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Le Pen encourage la répression des gilets jaunes "violents"
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dans une lettre ouverte à destination des médias, datée du 7 décembre, Marine Le Pen exposait ses recommandations aux Gilets Jaunes qui, en réalité, ne lui ont rien demandé. Conseil gratuit, alors ? Pas si sûr, puisque Le Pen s'essaie à quelques acrobaties depuis le début du mouvement, pour se mettre en position de le récupérer.
Décidément républicaine, Le Pen s’oppose aux violences des manifestants – et ne pipe mot de celles de la police. Son camp, ce sont les institutions et ceux qui les défendent, en mutilant et en blessant les manifestants. Toute à son rôle de présidentiable, et pensant très fort à son électorat, elle tient en « estime » le mouvement des Gilets Jaunes mais réprouve leurs méthodes : le RN n’a pas besoin d’une classe qui lutte et qui reprend confiance, il a besoin d’électeurs. Récemment conquise par le « pacte républicain », dans la droite ligne de la dédiabolisation, Marine Le Pen secoue les bras pour se signaler aux mécontents, en espérant que la colère sociale lui serve à gravir la dernière étape pour accéder au pouvoir.
En fait, c’est tout le programme du RN qui est dans sa lettre. Pas de mouvement qui dure, pas de réponse du berger à la bergère quand la police pratique les violences multiples, et surtout des électeurs taiseux. D’ailleurs, si elle dit « estimer » les Gilets Jaunes, c’est parce que le mouvement, selon elle, est « apolitique ». Merveille ! Pourtant, la colère sociale pour une hausse des salaires, pour des services publics de qualité, pour une hausse des retraites, pour plus d’égalité, pour le rétablissement de l’ISF constitue bel et bien une colère politique.
Et si Marine Le Pen met tant d’efforts à affirmer qu’il s’agit d’un « mouvement citoyen », c’est surtout parce que ce qui l’intéresse, ce sont des citoyens qui votent, pas des Gilets Jaunes qui manifestent.
Car son unique problème, c’est qu’elle veut pouvoir récupérer le mouvement à son profit : lorsqu’elle défend les institutions républicaines, c’est surtout pour s’opposer aux Gilets Jaunes qui revendiquent le passage à la VIème République. Le bonapartisme de la Vème convient très bien à Le Pen, qui dès le début du mouvement se prenait déjà pour le ministre de l’intérieur en assénant qu’on « ne manifeste pas sous l’état d’urgence » – car il n’y a pas d’urgence sociale pour Le Pen, puisqu’elle s’est prononcée contre la hausse du SMIC et des salaires.
Alors d’apparitions médiatiques en lettre ouverte, Marine Le Pen se consacre à un véritable travail de gymnaste : défendre les institutions, encourager la répression de la « violence des manifestants » et – « en même temps » - se présenter comme une solution électorale tout en annonçant dès maintenant qu’elle s’oppose à la plupart des revendications. Dans une époque qui s’adonne au grotesque, des contorsionnistes surgissent, Le Pen en est un bel exemplaire.