée à une crise existentielle. « Il va falloir vous battre pour votre existence », avait lancé Marc Blondel, en 2004, en cédant les rênes de la centrale à Jean-Claude Mailly. FO a survécu, se maintenant au troisième rang des confédérations syndicales.
En démissionnant, le 17 octobre, après un bref mandat de secrétaire général de moins de six mois, Pascal Pavageau, mis en cause à propos de l’existence d’un fichier « fliquant » 127 responsables de fédérations et d’unions départementales (UD), s’est épargné l’humiliation d’être révoqué. Mais il a placé FO au bord de l’abîme.
Le 17 octobre, devant la commission exécutive de FO, sa direction élargie de 35 membres qui a convoqué un comité confédéral national – son parlement réunissant les dirigeants de ses 22 fédérations et de ses 105 UD –, les 21 et 22 novembre, pour élire un nouveau secrétaire général, Frédéric Homez, le très réformiste patron de la fédération des métaux, a livré un réquisitoire au canon. Il a jugé « impardonnable » l’existence d’un fichier qui « relève de méthodes staliniennes, dignes du KGB ». Et il a fustigé les méthodes de M. Pavageau, assimilées à « des comportements et agissements de “patrons voyous” ».
Selon plusieurs sources, c’est la décision de M. Pavageau de recourir à un audit sur les finances internes qui aurait déclenché la crise
En même temps, cette crise a éloigné le spectre d’une scission à moyen terme. La ligne radicale, adoptée au congrès de Lille, en avril, où M. Pavageau, pourtant seul candidat, a mené un violent combat contre son prédécesseur, M. Mailly, et qu’il a mise en œuvre sans modération, heurtait de plus en plus les réformistes. En 1998, une mini-scission avait vu Jacques Mairé, secrétaire général de l’UD de Paris, quitter FO avec environ 7 000 militants. S’insurgeant contre la « mainmise des trotskistes », il avait rejoint l’UNSA. Vingt ans après, en faisant de même, les réformistes auraient perdu leur représentativité et peiné à trouver une autre auberge syndicale pour les accueillir.
Selon plusieurs sources, c’est la décision de M. Pavageau de recourir à un audit sur les finances internes qui aurait déclenché la crise. « Nous entendons que nous sommes au bord de la faillite, s’est exclamé M. Homez, il faut arrêter ces conneries ! » Dans sa lettre de démission, l’éphémére patron de FO assure qu’on a voulu lui « imposer » de stopper cet audit. Les premiers éléments auraient nourri des soupçons sur le financement, à travers les fonds du Centre de formation des militants syndicaux, de permanents du Parti ouvrier indépendant (POI).
Cette mouvance trotskiste, qui se retrouvait dans la radicalité de M. Pavageau, y aurait vu une déclaration de guerre. D’autant que le secrétaire général cherchait à nouer une alliance avec les frères ennemis du Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) issu d’une scission du POI… Cet épisode aurait enclenché la divulgation du fichier.
Un pas inédit vers une alliance réformistes-trotskistes
La crise a suscité une alliance entre réformistes et trotskistes. Déjà en 2004, les réformistes (avec retenue) et les trotskistes (avec vigilance) s’étaient alliés pour faire élire M. Mailly. Mais là, ils ont franchi un pas, historiquement inédit dans une centrale politiquement hétéroclite qui interdit les tendances. Leurs deux chefs de file, M. Homez et Hubert Raguin, patron de la fédération de l’enseignement et de la culture, ont signé un texte commun. Un signe que la suite – les candidats au poste de secrétaire général ont jusqu’au 5 novembre pour se déclarer – dépendra de cette entente. Une façon d’éviter qu’il y ait deux candidats, comme en 1989, quand l’affrontement entre Marc Blondel et Claude Pitous avait meurtri FO pendant dix ans. « Quand il s’agit de l’intérêt et de l’existence même de notre maison, on ne diverge pas ! », a souligné M. Homez.
Le premier scénario serait de dénicher un « pape » de transition qui achèverait le mandat de M. Pavageau, jusqu’au prochain congrès, en 2021
Mais pour la suite, FO, aujourd’hui canard sans tête – avec un bureau confédéral et sept associés qui gèrent les affaires courantes – entre dans l’inconnu. Il y a plusieurs scénarios. Le premier serait de dénicher un « pape » de transition qui achèverait le mandat de M. Pavageau, jusqu’au prochain congrès, en 2021. Yves Veyrier, 60 ans, secrétaire confédéral qui était dans l’équipe de M. Mailly, a un profil « trotsko-compatible », trop pour certains réformistes, qui murmurent qu’il appartient à cette mouvance.
Le second verrait un trotskiste, ou un proche, accéder au poste, ce courant étant en position de force. Serge Legagnoa, déjà secrétaire confédéral, serait acceptable mais les réformistes n’en veulent pas. « Ce serait un comble, dit un ancien dirigeant, que FO, qui s’est construite sur l’anticommunisme, se dote aujourd’hui d’un chef communiste ! » Cette hypothèse paraît peu vraisemblable.
Dans le troisième scénario, un réformiste accéderait à la tête de FO mais devrait s’engager à appliquer la ligne radicale du congrès de Lille. M. Homez ? Il est trop hostile à tout rapprochement avec la CGT. Christian Grolier, le patron des fonctionnaires ? Un tel choix serait opportun juste avant des élections cruciales, le 6 décembre, dans les trois fonctions publiques. Mais ce serait un mauvais signal pour le secteur privé, où FO veut se renforcer.
Dejan Terglav, dirigeant de la fédération de l’agriculture ? Il sait naviguer avec ses propres trotskistes. Tout l’enjeu est qu’un élu réformiste ne soit pas l’homme de paille de l’extrême gauche. Si les résolutions radicales de Lille ont été adoptées à l’unanimité, le vote a eu lieu dans la confusion, à mains levées, sur un texte non écrit, les délégués de la métallurgie réclamant « la démocratie ». Minoritaires dans les instances, les réformistes sont majoritaires à la base, où FO signe autour de 90 % des accords d’entreprise. Sans consensus minimal, c’est la plongée dans l’abîme qui guette la centrale.