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Trotsky et la France

Lien publiée le 25 décembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article5116

Accueilli par la presse bourgeoise :

La Croix :

« Parce qu’aujourd’hui il est brouillé avec ses complices d’hier, a-t-il supprimé les raisons pour lesquelles il était indésirable en France ? Pas le moins du monde. Il reste l’homme suspect de l’avant-veille. Ce ne sont pas là titres à une amnistie. »

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L’Echo de Paris :

« Le sinistre bourreau de la Russie, avait, depuis quelque temps établi sa résidence ou plutôt son Quartier général aux portes de la capitale. L’homme de Brest-Litovsk, celui qui, en 1917, signa la trahison russe et, prolongea de dix-huit mois au moins les horreurs de la Grande Guerre, le féroce bolcheviste qui s’est donné la tâche de fomenter la révolution mondiale et d’abolir toute civilisation chrétienne, vivait sous les frais ombrages de la forêt de Fontainebleau.! Allez vous faire pendre ailleurs que dans notre forêt , vous en déshonoreriez les arbres ! »

Le Journal des Débats :

« La présence de Trotsky à Barbizon est un scandale supplémentaire que nous devons à M. Chautemps ».

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La Matin :

« Trotsky, aussi étranger que possible à la France, bénéficie de ce privilège scandaleux de résider en Seine-et-Marne… »

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Trotsky en France

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Les attentats contre Trotsky

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La Matin :

« Trotsky, aussi étranger que possible à la France, bénéficie de ce privilège scandaleux de résider en Seine-et-Marne… »

Il nous faut revenir en arrière dans le temps pour parler du séjour que fit Trotsky en France, de 1933 à 1935.

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La Matin :

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Depuis de longs mois, la situation de Trotsky était un sujet d’inquiétude pour ses amis et ses camarades. Non seulement Trotsky était isolé de toutes les luttes ouvrières d’Occident, mais il se trouvait dans un pays où il n’avait aucun ami politique ; la Turquie kemaliste avait été reconnaissante à l’URSS d’avoir renoncé aux visées impérialistes de la Russie tsariste et « démocratique » sur Constantinople, d’avoir au contraire appuyé le jeune Etat turc moderne dans ses efforts pour maintenir son indépendance ; aussi les portraits de Lénine et de Trotsky avaient-ils les honneurs de la salle de séance au Parlement. Mais le gouvernement turc avait en même temps écrasé toute tentative des travailleurs pour s’organiser ; il n’existait en Turquie aucun parti communiste légal et pratiquement aucun parti communiste illégal. C’est un des rares pays où la IVe Internationale n’a jusqu’à maintenant jamais eu le moindre groupe organisé.

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Cette situation était très dangereuse pour Trotsky. Pour organiser sa sécurité, il ne pouvait compter que sur quelques camarades étrangers du pays et de sa langue.

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Or il ne manquait pas d’ennemis. En 1923, sa maison fut incendiée. L’organe du Parti Communiste Allemand, la « Rote Fahne » révéla un projet des gardes blancs pour l’assassiner, avec à leur tête, le chef réactionnaire Turkul. La haine des gardes blancs était en effet farouche. Ils n’oubliaient pas que Trotsky avait été leur principal ennemi, qu’ils avaient été écrasés par l’Armée Rouge créée par lui.

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Sans aucun doute, la « Rote Fahne » utilisait des renseignements du guépéou et sur l’ordre du guépéou. Quelle était le sens de cette mise en garde ? Probablement un alibi, pour que, si Trotsky était assassiné par les gardes blancs, on ne puisse pas soupçonner le guépéou. A moins qu’il ne soit agi de camoufler une tentative d’assassinat par le guépéou lui-même.

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L’Opposition Internationale mena campagne pour la défense de Trotsky. En France, les militants de la Ligue s’efforcèrent d’obtenir l’appui du Secours Rouge. Signalons à ce propos la réponse de Barbusse, écrivain stalinien de stricte obédience. Barbusse se dérobe, mais cela ne donne que plus de poids à ce qu’il est obligé d’avouer : « Sans doute on est mal venu à prétendre d’une façon absolue que Trotsky, grand animateur de la Révolution d’Octobre et créateur de l’Armée Rouge est un contre-révolutionnaire. Mais on fait facilement du contre-révolutionarisme en servant trop étroitement sa cause et en ne plaçant pas celle-ci à la place qu’il convient dans l’ensemble de la lutte internationale contemporaine. » (4 mai 1932)

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(…)

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La tentative d’assassinat montrait que le danger était pressant. Mais aucun Etat d’Occident ne voulait accepter sur son sol le dangereux chef révolutionnaire. Trotsky raconte dans son autobiographie comment la terre était pour lui « la planète sans visa ». Les sociaux-démocrates allemands, par exemple, avaient prétendu donner au bolchevik Trotsky une leçon de démocratie. En Allemagne au moins, n’importe qui pouvait trouver asile. Trotsky fit les démarches nécessaires pour bénéficier de cette généreuse hospitalité. Mais il s’avéra qu’on ne laisserait entrer le vieux leader que s’il pouvait prouver que sa santé exigeait impérieusement des soins médicaux et que c’était pour lui une question de vie ou de mort : la démocratie de Weimar ne lui offrait en définitive qu’un coin de cimetière.

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En 1932, Trotsky avait pu sortir un instant de sa prison. Les étudiants socialistes de Copenhague lui avaient demandé de venir leur exposer les causes de la Révolution Russe. Trotsky avait obtenu les visas de transit. Un groupe de militants avaient reçu la mission de lui servir de gardes du corps pendant la traversée de la France, de Marseille à Dunkerque. Ils garderont le souvenir de la fulgurante apparition, de la haute silhouette, de l’éclair du regard surtout. Toute la nuit, Trotsky les interrogea sur la vie des organisations, sur les jeunes, sur les luttes ouvrières.

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A Copenhague, il défendit avec flamme la Révolution Russe et la fit mieux comprendre. Dans ces conditions s’évanouissait tout espoir de voir le gouvernement socialiste danois accepter de transformer en autorisation de séjour le visa de passage. Trotsky dut regagner sa résidence forcée de Prinkipo.

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Trotsky à Royan

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Un an plus tard, sur l’intervention d’Anatole de Monzie, ami personnel de Rakowski, le gouvernement radical d’Herriot lui accorda enfin l’autorisation de séjour en France. C’était un gouvernement démocratique ; il ne fit pas faute de claironner à tous les échos combien la France était libérale pour accorder ainsi le droit d’asile à un tel chef révolutionnaire. Nous verrons bientôt les limites de ce libéralisme.

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Trotsky n’était pas autorisé à résider dans la région parisienne. Ses camarades louèrent pour lui une villa à Saint-Palais, près de Royan. Pendant ce temps, les journalistes étaient aiguillés sur Royan : sa résidence devait rester secrète. Il fallait craindre les gardes blancs qui écumaient de rage et aussi le guépéou. Un camarade fut envoyé en éclaireur auprès des gardes blancs de la région. Un autre (J. Baussier) prît contact avec les militants communistes de Royan et de Saint-Palais ; il trouva dans le Parti communiste des dispositions telles que, quelque temps après, il amena auprès de Trotsky le propre secrétaire de la cellule communiste de Saint-Palais et que celui-ci adhéra à la Ligue (trotskyste).

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Trotsky vivait dans la villa avec Nathalia, sa compagne et quelques camarades. Plusieurs jeunes lui servaient de secrétaires et de gardes du corps, parmi lesquels Van Heijenoort, son secrétaire à Prinkipo, Clément, jeune bolchevik-léniniste allemand, et Y. Craipeau. Chaque nuit, les militants montaient la garde et effectuaient des rondes ; ils accompagnaient « le vieux » chaque fois qu’il sortait. Trotsky n’acceptait pas sans protester cette vigilance qui le transformait en prisonnier perpétuel. (…)

