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Ford Blanquefort: les ouvriers détournent Teddy Riner pour leur cause
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://rue89bordeaux.com/2019/01/ford-blanquefort-parodie-teddy-riner-cause-ouvriers/
Le judo, c’est l’art de gagner quand on utilise la force de son adversaire. Les ouvriers de l’usine de Blanquefort s’y essaient en empruntant l’effigie de l’ambassadeur de Ford depuis décembre 2018, le judoka Teddy Riner.
Face caméra et tête levé, en mode réunion et kimono sur les épaules, Philippe Poutou balance :
« Bon Teddy on t’explique ! Tu peux pas faire de la pub comme ça pour Ford ! Ford veut fermer l’usine et virer tout le monde ! »
Le secrétaire CGT du CHSCT de Ford Aquitaine Industrie laisse la parole au secrétaire du Comité d’entreprise, Gilles Lambersend dont la posture laisse imaginer un interlocuteur de grande taille. Avec le même costume sur le dos, il énumère toutes les actions déjà faites.
Habillé d’un tshirt pour sauver l’usine, le colosse Teddy Riner leur répond :
« Bravo tout le monde ! »
Le judoka est en fait en carton – trésor de plus de deux mètres récupéré lors de la manifestation de samedi dernier avec des gilets jaunes dans la concession Ford de Lormont. La parodie fait l’annonce du prochain concert de soutien le 2 mars où le chanteur Cali serait notamment attendu.
Teddy voyageur
Les ouvriers parodient la dernière pub à laquelle se plie le champion du monde français. En acceptant d’endosser le rôle d’ « ambassadeur » de la marque, il doit permettre de « renforcer le capital sympathie de la marque » explique Louis-Carles Vignon, président de Ford France au magazine patronale Forbes.
Ainsi détournée, les ouvriers de Ford utilisent cette effigie comme « le nain qu’Amélie Poulain qui voyage de lieu en lieu », nous racontait Philippe Poutou jeudi dernier à son retour d’une énième réunion à Bercy pour négocier la survie du site et des emplois dont Ford veut se débarrasser.
Du nain, on passe au géant qui, mieux que la découverte du monde, va à la rencontre du monde de l’usine et de ses licenciements. Le syndicat CGT Ford permet grâce à Teddy Riner, une immersion où les caméras ne peuvent jamais pénétrer : dans tous les locaux de cette usine.
#CEstTeddyQuiLaDit
Alors que le contrat du sportif court jusqu’en 2020 et les prochains jeux olympiques, la marque espère de son côté avoir liquidé son usine girondine en septembre prochain.
La campagne officielle, magnifiée par Forbes, faisait dire au sportif qu’il allait ainsi pouvoir « coacher les équipes Ford (…) exiger le meilleur d’eux-même, le meilleur pour les clients et toujours avec le sourire : c’est Teddy qui l’a dit ! »
Une fois sensibilisé à la cause, il pourra aussi faire ippon sur les dirigeants de cette « marque à la fois accessible et familiale ». La troisième personnalité préférée des Français pourrait se retrouver déstabilisée si son hashtag #CEstTeddyQuiLaDit est détourné… Pour l’instant, il n’a pas réagi.




