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Les gilets jaunes remontés après les vœux de Macron
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Beaucoup de gilets jaunes mobilisés le soir du réveillon ont décidé de boycotter les vœux du président. Ceux qui les ont regardés, sont loin d’être convaincus.
Beaucoup n’ont pas voulu écouter et ont choisi de boycotter le discours du président, d’autres déclarent ne pas avoir été convaincus. Voici quelques réactions de gilets jaunes aux vœux d’Emmanuel Macron :
À Bordeaux :
Sur le pont d’Aquitaine, où les gilets jaunes avaient appelé à "faire la fête" pour le réveillon, très peu parmi la grosse centaine de manifestants présents ont regardé le président sur leur smartphone. "J’ai entendu que rien n’allait changer", a ainsi raconté Rabah, 52 ans, chef d’équipe dans le bâtiment à Bordeaux, qui l’a écouté. "Franchement, il est sourd, il ne montre aucun signe d’apaisement, les gens vont continuer de plus belle".
À Montabon (Sarthe), :
Ici, une quinzaine de gilets jaunes réveillonnaient sous une tente. Qu’ont-ils pensé du discours de Macron ? Marc, 40 ans : "Il a rallumé le feu, il a décrété qu’il ferait rien pour nous aider. S’il veut rien faire, on restera là comme on l’a décidé". "Je crois que là, il y a vraiment une vraie fracture entre monsieur Macron et la population", renchérit Fabienne.
Et Karine d’ajouter : "Je pense qu’il a toujours pas compris et que de toute façon on tend vers une dictature. Maintenant, c’est officiel : taisez-vous, faîtes ce que je vous dis". Pour Etienne, "il faudrait plutôt écouter les vœux des gilets jaunes". "Il fait un coup d’Etat, il s’assoit sur le peuple", ajoute Olivier.
À Marseille :
– Michaël : "J’ai décidé de boycotter les discours".
-Medhi Bollic : "Il joue la montre mais la montre on va la casser".
– Luc Benedetti : "C’est catastrophique".
– Laurence : "C’est du vent, c’est pipo".
– Guillem : "C’est un discours de politique générale. Il n a rien dit de concret".
Dans la région Grand Est :
Isabelle, enseignante de 36 ans en lycée professionnel à Strasbourg : "Je suis très en colère face à ce que le président a dit… J’ai l’impression qu’il est totalement sourd à ce qu’il se passe. Il nous a parlé de vérité, de dignité, d’espoir. Sa vérité, ce n’est pas la nôtre. Il nous dit que toutes les réformes qu’il avait prévues, il va les faire en nous disant en plus que c’est pour améliorer les choses. Notre vérité, c’est qu’on n’en peut plus de ne pas pouvoir finir le mois, et je n’ai rien entendu dans ce sens, c’est scandaleux".
"Pour la dignité, il a parlé de foule haineuse…ça va faire réagir ! On est une foule et tant mieux, ça veut dire qu’on est nombreux. On a la dignité pour beaucoup d’entre nous de travailler, de produire les richesses de la France dont il a parlé. Notre dignité, c’est ce mouvement depuis plusieurs semaines dont il faut qu’on soit fier (sans se le faire confisquer) par quelques personnes qui viennent casser. Le premier qui ne nous respecte pas, c’est lui et ce n’est pas nous qui ne respectons pas les autres. Enfin, l’espoir, c’est que ce mouvement continue et aboutisse, pourquoi pas, à une grève générale, c’est peut-être le seul moyen pour nous de ne plus subir. Il y a un grand vent de démocratie réelle qui souffle sur le pays et je n’ai pas l’impression que les gens veulent arrêter de dire ce qu’ils ont à dire"
Jonathan, fonctionnaire territorial de 35 ans à Commercy : "Il était sur un discours orienté pour la droite, on a l’impression qu’il droitise sa politique. Il est en train de viser les élections européennes. Il nous a quand même qualifiés de foule haineuse…insupportable à écouter ! Il a parlé des citoyens qu’il a prodigieusement négligés depuis son arrivée. Il a parlé des services publics qu’il détruits et qui sont en plus en plus éloignés des gens. Les policiers ont réclamé, en deux jours ils ont eu des réponses à leurs doléances. Il y a des gens comme les infirmières, les aides-soignantes, qui réclament des moyens supplémentaires et qui n’ont rien… C’est un rapport de force : il donne à ceux qui ont le pouvoir de gêne ! "
Un "gilet jaune" mosellan, Mathieu, n’a pas écouté les vœux du président. "Je compte passer une bonne soirée… C’est dommage, c’est triste d’en arriver là, il pourrait annoncer que le Smic passe à 3 000 euros que je ne l’entendrais pas.
