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    A Bure, scandale d’Etat, il faut mettre fin aux contrôles judiciaires

    Bure Répression

    Lien publiée le 28 novembre 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://reporterre.net/A-Bure-scandale-d-Etat-il-faut-mettre-fin-aux-controles-judiciaires

    A Bure, scandale d'Etat, il faut mettre fin aux contrôles judiciaires

    Dénonçant l’enquête pour « association de malfaiteurs » à Bure comme un « scandale d’État », plus de cents personnalités, parmi lesquelles José Bové, Marie-Monique Robin, François Ruffin, Geneviève Azam, Paul Ariès, Isabelle Stengers, Julien Bayou, appellent à mettre fin aux contrôles judiciaires qui ciblent les personnes mises en examen, à la veille d’une audience en Cour de Cassation le 28 novembre.

    Jeudi 15 novembre l’ampleur monumentale de l’enquête pour « association de malfaiteurs » ouverte depuis juillet 2017 contre les opposants au projet CIGEO d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure a été révélée (1).

    Nous, signataires de cette tribune, considérons que derrière le masque d’une banale enquête pénale, une « affaire Bure » se profile. Les « techniques spéciales d’enquête » de la loi du 3 juin 2016 sur la « criminalité organisée et le terrorisme » servent en réalité à asphyxier la contestation du plus gros projet industriel français.

    Une débauche de moyens est utilisée pour traquer les opposant.e.s : des milliers d’écoutes téléphoniques, balises GPS sous les voitures, géolocalisations, « valises espionnes », tentatives de pose de micro, analyses ADN, une vingtaine de perquisitions, saisie de centaines d’ordinateurs, téléphones et clés USB, dizaines de gardes à vue de 48 à 60 heures. Dix gendarmes travaillent quasiment à temps plein sur l’enquête au sein d’une "cellule Bure" spéciale. Le dossier d’enquête fait déjà plus de 10.000 pages, pour un coût de plusieurs centaines de milliers d’euros au moins, selon les opposant.e.s.

    Sept personnes sont mises en examen et deux témoins assistés : deux administratrices du Réseau Sortir du Nucléaire, un avocat, un maraîcher, et des personnes impliquées dans la Maison de Résistance et des associations locales. Depuis juin 2018, elles subissent des contrôles judiciaires scandaleux qui leur interdisent certaines portions du territoire national et les empêchent de rentrer en contact. C’est une atteinte aux libertés fondamentales et une manœuvre délétère pour broyer des vies et atomiser un mouvement.

    Une telle surenchère de moyens pour nourrir un dossier qui semble vide sur les faits rappelle « l’affaire Tarnac ». Mais cette fois la cible n’est plus une hypothétique « cellule d’ultra-gauche » : c’est l’ensemble d’un mouvement de lutte et toute sa diversité d’acteurs, individus, collectifs et associations, qui se sont mobilisé.e.s au cours des dernières 25 années.

    Nous dénonçons un scandale d’État. Cette « affaire Bure » constitue une nouvelle attaque sur les libertés publiques, une entrave à toute possibilité de contestation politique à l’aide des outils hérités de l’antiterrorisme, une menace de trop à l’encontre de fondements démocratiques.

    C’est pourquoi nous, intellectuel.le.s, artistes, comédien.ne.s, élu.e.s, avocat.e.s, éditeurs.trices, cinéastes, humoristes, militant.e.s associatifs... : 
    • nous déclarons solidaires des « malfaiteur-e-s de Bure »
    • appelons à stopper la criminalisation aberrante de cette lutte
    • exigeons de mettre fin immédiatement aux contrôles judiciaires intolérables qui pèsent sur les personnes mises en examen.

    Pour les « personnalités publiques », la tribune est toujours signable sur stopcriminalisationbure@riseup.net .

    Et tout le monde est invité à signer massivement la pétition pour mettre fin aux contrôles judiciaires !

