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Gilet rose, gilet jaune, le double combat de Véronique
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://www.anti-k.org/2019/03/08/gilet-rose-gilet-jaune-le-double-combat-de-veronique/
VERONIQUE BACHERIN, " gilet rose ", chez elle à Montauban (82), le 6 mars 2019.
L’Humanité, 8 mars 2019
Avec ses collègues assistantes maternelles, Véronique Bacherin se mobilise pour le maintien de leur allocation-chômage. Elle s’engage aussi contre la précarité aux côtés des gilets jaunes.
Le gilet rose est à portée de main, sur le frigo. Véronique Bacherin l’endosse souvent en ce moment : « Le mouvement des gilets roses, je suis en plein dedans ! » Un collectif d’assistantes maternelles s’est créé dans le Tarn-et-Garonne, comme dans 35 départements, pour repousser la menace du gouvernement de réduire, voire supprimer, l’allocation-chômage indispensable à cette profession. Véronique et une quarantaine de nounous ont manifesté le 2 février dans les rues de Montauban. Elle a aussi rencontré la députée Valérie Rabault, présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale, écrit aux parlementaires, aux ministres, distribué des tracts sur les marchés… Il faut user de pédagogie pour expliquer les conditions de travail méconnues d’une assmat.
Véronique Bacherin occupe une maison avec jardin à la périphérie de Montauban. Elle a obtenu, début 2006, l’agrément sans lequel on ne peut exercer sa profession. Les services du conseil départemental ont passé en revue sa demeure, vérifié qu’elle est adaptée à l’accueil d’enfants âgés de 3 mois à 6 ans… Des puéricultrices, des assistantes sociales ont longuement questionné Véronique, testé son équilibre psychologique, sa capacité à rester zen au milieu de la marmaille.
« Cette année, je m’occupe de six enfants, mais jamais plus de quatre à la fois, raconte-t-elle. Pour chaque enfant gardé, un contrat de travail est signé avec les parents. Ceux-ci sont mes employeurs, je reçois une feuille de paye chaque mois et je cotise à l’assurance-chômage. » Lorsqu’un contrat s’achève, l’allocation-chômage vient compenser 54 % à 75 % du manque à gagner, en attendant un nouveau contrat. « Depuis treize ans, j’ai eu recours trois ou quatre fois à cette allocation. Sans elle, beaucoup d’assmats arrêteraient le métier, ce qui pénaliserait aussi les parents. » Véronique gagne 1 500 euros net par mois, davantage que la majorité de ses collègues. « Mais je travaille 50 heures par semaine, parfois 60. Cela laisse peu de place à la vie privée. » Son salaire horaire ? Elle rit. « Je n’ai pas du tout envie de faire le calcul ! »
« Je n’avais jamais vu un syndicaliste de près ! »
Dans une vie antérieure, Véronique exerçait le métier d’assistante commerciale dans une société d’import-export. « Un travail qui manquait d’humanité. » Elle a effectué « une reconversion heureuse ». Même si ce fut compliqué d’élever à la fois ses deux enfants et ceux des autres. Même si des nuages s’accumulent sur la profession. Pour la première fois de sa vie, à 45 ans, Véronique s’engage dans un mouvement social. « Je n’avais jamais vu un syndicaliste de près ! » Aujourd’hui, elle côtoie ceux de la CGT : le syndicat imprime les tracts des gilets roses, met des locaux à leur disposition.
La démarche de Véronique va même au-delà des seuls intérêts de sa profession. « Le problème, c’est la précarité. Ceux qui travaillent n’arrivent pas à vivre. L’État peut gagner de l’argent en s’attaquant à la fraude fiscale, à l’évasion fiscale. S’attaquer aux petits, ce n’est pas glorieux. » D’où cette confidence : « Je suis aussi gilet jaune. »
À Montauban, gilets roses et gilets jaunes agissent séparément, et Véronique semble le regretter. Ce samedi 9 mars, les assistantes maternelles partiront à 10 heures depuis la préfecture pour un défilé bruyant et coloré. L’après-midi, les gilets jaunes seront dans la rue. « Avec quelques collègues, nous participerons aux deux actions, annonce Véronique. Les gilets roses sont une branche de l’arbre gilets jaunes. »
Bruno Vincens