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Gilet jaune dans le coma après un tir de flash-ball
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Benoît, jeune gilet jaune toulousain de 28 ans, est dans le coma depuis samedi après avoir été grièvement blessé à la tête par un tir de flash-ball, a révélé ce lundi matin France-Soir. Au vu des éléments que nous avons pu consulter et des différents témoignages disponibles, une question se pose: la police a-t-elle respecté les consignes d'utilisation de cette arme dans le cas précis de ce tir, qui a gravement blessé ce gaillard de 2 mètres et 90 kilos.
Depuis samedi son fils est "comme mort", confie-t-elle à France-Soir. Isabelle, la mère du jeune gilet jaune dans le coma après avoir été frappé en plein visage par un tir de flash-ball, alors qu'il participait à la mobilisation du 1er décembre à Toulouse, est dévastée. Son gaillard de fils, Benoît, a dû être plongé dans un coma artificiel par les médecins au vu de la gravité de ses blessures.
C'est dans la nuit de dimanche 2 à ce lundi 3 que nos contacts au sein des gilets jaunes nous ont fait remonter l'information: un jeune homme serait dans le coma après avoir reçu en pleine tête un tir de LBD (le nom générique du flash-ball, qui est une marque). La communauté des protestataires est en émoi.
Pour autant, au parquet de Toulouse comme au ministère de l'Intérieur, que nous avons contactés, personne n'est au courant... Un jeune homme est dans le coma après un tir de la police mais personne ne sait rien, deux jours après? Photos, vidéos, témoignages: la bavure potentielle est pourtant largement documentée et recoupée. Benoît, un grand gaillard de deux mètres pour 90 kilos et âgé de 28 ans a bien été fauché par un tir de flash-ball samedi à Toulouse alors qu'il manifestait avec d'autres gilets jaunes.
Sur les images que France-Soir a pu consulter on voit une charge de police lancée depuis le pont situé juste en face de la gare de Matabiau pour disperser les manifestants. Quelques projectiles volent, la place s'emplit de gaz lacrymogènes mais les manifestants refluent sans grande résistance. Personne ne semble non plus aller au contact avec les forces de l'ordre.
Sur les images, on voit distinctement Benoît, qui reflue lui aussi, bien que peut-être un peu moins vite que les autres. Il fait un geste comme pour lancer quelque chose puis une détonation claque. Le jeune homme s'effondre. Immédiatement d'autres gilets jaunes se précipitent pour le secourir, certains témoins disent avoir demandé aux policiers de l'aide pour lui prodiguer les premiers secours, sans succès.
Verdict: une balle de LBD a frappé Benoît à la tête juste au-dessus de l'oreille, explique à France-Soir sa mère Isabelle. Son fils a été gravement blessé et souffre de plusieurs fractures. Conduit au CHU de Purpan, il a dû être plongé dans un coma artificiel par les médecins du service de réanimation neurochirurgicale.
Deux jours après les faits, Isabelle reste digne mais son émotion est palpable. "J'accepte qu'on arrose, qu'on gaze", nous confie-t-elle, très choquée. "Mais ça...".
Car les images sont claires: Benoît, même s'il semble lancer quelque chose, n'est a priori pas une menace particulièrement grave pour la police à l'instant du tir. De ce que l'on voit, aucun agent n'est à sa proximité immédiate et aucun manifestant ne semble non plus aller au contact des policiers. Benoît est même plutôt isolé de la foule, bien visible avec son gilet jaune.
Le jeune homme est en outre bien debout, ce qui écarte la possibilité d'un tir qui l'aurait malencontreusement atteint à la tête alors qu'il était déjà au sol. "Mon fils fait 2 mètres pour 90 kilos", nous explique également Isabelle...
Les instructions diffusées par la hiérarchie policière sur l'utilisation des flash-balls, quel que soit leur calibre, mentionne pourtant bien que "la tête n'est pas visée" par les fonctionnaires. Comprendre: elle ne doit pas l'être. Le danger de l'arme est en outre mis en avant dans la circulaire au point qu'il est stipulé la nécessité, en cas d'interpellation, de vérifier l'état de santé de la personne touchée par un tir. Les principes de gradation de la réponse et de sa proportionnalité sont en outre réaffirmés.
Dans un avis rendu en début d'année (source), le défenseur des droits Jacques Toubon a appelé à interdire l'usage de LBD dans le cadre d'opérations de maintien de l'ordre. Outre le danger de l'engin, il soulignait le fait que ces armes "ne sont pas toujours utilisées conformément" à ces fameux principes de "gradation" et de "proportionnalité".
Cela a-t-il été le cas pour ce qui concerne Benoît? Ce sera a priori à la justice de le dire, puisque sa mère annonce à France-Soir son intention de porter plainte. En attendant, un jeune homme de 28 ans est hospitalisé en réanimation, dans le coma, veillé par ses proches.