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«Gilets jaunes» : le ministère de l’Intérieur engage le bras de fer
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Pour Christophe Castaner, fini le numéro d'équilibriste avec les «gilets jaunes». L'exécutif justifie son changement de ton en mettant en avant la «radicalisation» de la mobilisation menée depuis samedi.
Après trois jours mouvementés, le ministre de l’Intérieur durcit le ton contre les «gilets jaunes». Fini la ligne de crête qu’avaient empruntée Christophe Castaner et l’ensemble de l’exécutif, durant le week-end. Ce mardi matin, il a dénoncé la «radicalisation» de la mobilisation. La veille, le ministre de l’Intérieur était dans le même registre lors d’un discours devant la presse, Place Beauvau. Une allocution sans question possible pour les journalistes présents. Christophe Castaner rappelait les «drames» survenus depuis trois jours. «Une personne est décédée samedi matin» et «une personne entre la vie et la mort». Dans la soirée de mardi on apprenait que cette dernière, un motard renversé par une camionnette lundi matin en marge d’un barrage de «gilets jaunes» était finalement morte. Une situation «insupportable» pour le ministre de l’Intérieur qui a compté 528 blessés dont 17 graves. Parmi eux, 92 blessés dont 2 graves font partie des forces de sécurité.
Lundi, 27 000 personnes ont encore participé aux blocages selon l’exécutif qui avait dénombré près de 290 000 personnes dans l’après-midi de samedi, au plus fort du mouvement. A la mi-journée, mardi, aucun chiffrage n’a été communiqué. Néanmoins, le mouvement se poursuit avec des blocages de péages, de routes et de centres de stockage de carburant. Pour sa première réaction depuis le début du mouvement, Emmanuel Macron a, lui, appelé au «dialogue».
Rassemblements non déclarés
La principale difficulté pour les forces de l’ordre vient de l’absence de déclaration de la plupart des rassemblements. «Samedi, 10 % seulement des manifestations ont été déclarées», soit environ 200, a fait savoir le ministre de l’Intérieur. Les jours qui ont suivi, «aucune des manifestations» n’a été déclarée. «C’est une situation relativement complexe, on est sur une évolution permanente des barrages, qui ne sont pas forcément signalés qui disparaissent et réapparaissent selon les heures», ajoute de son côté Philippe Capon, secrétaire général du syndicat Unsa Police.
«La liberté d’expression, de manifestation, est un droit fondamental, mais elle n’a pas vocation à autoriser que l’on puisse durablement empêcher, hors de tout cadre légal, la libre circulation, ni entraver la vie commerciale, la vie économique, a martelé le ministre de l’Intérieur. Depuis dimanche, nous recevons de trop nombreux d’appels d’entreprises qui sont bloquées.» Christophe Castaner a donc demandé «aux préfets et à l’ensemble de nos forces de sécurité» de «dégager» les dépôts pétroliers et les sites sensibles.
«Ce week-end, en province, on était en soutien, pour pacifier et s’assurer qu’il n’y ait pas de problème, entre les automobilistes récalcitrants au mouvement et les gilets jaunes, étaye Philippe Capon. Depuis hier et aujourd’hui en particulier, le ministre a donné des instructions : "Maintenant les barrages, c’est fini." Ce sont des opérations de maintien de l’ordre pour libérer les routes et les raffineries.»
«Risques sécuritaires»
Pour justifier ce changement de ton, Christophe Castaner a fait valoir «l’agressivité» et des manifestants qui vont «trop systématiquement à la confrontation avec nos forces de sécurité». Ainsi que la «multiplication d’actes racistes». Le ministre de l’Intérieur est allé jusqu’à invoquer les «risques sécuritaires majeurs, dont le risque terroriste» : «Il faut avoir en tête que la mobilisation massive de nos forces de sécurité a aussi des effets sur nos capacités intervenir sur d’autres sites du territoire.» Une logique qui avait abondamment été développée depuis les attentats pour justifier certaines interdictions administratives de manifestations ces dernières années.
Cet enchaînement de mises en garde ne semble pas décourager les plus déterminés des manifestants. Certains gilets jaunes appellent désormais à bloquer Paris le week-end prochain.




