Agenda militant
Actualités et analyses
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Denis Collin: Changement de période historique (16/04)
- Réforme chômage: Construire dès maintenant le 23 avril (16/04)
- Mort de Thomas Sankara : La France complice ? (16/04)
- Une coopérative boulangère repense la notion de rémunération (16/04)
- L’Intelligence Artificielle peut-elle penser? (16/04)
- Anticapitalistes, comment rebondir ? (16/04)
- Deux-Sèvres: cacophonie au PCF à l’approche des élections régionales (16/04)
- Calais, Grande-Synthe: chiffrer les violences d’État faites aux exilés (16/04)
- Convention pour le climat: seules 10 % des propositions ont été reprises par le gouvernement (16/04)
- "Personne ne peut imaginer les humiliations que ces jeunes subissent dès qu’ils arrivent en France" (16/04)
- Ruffin: Leur progrès et le nôtre (16/04)
- Algérie. Pour l’élection d’une assemblée constituante souveraine (15/04)
- Sophie Eustache : BFM TV, CNews, LCI… Les fléaux de l’information (15/04)
- Chambéry. La co-secrétaire de Solidaires en garde à vue pour une pancarte ! (15/04)
- # ShowMustGoOn - Flashmob pour la culture à l’Odéon (15/04)
- Brune Poirson: l’assistanat en Macronie (15/04)
- 72 jours qui ébranlèrent la France : la Commune de Paris (15/04)
- Comment les riches achètent les élections (15/04)
- Le Maire annonce qu’une "partie" de la dette de certaines entreprises pourrait être annulée (15/04)
- Christophe Guilluy : "Les gens ordinaires peuvent renverser la table" (15/04)
- Pérou. Qui est Pedro Castillo, cet enseignant qui a créé la surprise aux présidentielles ? (15/04)
- La résistible destruction de l’assurance chômage (15/04)
- Théâtres occupés : pas d’essoufflement après un mois de lutte (15/04)
- Réorganiser le travail ? À nous de décider, pas aux patrons ! (14/04)
- La Commune, hier et aujourd’hui : récits militants (14/04)
- Agriculture et climat : c’est maintenant que tout se joue (14/04)
- Échec syndical chez Amazon Etats-Unis : pourquoi ? Et maintenant ? (14/04)
- Paysannerie indienne et Lutte Haïtienne (14/04)
- Paris: retour sur le procès dit du saccage de l’Arc de Triomphe (14/04)
- Tags islamophobes: les pompiers pyromanes du gouvernement (14/04)
- Vers un "réveil collectif" des étudiants (14/04)
- Usul - Edwy Plenel - «Tout est possible même le meilleur» (14/04)
- Covid-19: la barre des 100 000 morts est déjà franchie depuis des semaines (14/04)
- Décès du philosophe François Matheron (14/04)
- Alexis Poulin: Que peut-on attendre des promesses de Macron ? (13/04)
- Confinement: tous obsédés par notre cocon ? (13/04)
- Observatoire de la laïcité : « On casse un outil qui fonctionne très bien » (13/04)
- Covid-19: le Brésil a perdu le contrôle de l’épidémie (13/04)
- Deux ans après l’arrestation d’Assange (13/04)
- Walter Benjamin révolutionnaire et nous (13/04)
Liens
- Notre page FaceBook
-
- NPA Commercy (Meuse)
- NPA Auxerre
- Démosphère (Paris, IdF)
- Groupe de travail économie du NPA
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- La portion congrue
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Ex-Groupe CRI
- Poutou 2017
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
Soudan: des milliers de manifestants rassemblés devant le siège de l’armée
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
C'est la plus importante manifestation au Soudan qui s’est tenue, samedi 6 avril, quatre mois après le début de la contestation contre le président Omar el-Béchir. Pour la deuxième journée consécutive, des milliers de Soudanais se sont rassemblés, dimanche 7 avril, devant le siège de l'armée soudanaise, certains y ont d'ailleurs passé la nuit. Les forces de sécurité ont essayé de les déloger, mais malgré les tirs de gaz lacrymogènes, les manifestants soudanais ont tenu bon.
