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Gilets jaunes : a Montpellier, les policiers détestent être surveillés
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La Ligue des droits de l’homme a rendu public jeudi 21 mars son rapport sur « les obstructions exercées par les forces de maintien de l’ordre sur les observateurs LDH » pendant les manifestations des gilets jaunes. L’association de défense des droits et libertés y dénonce les intimidations, les menaces, aussi que des violences verbales et physiques dont auraient été victimes les membres de sa Legal Team à Montpellier.
Cachez ce maintien de l’ordre que je ne saurais voir. À la lecture du rapport de la LDH, c’est la philosophie qui semble dominer au sein de certaines unités de police à Montpellier. Depuis le mois de décembre, l’association a donné à plusieurs de ses membres des missions d’observation du respect du droit constitutionnel de manifester. Ils vérifient que l’usage de la force par la police reste proportionné et n’attente pas à la dignité des personnes. Une mission qui vaut à ces observateurs une virulente inimitié de la part d’un certain nombre de policiers.
« Connasse ! Espèce de gaucho ! Anarchiste ! Gauchiste ! Tu es contre la démocratie toi ! Casse-toi ! » font partie des mots fleuris, figurant sur une vidéo postée en ligne qu’un policier encagoulé de la brigade anticriminalité de Montpellier adresse à une membre de la « Legal Team » le samedi 16 février. Avant de la menacer d’un passage par le commissariat. La militante a porté plainte pour injure publique et fait un signalement à l’IGPN. Mais cet épisode qui a été relayé dans la presse n’est pas un fait isolé, selon le rapport qui précise détenir des vidéos et photos pour appuyer ses dires.
Plaintes et signalements en abondance
En tout, quatre plaintes auprès du procureur de la République et cinq signalements à la police des polices ont été effectués par les membres de la mission d’observation de la LDH entre le 19 janvier et le 3 mars 2019. La première concerne la journée de veille du 16 janvier. Deux membres de la « Legal Team » ont été fouillés par des policiers de la Bac ne portant pas de numéro de matricule, pourtant obligatoire. Une opération jugée abusive par les observateurs qui signalent la confiscation d’un talkie-walkie leur appartenant, suivie d’injures et de coups pour les empêcher de filmer la scène. Le rapport fait état d’intimidations à de nombreuses reprises visant ses membres, les samedis de manifestation de gilets jaunes. Pourtant, ils se présentent au début de chaque manifestation auprès du commandement en charge du maintien de l’ordre.
L’observatrice ayant filmé un membre de la Bac en train de l’insulter fait l’objet d’un « traitement de faveur » : son nom ou prénom hurlé en pleine rue par des policiers, prises de photos à distance, injonction à retourner « dans son village », laissant entendre que son domicile est connu, et autres pressions de toutes sortes. Des intimidations et un harcèlement policier qui selon le rapport toucheraient également un « Street medic ». Celui-ci ayant produit une attestation pour une plainte devant le Conseil d’État concernant des personnes blessées à la tête par un « usage injustifié » de tirs de lanceurs de balles de défense (LBD 40). « Le but est que nous arrêtions d’observer, de saisir l’IGPN et d’avoir des documents attestant de ce que nous voyons », assure Sophie Mazas, l’ex-présidente de la LDH, aujourd’hui avocate de plusieurs blessés.
Le rapport de la LDH documente d’autres entraves à la mission d’observation. Ainsi, contrôles d’identité et fouilles ne cessent de se reproduire. Par exemple, une circulaire de 2008 sur le droit de filmer les policiers est confisquée après une fouille et un contrôle d’identité. Le même jour, deux observateurs se voient menacer d’interpellation. Une semaine plus tard, un policier asperge de gaz lacrymogène à bout portant le visage d’une membre de la « Legal Team ». Trois heures plus tard, un autre agent des forces de l’ordre frappe puis jette à terre une observatrice. Nouvelles plaintes déposées et nouveaux signalements à l’IGPN. Et ainsi de suite, semaine après semaine, jusqu’à arriver au nombre de quatre plaintes et cinq signalements au 3 mars.
L’improbable désescalade
Avec ce rapport, la Ligue des droits de l’homme espère influencer le cours de la prochaine manifestation du samedi 23 mars à Montpellier, qui s’annonce au moins régionale. À cette fin, elle a alerté le préfet sur les agissements de la police à son égard et demandé a être reçue de façon urgente. Son objectif : garantir la présence de ses observateurs afin d’éviter des interventions hors de contrôle des forces de l’ordre contre les gilets jaunes. Par là, elle souhaite que le nombre de blessés et de mutilés baisse en réduisant au maximum les usages disproportionnés de la force de la part de certaines unités de police.
Peine perdue ? En tout cas, pour l’heure, le préfet n’a pas répondu favorablement à cette demande d’entrevue, et il est peu probable qu’il y réponde. En effet, après l’acte 18 du mouvement, l’air du temps est plutôt à la surenchère verbale et répressive pour contenir le mouvement des gilets jaunes.
Les interdictions de manifester pleuvent déjà dans les centres-ville de Toulouse, Bordeaux, Nice, et dans les quartiers de l’Étoile, de la Concorde, et des Champs-Élysées à Paris. De son côté, Christophe Castaner a demandé au nouveau préfet de police de Paris de ne pas avoir la main qui tremble samedi prochain.
De plus en plus troublant et inquiétant : les militaires de l’opération Sentinelle seront mobilisés pour l’acte 19, et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il considérerait comme émeutier toute personne bravant l’interdiction de manifester. À coup sûr, les lanceurs de balles de défense sont promis à une utilisation massive samedi prochain. Quant aux observateurs et autres « Legal Team », leur tache de surveillance de l’action de la police devrait être particulièrement difficile.