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L’Etat valide le plan social de Ford
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le plan social proposé par Ford pour l'usine de Blanquefort a été validé ce lundi soir par l'Etat. La direction du constructeur américain a salué "un plan social très complet" pour les 850 salariés. C'est la fin officielle d'une histoire girondine qui aura duré près de 50 ans.
Le PSE de Ford a été validé par l'Etat. © Radio France - Fanette Hourt
Blanquefort, France
Le PSE de Ford est officiellement validé. L'Etat, par la voix de la Direccte, la direction régionale du travail, a donné son accord ce lundi soir. C'est la direction de Ford-France qui a annoncé le feu vert de l'administration, saluant une étape importante franchie qui permet de "lever une partie des incertitudes qui pesaient sur nos employés quant à leur avenir ". 850 salariés sont concernés par ce plan qui met fin à une aventure girondine qui a débuté en 1972.
Des départs en pré-retraite et des reclassements
Ce plan social est quasiment le même que celui qui avait déjà été proposé en janvier dernier : jusqu'à sept ans de pré-retraite, avec maintien de 70% du salaire, des indemnités de licenciement progressives en fonction de l'ancienneté (de 17 mois de salaire à partir de 30 ans d'ancienneté, à 7 mois de salaire pour moins de 10 ans d'ancienneté), ou encore des primes de mobilité pour les salariés qui trouvent du travail dans une autre région.
Cette décision n'est pas une surprise pour les 850 salariés du site. Mais la déception est malgré tout immense. "C'est bien petit comparé à une multinationale comme Ford et le profit qu'ils font", raconte Pascal. Il travaille chez Ford à Blanquefort depuis 28 ans. "On s'attendait à plus d'humanisme, mais évidemment _c'est la loi du fric_", ajoute-t-il.
Mais pour Philippe Poutou, tout n'est pas fini. Le délégué CGT de Ford, et ancien président à l'élection présidentielle, va continuer le combat. Ce que cette décision de l'Etat a acté "c'est qu'il n'y aura pas de reprise avant la fermeture. Mais on est convaincu qu'il y a une bataille à mener pour qu'il y ait une reprise d'activité juste après la fermeture", affirme Philippe Poutou.
Le syndicaliste demande donc à l'Etat de réagir. "C'est une question de choix et de volonté politique", assure Philippe Poutou, faisant allusion à la possibilité d'une nationalisation partielle du site. "Il faut que l'Etat agisse plutôt que de se plaindre de la méchanceté de Ford. Il faut prendre les choses en main", conclut l'ancien candidat à la présidentielle.