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Trotsky organisait sa vie systématiquement, afin que pas une minute n’en fût perdue. Tout était réglé en vue du rendement maximum. Etait réglementé jusqu’au court répit qu’il s’accordait pour aller donner la pâtée aux chiens ou pour se promener dans le jardin, en bavardant avec un des secrétaires. Trotsky détestait avant tout le désordre, le laisser-aller et la bohême. (…)

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Il travaillait du matin au soir, intensément et méthodiquement, fatiguant plusieurs sténo-dactylos et secrétaires. Le soir, tous se réunissaient. Parfois se tenait une « réunion de cellule », fonctionnant comme un groupe de la Ligue. Le plus souvent venaient des visiteurs. Un soir, c’était Malraux, avec qui Trotsky discutait de la stratégie de la bataille du Yang-Tsé-Kiang. Un autre soir, c’étaient les dirigeants de l’Independant Labour Party anglais, vivement intéressés par le cours de marxisme élémentaire que leur donnait Trotsky. Celui-ci expliquait patiemment. D’autres fois, c’étaient les dirigeants du Parti Socialiste Ouvrier allemand (SAP), des partis ouvriers indépendants de Hollande, ou des sections de la Ligue Communiste Internationaliste. Trotsky connaissait la situation du mouvement ouvrier de chaque pays et brusquement, les événements particuliers apparaissaient, à la lueur de l’analyse marxiste, comme éclairés par les autres événements du monde.

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Bien entendu, la situation en France et la vie de l’organisation française faisaient très fréquemment l’objet des discussions. Aux réunions du soir, se trouvaient presque tous les jours quelques camarades français, venus discuter avec « le vieux » comme on appelait familièrement Trotsky.

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Le prétendu « ultimatisme » de Trotsky

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A ce propos, il faut ajouter un mot contre la légende malveillante de la « dictature » de Trotsky. Incontestablement, il était entier dans ses convictions, passionné dans la discussion. Mais rien là de la morgue des « chefs infaillibles ». Avec les jeunes, il discutait sérieusement, avec cordialité et compréhension. Y. Craipeau éprouvait, dès 1933, des doutes sérieux sur le caractère ouvrier de l’Etat soviétique. Trotsky pesait avec soin les arguments, discutait honnêtement et sans polémique, n’hésitait pas à passer au crible de la critique sinon sa thèse générale – sur laquelle il ne varia guère jusqu’à sa mort – du moins certains aspects de sa thèse, comme la question de thermidor et la nécessité d’une révolution politique en URSS. Pour faire le point de ce débat, il écrivit « Thermidor et l’Etat ouvrier russe ». C’est lui qui devait convaincre son jeune interlocuteur (Y. Craipeau, qui le rapporte ici) de rédiger son analyse opposée à la sienne propre…

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Trotsky participe à la lutte

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Fin 1933, Trotsky avait obtenu l’autorisation de résider dans la région parisienne. Il vint habiter dans une villa de Barbizon. C’est là qu’il se trouvait lors des événements de février 1934. Ces événements, il les avait depuis longtemps prévus. Il avait annoncé leur dramatique importance. Aussi lui était-il impossible de rester en place. Il vint à Paris clandestinement. Il avait rasé sa barbiche pour ne pas être reconnu. Il tint plusieurs réunions avec la commission exécutive de la Ligue pour mettre au point les mots d’ordre à lancer sur le front unique, la milice ouvrière, l’armement du peuple. C’est ainsi que commença à être mis sur pied le « programme d’action » des bolcheviks-léninistes qui devait ensuite, étoffé et élargi, devenir en 1938, le programme transitoire de la IVe Internationale.

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Les fascistes hurlent à la mort

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Un des premiers actes du gouvernement bonapartiste de Doumergue fut dirigé contre Trotsky. Le 14 avril, une descente de police est opérée dans la villa de Trotsky à Barbizon. Il est remarquable de signaler que cette attaque correspondait à une violente offensive contre Trotsky dans les journaux de Hitler. Le 14 avril même la « Deutsche Wochenschrift » écrivait en énorme manchette : « Trotsky derrière les troubles en France. » Avec un sous-titre : « le vieil incendiaire organise le bouleversement de l’Europe occidentale. Une centrale secrète à Paris – la légende de la retriate de Trotsky. Les consignes de Trotsky pour la guerre civile aux communistes allemands. »

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Le journal hitlérien se plaignait amèrement du droit d’asile donné en France à « l’ennemi le plus farouche de l’Allemagne nazie ». Le Deutsche Wochenschrift attaque violemment la Ligue Communiste Internationaliste ; elle précise l’inquiétude naissante des dirigeants réactionnaires français devant les mots d’ordre de Trotsky et conclut « Il faut expulser l’incendiaire ». L’ « Angriff » de Hitler reprend le même thème.

