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24 novembre : les forces de l’ordre mutilent des “gilets jaunes”
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Moins d’une semaine après que Macron ai fanfaronné en qualifiant de menteurs des manifestants à Louvain qui accusaient la France d’être le seul pays en Europe à utiliser des grenades contre sa population, un CRS perdait sa main à la réunion à cause d’une de ses grenades le 21 novembre.
Le 24 novembre, la colère du mouvement des « gilets jaunes » contre la vie chère est montée à Paris et a partiellement dévasté les Champs Elysées.
N’arrivant pas à contenir la colère du peuple, les forces de l’ordre ont fait un usage massif de grenades lacrymogènes, mais également de grenades GLI F4 (« assourdissantes »), de grenades DMP (« de désencerclement ») et de tirs de Lanceur de Balles de Défense de 40 mm. Le sol de l’avenue la plus chic du monde était recouverte de douilles de balles de défense et de capsules de grenades, que nous avons consciencieusement ramassées.
La préfecture de police admet d’ailleurs avoir utilisé près de 5000 grenades ce samedi (voir article du Parisien).
Un article récapitulatif de l’ensemble des grenades utilisées par les forces de l’ordre est disponible ICI.
C’est d’ailleurs de cette manière que nous avons pu ramasser les nouvelles grenades lacrymogènes MP3 de 40 mm, lancées par des LBD 40 ou sa version améliorée, le Penn Arms (lire ICI et LA).
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On nous prétendait il y a un an que le préfet de Paris avait proscrit l’usage du LBD sur Paris, il n’en est rien. La gendarmerie nous affirmait aussi l’an dernier finir ses stocks de GLI F4, or il semblerait qu’il y en ai encore bien assez pour arracher des mains et des pieds aux manifestants un an plus tard.
Samedi entre 18 heures et 19 heures, un manifestant a eu la main arrachée par une grenade (information confirmée par Libération). Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le montre assis au sol alors qu’il est pris en charge par d’autres manifestants. On le voit tenir son poignet gauche avec sa main droite, mais on ne distingue pas l’ampleur de la blessure. On devine néanmoins l’absence de doigts au bout de sa main gauche.
Dans la foulée, un manifestant, Antonio B., publie plusieurs photographies de son pieds, où un morceau de grenade est profondément incrusté au niveau de sa cheville :
Merci à Mr Macron et ces CRS pour m’avoir détruit le pied alors que je manifestais pacifiquement avec les gilets jaunes !!! Est il interdit de vouloir vivre et non Survivre !?
Une grenade de désencerclement m’a été jeté directement dessus..ce que vous voyez dans mon pied c’est l’explosif !
Faites tourner un maximum svp
Les gens doivent savoir !!!
Merci aux personnes qui me sont venus en aide avant l’arrivée des secours!
D’après notre analyse et au regard des multiples éclats dans le reste de la jambe, il s’agirait d’un morceau en plastique appartenant au cul de la grenade GLI F4, qui prend une légère couleur verte lors de la combustion du système de mise à feu. Ce morceau a pu partir avec la partie métallique contenue dans le système de mise à feu.
Une autre personne, qui n’a pas participé à la manifestation, publie le 26 à 13 heures la photographie de son ami, Patrick, éborgné par ce qui pourrait être un galet de grenade de désencerclement ou une munitions de 40 mm (balle de défense ou grenade MP3), accompagné par le témoignage suivant :
Je ressors de l’hôpital des Quinze-Vingt où j’ai visité mon ami de jeunesse Patrick. Il a perdu son œil gauche et son globe oculaire est poly-fracturé. Il a subi une première intervention chirurgicale de plusieurs heures et en subira d’autres, dont une ultime reconstructrice.
Patrick manifestait paisiblement parmi les gilets jaunes dans le secteur de la Madeleine et respectait la consigne de ne pas se rendre sur les Champs-Elysées. Vers 16 H 30, voyant la situation dégénérer, il était bien en arrière de la ligne de contact avec les forces de l’ordre et s’en éloignait encore quand son œil gauche s’est subitement « éteint ». Les pompiers sont venus à son chevet, les forces de l’ordre, remontées sur les lieux, faisaient plus que couvrir cette intervention de secours.
Personne n’a relevé ce fait gravissime. Jusqu’ici lorsqu’un manifestant perdait un oeil, la presse le faisait savoir.
Photo de Patrick prise ce jour avec son consentement
Le 25 novembre, des proches de Jérome O., gravement blessé à l’œil, publient sa photo sur les réseaux sociaux. Opéré dans les heures qui ont suivi, il a perdu l’usage de son œil.
D’autres photos de blessés sont publiées dans la presse et sur les réseaux sociaux :
Précisons que le matin même, l’Assemblée des blessés organisait une conférence de presse à Paris pour informer sur sa volonté de porter une série de requêtes devant le tribunal administratif pour attaquer l’État et les donneurs d’ordre, ainsi que pour incriminer l’usage d’armes de guerre contre les populations civiles.
Il est notable qu’aucun journaliste n’ai fait le déplacement, alors que 570 mails avaient été envoyés, que des journalistes spécialisés habituellement sur ces questions ont été invités par le biais des réseaux sociaux. Pourtant, 8 personnes mutilées par des armes de police étaient présent avec leurs proches et leurs avocats, tandis que l’initiative est portée par près d’une vingtaine de personne mutilées. Les médias n’ont visiblement pas les mêmes priorités que nous…
Nous rendrons bientôt public une vidéo reprenant nos travaux sur ces armes et le combat que nous portons.
Nous invitons toutes les personnes blessées à prendre contact avec nous pour qu’on puisse se rencontrer et avancer ensemble sur ces questions.
Nous précisons que nous portons certaines valeurs politiques, que nous ne souhaitons pas nous associer à des personnes militantes de droite ou d’extrême droite, quand bien même elles auraient été blessées par la police. Pour autant, nos collectifs sont ouverts et sans leaders, donc sans enjeux de pouvoir : il s’agit pour nous de construire un réseau de personnes solidaires et prêtes à agir collectivement contre les violences policières.
P.S. : la photographie de couverture a été prise par le collectif La Meute