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    Une démarche de P. Martinez inacceptable !

    CGT

    Lien publiée le 3 décembre 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.frontsyndical-classe.org/2018/11/est-il-vrai-qu-une-lettre-commune-p.martinez-l.berger.html

    On apprend par Les Echos (voir ci-après) l'existence d'une démarche commune P. Martinez et de Laurent Berger de la CFDT.

    Cette démarche commune auprès des autres organisations syndicales avant une rencontre avec le patronat prévue pour le 11-12 décembre, si elle ne précise pas l'objectif visé s'inscrit incontestablement dans la logique des propositions de la CFDT et du pouvoir face au mouvement des gilets jaunes : réduire le rôle des syndicats dits « corps intermédiaires » à un rôle institutionnel de régulation et d'amortissement des conflits sociaux.

    Il ne s'agit pas d'un procès d'intention mais d'une appréciation fondée sur les faits, la réaction au mouvement des « gilets jaunes », la caractérisation de ce mouvement étant profondément révélatrice des orientations des uns et des autres :

    Dans un premier temps, pour justifier une mise à distance et une forme d'attentisme c'est l'argument de la présence du F_haine qui a été utilisée, alors que le mouvement était/est un authentique mouvement, un véritable soulèvement populaire.

    Tandis que Berger participait à la stigmatisation du mouvement et pour voler au secours du pouvoir, sérieusement mis en cause, se comportait comme d'habitude en véritable pompier du mouvement social en proposant ses services et ceux des organisations syndicales.

    En invitant à la réunion des "corps intermédiaires" pour construire un "pacte social de la conversion écologique" en réponse à la crise des "gilets jaunes".

    Autrement dit, en vérité, en voulant faire jouer aux syndicats le rôle d'éteignoir et en légitimant les mesures de classe, injustes, inégalitaires et les contre-réformes Macron-Medef-UE se servant de la transition énergétique comme un prétexte et une justification.

    Une telle attitude étant par ailleurs de nature à conforter le rejet et la méfiance à l'encontre de toutes les organisations, syndicats compris considérés - à juste raison souvent et malheureusement en tout cas à leur tête - comme des institutions destinées à conforter et faire perdurer le système d'exploitation et de mépris des plus humbles en particulier.

    Par conséquent, entamer dans cette situation une démarche commune avec Laurent Berger, sans que de plus, aucune critique ne soit formulée sur sa démarche constitue une faute profonde.

    C'est tout cela ce en quoi cette démarche est inacceptable !

    En dépit de cette attitude de la direction confédérale de très nombreuses structures de base de la CGT ont cependant entrepris des initiatives visant à la convergence avec les "gilets jaunes" à partir du constat de la similitude de très nombreuses revendications visant à s'opposer aux régressions sociales, aux contre-réformes et à la situation imposée par le capital aux classes populaires.


    C'est d'ailleurs cette montée incontestable des convergences y compris dans les manifestations de ce samedi 1er décembre comme par exemple à Marseille qui explique à la fois le silence abyssal des médias sur ces manifestations et ces convergences, et la tentation du pouvoir d'encourager et de mettre en scène la violence afin de déplacer la question sociale et politique à laquelle il est confronté sur le terrain du rétablissement de l'ordre et de la paix civile.

    En brandissant l'arsenal répressif de toutes les bourgeoisies en difficulté !

    Pour la CGT dans son ensemble le choix est donc binaire : OU persister dans le funeste et détestable "syndicalisme rassemblé" de compromissions de sommets intersyndicaux et d'unité factice OU donner sans aucune espèce d’ambiguïté la priorité absolue à la connexion aux revendications populaires à partir de ses propres objectifs.

    Sans renoncer au débat, à l'échange et à la confrontation d'idées avec le mouvement.

    Objectifs qui rappelons le combinent - dans la fidélité à la Charte d'Amiens dont la CGT se réclame toujours - la lutte revendicative la plus concrète au quotidien ET la lutte pour "l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste".

    Une question d'orientation majeure qui devra bel et bien être tranchée au prochain congrès de la CGT.