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Aussitôt, comme sur un signal, toute la presse réactionnaire et fasciste se met à son tour à aboyer contre « l’incendiaire Trotsky », le « criminel de Brest-Litovsk », sa vie « fastueuse », ses prétendus « domestiques », les mots d’ordre trotskystes d’alliance ouvrière et de milice ouvrière. L’ « Action Française » royaliste a ouvert le feu. « Trotsky à la porte » hurle « l’Ami du Peuple » du milliardaire réactionnaire Coty. « Chassons-le comme un chien » glapit « la Liberté », de l’immonde Camille Aymard, qui devait plus tard devenir le journal de Doriot.

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Voici comment « le Jour » du fasciste Léon Bailly justifie sa haine :

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« Trotsky, extrémiste de gauche, adversaire des concessions aux koulaks et des négociations avec l’étranger ne s’est jamais écarté de la doctrine bolcheviste à l’état pur et c’est son intransigeance qui amena Staline à le prier d’aller propager à l’étranger sa doctrine de subversion permanente et totale. Pour nous, Français, la preuve est faite que la IVe Internationale n’est que la forme la plus violente de la IIIe, un succédané plus redoutable. »

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« Le Journal » déverse des colonnes entières de calomnies et conclut :

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« Que ce fauteur permanent d’agitation révolutionnaire et d’intrigues suspectes aille exercer ailleurs que dans notre pays sa dangereuse activité. »

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« L’Humanité » et le « Secours Rouge » stalinien ajoutent leur note dans ce concert et, comme la presse fasciste, ils exigent l’expulsion de Trotsky.

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« Le Matin » claironne en manchette : « Satisfaction est donnée au pays, Trotsky est chassé. »

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Les protestations

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D’un peu partout, les comités d’alliance ouvrière élèvent leurs protestations. Le Parti socialiste organise, avec la Ligue, un meeting de protestation dans le département de la Seine. Ecrivains et intellectuels rendent publique leur indignation. Signalons par exemple un manifeste qui dit : « Nous saluons à cette nouvelle étape de son chemin difficile, le vieux compagnon de Lénine, le signataire de la paix de Brest-Litovsk… l’organisateur de l’Armée Rouge qui a permis au prolétariat de conserver le pouvoir malgré le monde capitaliste coalisé contre lui. »

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Le manifeste est signé par André Breton, René Char, René Crevel, Paul Eluard, Fernand Marc, Benjamin Péret, Yves Tanguy. D’autres intellectuels ajouteront ensuite leur signature, comme René Le Febre, Romain Rolland, J.R. Bloch, Léon Werth, André Gide, J. Cassou, Bernard Lecache, Jean Giono, Eugène Dabit, Alain, A. Wurmser.

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Un autre manifeste paraît, avec la signature de Malraux et d’une dizaine d’écrivains. Un troisième est signé d’une dizaine d’artistes de l’A.E.A.R., filiale communiste, parmi lesquels, notamment, Sylvain Itkine.

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Le professeur Langevin accepte la présidence d’honneur d’un meeting de protestation. A meeting, qui groupe 800 personnes, on vient lire une déclaration de Romain Rolland : « Ce sera l’opprobre éternelle de la démocratie française qu’elle ait refusé à Léon Trotsky l’asile qu’il était venu lui demander. C’est la honte de l’Europe que la Turquie lui ait donné une leçon de dignité. »

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D’autres manifestations de solidarité ont lieu en province, par exemple à Lille ou à Montpellier avec le Parti Socialiste, la CGT, les Jeunesses Socialistes, la Fédération Unitaire de l’Enseignement et la Ligue, dans un meeting ou parle Vallière. La Fédération Unitaire de l’Enseignement exprime son indignation véhémente. Même le journal de la fraction stalinisante dans la SFIO, l’ « Action Socialiste », doit faire entendre sa protestation.