Les manifestants restaient mobilisés ce dimanche soir. Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, on voit une foule, chantant, une marée de téléphones portables levés dans l'obscurité. Une foule bien déterminée, semble-t-il, à passer sa deuxième nuit sur place.
Pour l'Association des professionnels soudanais - à l'origine des premières manifestations contre les hausses du prix du pain - comme pour l'opposition soudanaise, c'est déjà un pari réussi. « Ces manifestations ont résonné aux oreilles d’Omar el-Béchir et celles de l’armée soudanaise, voire des autres services de sécurité qui répriment les manifestants et les manifestations », a déclaré le porte-parole de l'association.
L'intention était de déplacer les foules et d'occuper enfin l'une des places de la ville - et pas n'importe laquelle - celle où se trouve le quartier général de l'armée mais aussi le ministère de la Défense ou encore un compound ultra-sécurisé où loge parfois le président Béchir.
L'objectif, c'est de rester jusqu'au départ du chef de l'Etat soudanais au pouvoir depuis 1989. C'est ce que disent les manifestants à nos confrères de l'Agence France presse.
L'écrivain Faisal Saleh était présent, samedi, et selon lui, cela a dépassé de loin leur espérance.
« Je pense que cette manifestation a dépassé tout ce qui avait été prévu par les organisateurs. Ce grand cortège et toutes ces voitures qui sont partis vers le ministère de la Défense, c’est du jamais vu ici. Pour moi, c’est sans précédent depuis que les manifestations ont commencé, il y a 3 ou 4 mois. Ils étaient des milliers et des milliers les manifestants et même si j’ai parcouru plusieurs rues et avenues, c’est difficile de donner un nombre précis. Il faut dire qu’au début du cortège, la police avait placé des obstacles et elle a essayé d’empêcher les gens d’avancer mais comme ils étaient si nombreux, ils ont réussi à passer et surtout à arriver jusqu’au ministère de la Défense. Pendant le parcours, il y a eu quelques moments de forte tension entre les policiers et les manifestants mais au final, je pense que les manifestants ont réussi à délivrer leur message à l’armée, qu’ils ne veulent pas que ce régime reste en place », rapporte-t-il.
La police anti-émeute a tenté de disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes, tandis que des contestataires ont lancé des pierres en direction des forces de sécurité.
Il y a eu, par ailleurs, un mort dans une autre manifestation, à Omdourman, ville voisine de Khartoum. Cela porte le bilan à 32 morts, selon les autorités. L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch fait état d’au moins 51 morts.
Un renvoi à d’autres situations
Ce regain de mobilisation s'inscrit sans doute dans un contexte de changement, notamment en Algérie, analyse Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS.
« Elle [la grande manifestation de samedi] est sans précédent, d’abord parce qu’un état de siège a été décrété depuis le 22 février et que, malgré la répression qui s’en est suivie sur tous les moyens d’information et les arrestations préventives, les manifestants ont réussi à se retrouver devant le siège des forces armées - qui est un lieu tout à fait politiquement symbolique et très fort - et en très grand nombre. J’ajouterai également que cette manifestation à Karthoum est sans précédent parce qu’elle a été accompagnée d’autres manifestations dans des villes importantes du Soudan, pas simplement dans la capitale », souligne Roland Marchal.
« Il est vrai que l’armée est intervenue avec les Forces de sécurité mais il est vrai aussi qu’on a un peu l’impression - et cela renvoie à d’autres situations au Maghreb notamment et en Algérie précisément en ce moment - qu’il y a un certain flottement peut-être de la troupe plus que des officiers. Je crois également qu’il faut souligner le fait que ces manifestations ne sont pas les premières, c’est à dire qu’il y a eu une accumulation de connaissances sur comment réagissaient les forces de l’ordre, sur comment arriver à se dissimuler pour avancer et que les manifestants en ont fait un usage particulièrement remarquable lors de cette journée », ajoute-t-il.