Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Trois grévistes de la raffinerie de Donges réquisitionnés : Macron veut briser à grève, tous sur le site ! (24/03)
- 110 TGV supprimés, les rames sont par terre: la grève de Châtillon impacte le réseau SNCF (24/03)
- Après le 49.3 et les réquisitions de raffineurs : Le Havre se radicalise (24/03)
- Réquisitions à Total Normandie : les forces de répression attaquent le piquet, mais aucun produit ne sort ! (24/03)
- 23 mars : une réponse puissante au 49-3 et à la stratégie perdante de l’intersyndicale (24/03)
- REPORTAGE CHEZ LES RAFFINEURS : "ON NOUS A MATRAQUÉ LA GUEULE !" (23/03)
- Châtillon : les cheminots en grève sauvage accueillent les énergéticiens sur leur piquet (23/03)
- Réquisitions : Martinez et Berger doivent aller soutenir les raffineurs sur les piquets ! (23/03)
- Réquisitions : les raffineurs appellent au soutien, soyons massifs à la raffinerie de Normandie ce vendredi (23/03)
- Mélenchon au 20h de TF1 (23/03)
- USA : des banques étatsuniennes à nouveau en faillite (23/03)
- Communiqué de l’AG des étudiantEs et des personnels de Paris 1 (23/03)
- MACRON MENT, SA POLICE MATRAQUE - EMPOP DU 22 MARS 2023 (22/03)
- Libye: une crise qui n’en finit pas (22/03)
- Maintien du salaire réel : une lutte sabotée en Allemagne (22/03)
- " Le logement cher rapporte aux spéculateurs, à l’État et aux collectivités territoriales" (22/03)
- Italie: la bureaucratie syndicale de la CGIL déroule le tapis rouge à la "post-fasciste" Meloni (22/03)
- Olivier Mateu - Interview (22/03)
- Urgent ! Réquisitions ordonnées à la raffinerie de Normandie : « c’est la guerre » (22/03)
- Macron nous traite de factieux et de feignants : dégageons-le par la grève générale ! (22/03)
- Répression : qu’attend l’intersyndicale nationale ? Il faut une grande campagne de solidarité ! (22/03)
- Le gouvernement est très affaibli : il faut l’achever ! (22/03)
- Les cheminots de Châtillon reconduisent après une grève sauvage suite au 49-3 (21/03)
- La macronie, bientôt finie ? (21/03)
- Pénurie de carburants : ce que l’on sait des affrontements entre CRS et manifestants devant le dépôt pétrolier de Fos (21/03)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Le 18 mars 1871: Le peuple et la Garde nationale fraternisent contre la République bourgeoise
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://paris-luttes.info/le-18-mars-1871-le-peuple-et-la-11798
Le 18 mars 1871, le gouvernement d’Adolphe Thiers tente de désarmer la Garde nationale et les parisiens en prenant le contrôle des canons de la butte Montmartre. L’évènement qui aurait pu être anecdotique se transforme en révolution qui durera deux mois et marquera l’Histoire.
Le 18 mars 1871
À trois heures du matin, l’armée de la République française, sous les ordres d’Adolphe Thiers, rentre dans Paris. Son objectif est clair : prendre le contrôle des canons parisiens sous les ordres de la Garde nationale. Ils avaient été fondus durant le siège de Paris (17 septembre 1870 au 26 janvier 1871) pour lutter contre l’invasion prussienne. Financés avec les deniers du peuple de Paris, ils étaient alors sous le commandement de la Garde nationale (force armée locale composée essentiellement de parisiens, organisée en quartier et élisant ces officiers).
C’était la troisième tentative du gouvernement (après celles du 8 et 16 mars), pour reprendre le contrôle de cette puissance de feu qui menaçait son autorité. Paris était alors en pleine ébullition après la défaite lors de la guerre franco-prusienne (1870-1871), et plusieurs décisions économiques en défaveur des petits artisans et commerçants.