    • PREMIERS SIGNATAIRES

    Sara Aguiton, sociologue
    Paul Ariès, politologue
    Didier Aubé, commission écologie de Solidaires
    Céline Astrié, metteure en scène
    Clémentine Autain, députée LFI
    Geneviève Azam, économiste
    Johan Badour, éditeur
    Bernard Barré, dessinateur
    Jérôme Baschet, historien
    Julien Bayou, porte-parole d’EELV
    Ludivine Bantigny, historienne
    Ugo Bernacilis, député LFI
    Judith Bernard, metteure en scène
    Olivier Besancenot, membre du NPA
    Éric Beynel, porte-parole de Solidaires
    Françoise Bloch, socio-anthropologue
    Christophe Bonneuil, historien
    William Bourdon, avocat
    Bruno Boussagol, metteur en scène
    José Bové, député européen 
    Vincent Brengarth, avocat
    Isabelle Cambourakis, éditrice
    Marion Carrel, sociologue
    Yves Citton, co-directeur de la revue Multitudes
    Jean-Baptiste Comby, sociologue
    Isabelle Cambourakis, éditrice
    Grégoire Chamayou, historien
    Yves Cochet, directeur de l’Institut Momentum
    Maxime Combes, économiste
    Éric Coquerel, député LFI
    Alexis Corbière, député LFI
    Philippe Corcuff, politologue
    David Cormand, secrétaire national d’EELV
    Marie Cuillerai, professeure des universités
    Déborah Danowski, philosophe
    Didier Debaise, philosophe
    Thierry Drumm, philosophe
    François-Xavier Drouet, cinéaste
    Jules Falquet, sociologue
    Caroline Fiat, députée LFI
    Jacques Fradin, économiste
    Isabelle Frémeaux, artiste et activiste
    Jean-Baptiste Fressoz, historien
    Denis Gheerbrant, cinéaste
    Barbara Glowczewski, anthropologue
    Cécile Gondard-Lalanne, porte-parole de Solidaires
    Anahita Grisoni, sociologue
    Émilie Hache, philosophe
    Éric Hazan, éditeur
    Nicolas Haeringer, chargé de campagne à 350.org 
    Benjamin Hennot, réalisateur
    Cédric Herrou, militant associatif
    Clotilde Hesme, comédienne
    John Jordan, artiste et activiste
    Bastian Lachaud, député LFI
    Rose-Marie Lagrave, sociologue
    Anthony Lapia, producteur
    Michel Larive, député LFI
    Sandra Laugier, philosophe
    Stéphane Lavignotte, pasteur et militant
    Annie Lèchenet, philosophe
    Michèle Lecolle, linguiste
    Perinne Ledan, conseillère communale en Belgique
    Inès Léraud, documentariste et journaliste indépendante
    Catherine Libert, cinéaste
    Camille Lucotte, avocate
    Michael Lowy, chercheur
    Christian Jacquiau, économiste
    David Jamar, sociologue
    Xavier Mathieu, syndicaliste et comédien
    Isabelle Masson-Loodts, réalisatrice
    Jean-Luc Mélenchon, député LFI
    Hélène Merlin-Kajman, professeure des universités
    Guillaume Meurice, humoriste
    Corinne Morel Darleux, chroniqueuse et conseillère régionale
    Danièle Obono, députée LFI
    Albert Ogien, sociologue
    Younous Omarjee, député européen LFI
    Arnaud des Paillières, cinéaste
    Mathilde Panot, députée LFI
    Sylvain Piron, historien
    Laurent Pinatel, secrétaire national de la Confédération Paysanne
    Geoffrey Pleyers, sociologue
    Christine Poupin, porte-parole du NPA
    Philippe Poutou, membre du NPA
    Loïc Prud’homme, député LFI
    Geneviève Pruvost, sociologue
    Adrien Quatennens, député LFI
    Josep Rafanell i Orra, psychologue et écrivain
    Jean-Hugues Ratenon, député LFI
    Manuel Rebuschi, enseignant-chercheur
    Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EELV
    Muriel Ressiguier, députée LFI
    Juliette Rouchier, économiste
    Sabine Rubin, députée LFI
    François Ruffin, député LFI et journaliste
    Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice
    Anne Sauvanargues, professeur de philosophie
    Yves Sintomer, professeur de science politique
    Isabelle Stengers, philosophe
    Bénédicte Taurine, députée LFI 
    Jean-Louis Tornatore, anthropologue
    Dénètem Touam Bona, chercheur
    Aurélie Trouvé, économiste
    Jean-Baptiste Vidalou, auteur de « Être forêts »
    Eduardo Viveiros de Castro, anthropologue

    • Notes

    (1) Articles de :
    Libération du 15 novembre : "À Bure, le zèle nucléaire de la justice"
    Reporterre du 14 novembre : « À Bure, la justice sert à réprimer la lutte contre les déchets nucléaires »
    Mediapart : "Bure : la Cour de Cassation examine les entraves faites aux militants"

    Cette tribune est publiée simultanément sur ReporterreMédiapart et Libération.

    • Contact : noussommestousdesmalfaiteurs@riseup.net