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Trotsky en résidence surveillée

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Mais où chasser Trotsky ? Aucun pays ne l’accepte. Dès lors, le gouvernement Doumergue doit se contenter de le mettre en résidence surveillée. Trotsky est relégué dans un village des Alpes, près de Grenoble (Domène) où il est surveillé sans cesse par plusieurs policiers qui ont mission de ne laisser personne pénétrer auprès de lui. Bien entendu, à de rares intervalles, les militants réussissent pourtant à forcer le blocus.

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Les provocations fascistes continuent. C’est ainsi par exemple que le 29 décembre 1934, au moment de l’assassinat de Kirov, « le Matin » publie la manchette suivante : « Staline annonce-t-on de Moscou, a demandé l’expulsion de France de Trotsky… Souhaitons que la nouvelle soit exacte ; nous serions d’accord pour une fois avec le chef du communisme. »

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« L’Ami du Peuple » précise : « A la porte Trotsky. Son maintien parmi nous constitue un outrage à nos morts… Qu’attend-on pour l’extrader et l’envoyer à Moscou ? Tant pis si le voyage se termine mal pour lui. »

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En même temps, dans l’Humanité, Duclos mène une campagne parallèle et monte une provocation où Trotsky est dénoncé comme l’instigateur du meurtre de Kirov.

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Duclos y prétend que le journal trotskyste « La Vérité » du 15 décembre faisait « l’apologie de l’assassinat ». or voici la conclusion de l’article paru dans ce journal : « Quant à notre position, il serait vain de répéter qu’elle ne saurait être que celle de la condamnation la plus absolue, la plus nette, la plus rigoureuse de cet attentat, comme de toute méthode terroriste en général, qui ne peut servir qu’un but : défricher la voie au bonapartisme et au fascisme en URSS. » Signé meunier, c’est-à-dire Trotsky.

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En même temps que le guépéou entre ainsi en action, les gardes blancs continuent à s’agiter. Or, devant ces dangers accrus, Trotsky étant en résidence surveillée, ses amis sont impuissants à le protéger effectivement. Aussi essaye-t-on d’obtenir un visa pour l’Angleterre (avec l’intervention de l’ILP) et pour d’autres pays. A chaque fois, un refus lui est opposé sous la pression du Kremlin.

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C’est la Norvège qui, en 1935, lui accorde enfin l’autorisation de séjour – la Norvège où gouverne le parti socialiste « de gauche », le NAP. les flons-flons démocratiques en Norvège même ne dureront pas longtemps. Sous la pression conjuguée des fascistes de Quisling et du gouvernement de Moscou, les « socialistes de gauche » ne tarderont pas à chasser encore une fois Trotsky, sans cesse traqué pour son attachement irréductible au socialisme révolutionnaire. »

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extraits du livre d’Yvan Craipeau, « Le mouvement trotskyste en France »

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Trotsky et la France ?

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Trotsky et le journal communiste L’Humanité de 1917 à 1927

Toujours décembre 1922

Enfin décembre 1922

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Octobre 1929

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1930

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Mars 1935 – Où va la France ? (8)

Mars 1935 – Où va la France ? (9)

Mai 1935

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Décembre 1938

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Rosmer, Février 1959

Leçons du mouvement de 1936 en France, Léon Trotsky

Léon Trotsky et la fondation du parti communiste (section française de l’Internationale communiste) qui était PC (SFIC) et pas PCF

90ème anniversaire du parti communiste en France mais du parti fondé par Lénine et Trotsky et pas du parti stalinien devenu réformiste bourgeois

Trotsky et André Breton

Romain Rolland et Léon Trotsky

Trotsky et Marceau Pivert

Témoignages sur Léon Trotsky, notamment en France

Lisez Trotsky dans le journal L’Humanité !