A 6h du matin, les troupes du général Claude Lecomte s’emparent des canons de Montmartre avec succès, blessant mortellement l’une des sentinelles (le Garde national Turpin) dans l’opération. Mais les attelages prévus pour emporter les pièces d’artillerie se font attendre ... Alarmés, les Gardes nationaux et la population accourent et encerclent le 88e régiment d’infanterie. Les femmes, parmi lesquelles Louise Michel, haranguent les soldats, et la foule se fait de plus en plus hostile. A 8 heures, se sentant menacé, le général Lecomte prend une décision qui provoquera une suite d’évènement qui finira par lui coûter la vie. Il commande à trois reprises à ses hommes de tirer dans la foule. Mais sous les ordres du sergent Verdaguer, son sous-officier, les soldats mettent crossent en l’air puis fraternisent avec le peuple. L’intervention militaire se mue alors en insurecction.
Tout l’Est de Paris s’érige alors en barricade et les forces militaires aux ordres du gouvernement pro-monarchiste d’Adolphe Thiers refluent vers les quartiers Ouest de Paris, plus bourgeois et pas encore ralliés à l’insurection. Le gouvernement donne alors l’ordre de réunir les gardes nationaux des quartiers bourgeois pour reprendre le contrôle de la ville. Sur les 12.000 hommes mobilisables, seulement 600 répondront à l’appel pour au final rentrer chez eux : la contre insurection n’aura pas lieu. Face à la révolte qui s’étend dans toute la ville et son incapacité à l’endiguer, le gouvernement décide vers 15h d’abandonner Paris et de se réfugier à Versailles.
Vers 20 heures, l’état-major de la Garde nationale, place Vendôme, et la préfecture de police sont au mains des insurgés alors que l’Hôtel de Ville est encerclé. Les ordres du Comité Central sont alors purement défensifs : « barricades partout. Ne pas attaquer ». Le bataillon de Garde nationaux cernant l’Hôtel de Ville se retire pour laisser Jules Ferry, alors maire de Paris, abandonner le bâtiment à l’insurrection. Vers 23 heures, le bâtiment est envahi, et le comité central de la Garde nationale s’y installe. Dans la journée le général Lecomte fut fusillé par ses soldats, en même temps que le général Clément Thomas, massacreur de la révolution de 1848, reconnu près de la place Pigalle par un lieutenant de la Garde Nationale. L’armée et le gouvernement sont en déroute.
Le jour même le comité central de la Garde Nationale, devenu seul maître de Paris, appelle à des élections qui se dérouleront le 26 mars. La Commune est proclamée deux jours plus tard et durera jusqu’à la Semaine sanglante (21 au 28 mai 1871), durant laquelle Adolphe Thiers et ses chiens finirent par rentrer dans Paris en y déclenchant un bain de sang (entre 20.000 et 30.000 morts). Avec à peine deux mois d’existence, la Commune de Paris sera alors l’un des plus important laboratoires de l’histoire du socialisme révolutionnaire. Ébauchant une société démocratique, la Commune choisit de mettre en place des mandats impératifs pour ces représentants élus par tous (mais pas encore par toutes, le suffrage “universel” restant masculin même si le vote des femmes fut envisagé). Les entreprises abandonnées sont saisies et remises aux mains de coopératives ouvrières afin de relancer la production et supprimer le chômage et la misère. La liberté de la presse est ré-affirmée dès le 19 mars, allant jusqu’à laisser les journaux anti-communards paraître en pleine insurrection. Les fonctionnaires manquants (justice, enseignement) sont remplacés par des citoyens élus par le peuple, et leurs salaires sont plafonnés à celui d’un ouvrier. Le 2 avril, la séparation de l’Église et de l’État est votée et les biens de l’Église saisis.
Il faudra par la suite plusieurs dizaines d’années à la Troisième République pour réaliser ne serait-ce que la moitié des avancées sociales et politiques que réalisa la Commune en deux mois, et encore aujourd’hui, beaucoup de ces réalisations restent la hantise de nos politicards bourgeois.
P.-S.
Sur la Commune de 1871 :
• le web officiel des Amis de la Commune : Association qui cherche à faire vivre l’Histoire et la mémoire de la Commune en proposant de nombreux textes, images, photographies, chansons, bibliographies, filmographies sur leur site.
• Initialement publié sur Rebellyon.info