Agenda militant

    [RSS] Compte
	Blue Sky Compte
	Mastodon Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    "Le capitalisme a beaucoup changé, depuis Marx..."

    Marx

    Lien publiée le 24 février 2019

    Blue Sky Facebook

    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://www.marxiste.org/theorie/comment-ca-marx/2483-le-capitalisme-a-beaucoup-change-depuis-marx

    Et donc, le marxisme serait « dépassé ». Voyons cela...

    Oui, depuis le XIXsiècle, le capitalisme a beaucoup changé. C’est la base de la dialectique, chère aux marxistes : toutchange en permanence. Mais précisément, Marx a exposé les lois du développement du capitalisme. Dès lors, il faut poser la question suivante : ce système a-t-il « changé » (évolué) conformément aux lois exposées par Marx – ou pas ?

    Pour y répondre, il suffit de lire le Manifeste du Parti Communiste, que Marx a écrit en 1848. Les tendances générales du développement du capitalisme y sont brillamment anticipées : concentration croissante du Capital ; inégalités croissantes ; développement du salariat au détriment de la petite paysannerie ; constitution et domination d’un marché mondial (« mondialisation ») ; crises de surproduction toujours plus dévastatrices ; explosions récurrentes de la lutte des classes... Et ainsi de suite. C’est un fait remarquable et exceptionnel, dans l’histoire des sciences sociales : le Manifeste a anticipé les caractéristiques les plus fondamentales de l’évolution du capitalisme, précisément parce qu’il en a découvert les lois les plus fondamentales.

    Nos adversaires tentent bien de nier les faits pour « démontrer » que Marx s’est trompé. Par exemple, ils affirment que la classe ouvrière (le salariat) « a disparu », ou presque. Foutaises ! En France, par exemple, le salariat constitue 90 % de la population active, aujourd’hui, contre moins de 30 % à l’époque du Manifeste. Et le même processus de « prolétarisation » de la société s’est accompli dans tous les pays, à des rythmes et des degrés divers.

    Il arrive aussi à nos adversaires de parler un peu trop vite. « Il n’y aura plus de grandes crises du capitalisme, car ce système a trouvé son équilibre ! », triomphaient-ils... jusqu’en 2008. « Ah, mais ce n’est pas une crise de surproduction ! » Bien sûr que si, c’en est une. C’est un fait que d’autres économistes bourgeois, un peu moins malhonnêtes, sont obligés de reconnaître, même s’ils préfèrent parler de « surcapacité », ce qui revient exactement au même (mais sonne moins marxiste : l’honneur est sauf).

    Autre cas de triomphalisme prématuré de nos adversaires : « La lutte des classes, c’est terminé ! » Le mouvement des gilets jaunes – entre autres – a douché cet enthousiasme...

    L’analyse marxiste de la société est donc toujours d’actualité – mais aussi, dès lors, le programme révolutionnaire du marxisme. Car ce programme ne tombe pas du ciel, n’est pas une production arbitraire de Marx : il s’appuie sur les contradictions inhérentes au système capitaliste, et indique le moyen de les résoudre. Comment ? En levant les deux principaux obstacles au progrès de l’humanité : d’une part, la propriété privée des grands moyens de production ; d’autre part, la division du monde en Etats-nations concurrents.

    Quelle classe sociale accomplira ce bouleversement historique ? Là encore, dans sa réponse, Marx s’appuie sur les développements objectifs des rapports sociaux : c’est le salariat, la classe ouvrière, que le capitalisme lui-même prépare à réaliser la révolution socialiste. Comme l’écrivait Marx : « la bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs ».