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Algérie: la mobilisation est toujours aussi immense
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika, arrachée mardi, a un goût d’inachevé pour les Algériens : vendredi 5 avril, ils manifestent à nouveau en masse pour la septième semaine consécutive. Difficile à évaluer précisément en l’absence de chiffres officiels, la mobilisation était massive à Alger, la capitale, peu après le démarrage du cortège en début d’après-midi, au moins aussi importante que celles des vendredis précédents, déjà jugées exceptionnelles.
Des manifestations très importantes sont également en cours à Oran et Constantine, respectivement deuxième et troisième ville du pays, ainsi qu’à Batna (300 kilomètres au sud-est d’Alger), selon les images retransmises par la télévision nationale.
En début d’après-midi, une foule immense convergeait vers la place de la Grande Poste, les manifestants entendant chasser le « système » du pouvoir et empêcher les anciens fidèles du président déchu de gérer la transition. Cette place, épicentre des grands rassemblements hebdomadaires, résonne de chants et de slogans, comme « On ne pardonnera pas ! », référence à la lettre d’adieux du chef de l’Etat, dans laquelle il a demandé, mercredi, pardon aux Algériens.
Arrivé tôt le matin de Boumerdès près d’Alger, Saïd Wafi, 42 ans, employé d’une banque publique, voulait « être le premier manifestant contre le système. Le départ de Bouteflika ne veut rien dire si ses hommes continuent à gérer le pays. » « Bouteflika était très malade, il ne gouvernait pas, en réalité, et rien ne changera s’il part seul et laisse ses hommes », renchérit Samir Ouzine, un étudiant de 19 ans.
A Alger, le 5 avril. RYAD KRAMDI / AFP
Un septième « vendredire »
Sur les réseaux sociaux, depuis le départ du président Bouteflika, le néologisme « vendredire », inventé par les contestataires et signifiant « manifester joyeusement », a acquis un sens supplémentaire : « Faire chuter un régime dictatorial pacifiquement ». Les appels à « vendredire » n’ont donc pas cessé, avec un nouveau mot d’ordre, chasser les « 3B » : Abdelkader Bensalah, Tayeb Belaiz et Noureddine Bedoui, trois hommes-clés de l’appareil mis en place par Bouteflika et à qui la Constitution confie les rênes du processus d’intérim. Tous trois ont toujours servi fidèlement M. Bouteflika, rappellent leurs détracteurs.
Président depuis plus de seize ans du Conseil de la nation (chambre haute) par la grâce de M. Bouteflika, Abdelkader Bensalah est chargé de le remplacer pour trois mois à la tête de l’Etat, le temps d’organiser une présidentielle. Tayeb Belaiz, qui fut seize ans ministre, quasiment sans interruption, préside – pour la deuxième fois de sa carrière – le Conseil constitutionnel, chargé de contrôler la régularité du scrutin. Enfin, le premier ministre Noureddine Bedoui était jusqu’à sa nomination le 11 mars le très zélé ministre de l’intérieur, « ingénieur en chef de la fraude électorale et ennemi des libertés », comme l’a qualifié le quotidien francophone El Watanjeudi.
A Alger, le 5 avril. - / AFP
Une victoire « partielle »
« Notre victoire est partielle. Les Algériennes et les Algériens n’accepteront pas que des symboles du régime tels qu’Abdelkader Bensalah (…) ou le premier ministre conduisent la période d’intérim et organisent les prochaines élections », a souligné dans une vidéo postée en ligne l’avocat Mustapha Bouchachi, l’une des voix de la contestation.
« Ces symboles du régime ne peuvent pas être une partie de la solution, et nous avons réclamé depuis le 22 février que tout le système, ses symboles et ses clientèles, parte. La démission du président ne signifie pas qu’on a eu réellement gain de cause », a-t-il poursuivi. Jeudi, les bureaux des deux chambres du Parlement se sont réunis pour organiser la session parlementaire prévue par la Constitution dans le cadre de la mise en place de l’intérim. Mais aucune date n’était toujours fixée, plus de quarante-huit heures après la démission du chef de l’Etat.
A Alger, le 5 avril. RYAD KRAMDI / AFP
Les contestataires réclament à la place la mise sur pied d’institutions de transition, à même de réformer le pays et d’organiser notamment un cadre juridique garantissant des élections libres. Conscient, le gouvernement donne des gages. Il a notamment enjoint aux citoyens de créer des partis et des associations, les invitant même à prendre rendez-vous par téléphone au ministère de l’intérieur, quand ces mêmes partis et associations peinaient auparavant à obtenir les agréments indispensables. L’Algérie entre dans « la phase la plus délicate, car la rue et les institutions risquent de se diviser », souligne Hamza Meddeb, chercheur sur le Moyen-Orient à l’Institut universitaire européen de Florence.
Grand vainqueur de son bras de fer avec l’entourage de Bouteflika, qu’il a contraint in fine à quitter le pouvoir, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’Etat-major de l’armée, apparaît comme l’homme fort du pays actuellement. Mais ce dernier est lui aussi largement perçu par les manifestants comme un homme du « système » Bouteflika, qu’il a fidèlement servi depuis sa nomination par le président à la tête de l’armée en 2004.