    Dans l'immédiat la condamnation de la démarche entreprise avec la CFDT doit s'exprimer fortement pour que prévale la CGT de combat fidèle à sa glorieuse tradition historique au moment même où une situation de révolte populaire se développe dans le pays.

    Le Front Syndical de Classe

    2 décembre 2018

    ***********************

    L'article des Echos

    Après avoir commencé par dénoncer des tentatives de manipulation par l'extrême droite et le patronat, la centrale (la CGT) appelle, elle aussi, à manifester ce samedi.

    Combien de « gilets rouges » se mêleront aux « gilets jaunes » ce samedi ? Le test sera important pour la CGT, puisqu'elle mobilisera aussi ce jour-là. La centrale a en effet changé de stratégie. A la veille de la première journée d'action  des « gilets jaunes » , le 16 novembre, son numéro un, Philippe Martinez, déclarait « comprendre la colère et la soutenir », mais il ajoutait : « On ne défile ni avec les gens d'extrême droite ni avec des patrons, qui, quand ils parlent de taxes, parlent aussi de cotisations sociales et autres droits sociaux ». Et la direction cégétiste tentait même de contourner le mouvement en prévoyant une journée « économie morte » en janvier.

    Changement de pied

    « Il a eu la main un peu lourde », note un dirigeant cégétiste. La CGT a commencé à changer de pied après le succès de la première mobilisation des « gilets jaunes ». « Il y a eu des courriers, des mails, des appels pour dire que la confédération était à côté de la plaque », raconte un responsable du syndicat.

    Un autre ajoute : « Sur certains barrages, des cégétistes se sont fait mal recevoir et m'ont dit que ceux qui les tenaient étaient d'extrême droite ou n'étaient là que pour casser. Mais ailleurs, si les militants ont été réticents au départ, de nombreux syndiqués sont entrés dans le mouvement » qui a débordé le ras-le-bol fiscal pour s'élargir à la question du pouvoir d'achat. Du coup, le 20 novembre, la centrale de Philippe Martinez a appelé « tous les citoyens, les salariés actifs et retraités à se joindre aux manifestations des privés d'emploi » prévues le 1er décembre, troisième date de mobilisation décidée ensuite par les « gilets jaunes ».

    « Convergence des luttes »

    Dans certains endroits, des défilés syndicaux sont prévus et rejoindront des « gilets jaunes », dans d'autres, les cégétistes participeront à leurs rassemblements. A Paris, il y aura une manifestation qui partira de la place de la République et « pourrait intéresser les 'gilets jaunes' qui veulent éviter de se retrouver de nouveau au milieu de violents affrontements avec une extrême droite très présente », espère un syndicaliste, même si aucun ne se risque à prévoir une forte affluence. En tout cas, si « convergence des luttes » il pourrait y avoir ici ou là, elle ne correspondra pas vraiment à la doxa cégétiste.

    « L'enjeu pour nous est d'être capables d'insuffler un esprit CPE dedans, en venant en soutien, en appui », rêve un cégétiste. Le mouvement contre le contrat première embauche, dernière grande victoire syndicale, date de... 2006. Il avait été lancé par les syndicats étudiants, que les syndicats de salariés étaient venus renforcer, aboutissant à des mobilisations massives et au final au retrait de ce contrat de travail spécial jeunes. Il est vrai qu'à l'époque, la revendication était carrée et les confédérations toutes unies dans les rues et au sommet.

    Réunion intersyndicale

    Ce n'est pas le cas pour l'instant. Cela changera-t-il une fois passées  les élections dans la fonction publique  ?

    Une lettre signée par Philippe Martinez et son homologue de la CFDT, Laurent Berger, est en tout cas partie pour proposer aux six autres numéros un syndicaux - FO, CFTC, CGC, Unsa, FSU, Solidaires - une rencontre autour du 11 ou 12 décembre alors que le 11 décembre, les leaders patronaux et ceux des cinq confédérations devraient se voir.

    Leïla de Comarmond