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Annoncée comme importante, la mobilisation a finalement été anecdotique et les quelques présents se sont mêlés à une liesse populaire encadrée par un important dispositif policier.
Un compte à rebours et des feux d’artifice. La liesse n’aura duré que quelques instants pour les gilets jaunes. Les «Macron démission» reprennent de plus belle. La mobilisation des gilets jaunes en ce soir du nouvel an aura été sporadique. Une goutte de jaune fluo dans un océan de touristes et de fêtards. Sur des Champs-Elysées noirs de monde, les quelques gilets jaunes présents se font entendre au milieu des touristes et des perches à selfie.
A l’approche du soir et comme lors de nombreux week-ends passés, de nombreux commerçants ont décidé d’éviter la casse et se sont barricadés. De larges panneaux de bois ou de métal protègent les vitrines des boutiques. La boutique Orange, aux allures de bunker, est méconnaissable. Peu nombreux en cette soirée de nouvel an, les gilets jaunes présents ont pour la plupart le sourire. Pour certains, cette soirée est l’occasion de passer un moment de fraternité et de fête. Pour d’autres, à l’image de Christophe venu spécialement de Melun, c’est une nouvelle occasion de montrer la détermination du mouvement. Handicapé à 80%, l’homme montre les photographies de manifestants blessés. «Il ne faut pas oublier ce qu’il se passe. Nous ne sommes ni d’extrême droite, ni d’extrême gauche, mais extrêmement en colère. Le rendez-vous pour 2019 est pris», s’exclame-t-il.
«J’ai eu envie de l’embrasser»
Petit à petit, la foule remonte l’avenue en direction de l’Arc de triomphe. Alexis est Brestois. Ancien travailleur dans le secteur de l’automobile, il est un habitué des manifestations des gilets jaunes. Pour lui, cette soirée sera calme. «Une soirée du nouvel an, c’est aussi le moyen pour nous de nous faire entendre, de discuter avec les gens, reconnaît le jeune homme venu seul. Il faut créer du lien. Ce sera festif ce soir.»
Pascale, retraitée et habitante du quartier s’est, elle aussi, joint à la foule. «J’avais 18 ans en mai 68, alors je suis présente aujourd’hui. C’est important que ce mouvement perdure, explique-t-elle. Tout à l’heure, j’ai vu un homme avec une pancarte où il était écrit "La taxe écolo est dans les paradis fiscaux". J’ai eu envie de l’embrasser », avoue-t-elle.
Les vœux d’Emmanuel Macron prévus à 20 heures n’ont pas intéressé les gilets jaunes des Champs-Elysées. «On n’a pas prévu de l’écouter. Ce sera encore le même baratin», prévient Alexis, emmitouflé dans son écharpe. «Le mouvement est bien installé et il continuera en 2019», affirme le jeune homme. Bien au-delà des vœux solennels du président, les manifestants ont opté pour une chorale improvisée. Sur l’air de Petit papa Noël revisité en «Petit Emmanuel Macron», ils entonnent des chants parodiques et s’enlacent gaiement.
Flatter l’encolure
Certains gilets jaunes ont eu vent d’une possible présence de Christophe Castaner dans le secteur. «Il a du cran de venir», lâche, surpris, Alexis. A raison. A 20h30 le ministre de l’Intérieur s’avance devant le Petit Palais. Le secteur est entièrement bouclé et tranche avec la foule compacte des Champs-Elysées. Accompagné de Jeanne d’Hauteserre, maire du VIIIe arrondissement, Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, et de Michel Delpuech, préfet de police de Paris, il passe en revue les quelque 200 fonctionnaires de police, pompiers et agents de la protection civile présents en rang devant l’édifice. Alors qu’il flatte affectueusement l’encolure d’un cheval de la police montée, il déclare face à aux agents qu’«il n’y a pas d’ordre juste sans ordre».
Le dispositif policier est impressionnant mais le ministre relativise. «Notre préoccupation ne concerne pas uniquement les gilets jaunes. C’est aussi la sécurité des 36 000 communes de France. […] Il y a aujourd’hui plus de gens présents sur les Champs qu’au sommet de la manifestation des gilets jaunes. C’est un moment de fête et d’ambition.»