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David Dufresne parle des violences policières sur France culture
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Deux mois après le début de la contestation des "gilets jaunes", Christophe Castaner a affirmé hier lors d’un déplacement à Carcassonne, qu’il ne connaissait « aucun policier, aucun gendarme, qui ait attaqué des 'gilets jaunes' ». Une déclaration contestée par plusieurs journalistes et manifestants.
Charge de CRS contre des "Gilets Jaunes" le 12 janvier à Paris• Crédits : Kiran Ridley / Contributeur - Getty
Deux mois après le début de la contestation des "gilets jaunes", Christophe Castaner a affirmé hier lors d’un déplacement à Carcassonne, qu’il ne connaissait « aucun policier, aucun gendarme, qui ait attaqué des gilets jaunes », ajoutant que les témoignages qu’il a pu entendre relevaient plutôt de « la volonté de tuer les forces de l'ordre ».
Une déclaration du ministre de l’Intérieur que contestent plusieurs journalistes et manifestants qui depuis le début du mouvement partagent de nombreuses photographies et vidéos de violences policières sur les réseaux sociaux, comme notre invité David Dufresne. Écrivain et documentariste, il est notamment l’auteur de Maintien de l’ordre réédité chez Fayard, et recense sur votre compte Twitter les signalements de violences policières depuis le début du mois de décembre.
Il est rejoint en deuxième partie d’émission par Hélène L’Heuillet, philosophe et psychanalyste, maîtresse de conférences à l’université Paris-Sorbonne, auteure notamment de Tu haïras ton prochain comme toi-même édité chez Albin Michel, et Basse politique, haute police : une approche historique et philosophique de la police publié aux éditions Fayard.
David Dufresne :
Soit Mr Castaner est mal informé, soit il ment : il y a depuis deux mois des mutilations, des blessés, des personnes ont perdu des mains. C’est documenté, c’est incontestable.
La grande partie des blessés le sont du fait des flashball. Aujourd’hui, on emploie des armes intermédiaires, des armes créés pour ne pas tuer, mais qui mutilent. Parmi les blessés, énormément de gens le sont au visage alors que cela est totalement interdit.
Le maintien de l’ordre c’est psychologique, c’est la graduation, c’est montrer sa force pour ne pas s’en servir. Quand les forces de l’ordre utilisent leur force, c’est fini, quand on balance 10 000 lacrymogènes, c’est qu’on est dans un état de panique.
Chaque samedi, 80 000 policiers sont déployés. Vous avez, selon mes calculs, les deux tiers qui ne sont pas formés au maintien de l’ordre, comme les CRS et les gendarmes mobiles. Les gardiens de la paix font un autre métier. Les flashball étaient au départ destinés à la bac, ils sont formés à des interpellations violentes, sauf que le samedi ont leur dit d’aller faire du maintien de l’ordre, chose pour laquelle ils ne sont pas formés : les syndicats de police vous le diront.
Longtemps la police nous a expliqué qu’il y avait un problème de précision des armes intermédiaires, aujourd’hui c’est faux, il y a des viseurs.
Hélène L’Heuillet :
La tension des forces de l’ordre est quand même la tension de l’exécutif lui-même. Il y a des ordres qui sont donnés, la réponse sécuritaire se traduit par une pression sur la police.
Le mouvement des 'gilets jaunes' est parti sur les réseaux sociaux, dans le virtuel et on assiste aujourd’hui à du corps à corps. Il y a un retour du corps dans l’inconscient collectif. La police se pense initialement comme un corps d’interposition, c’est un tiers, un arbitre. Mais quand il se pense comme un camp, contre un autre, cela devient dangereux.
Et je me demande aussi s’il n’y a pas de message interne à la police : on essaie de limiter la sympathie des forces de l’ordre pour un certain nombre de revendications des gilets jaunes, qui ont une vie proche des policiers.