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Algérie : démission de Belaiz et reprise de la Grand-Poste : seule la mobilisation paye !

Algérie

Lien publiée le 18 avril 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://npa2009.org/actualite/international/algerie-demissions-et-repression-deux-faces-dune-tentative-de-replatrage-du

Crédit Photo: Titi Haddad

Le mouvement populaire en Algérie vient d’enregistrer une nouvelle victoire, après celle de la démission d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril dernier. Ce 16 avril, c’est l’une des pièces maitresses du système Bouteflika, Tayeb Belaïz, le président du Conseil constitutionnel, qui vient de tomber, dans un contexte de forte mobilisation estudiantine. Le départ de Tayeb Belaïz est l’une des revendications phares des manifestants. « Pour le départ des trois B », demande la population depuis des semaines, pour désigner Tayeb Belaïz, Abdelkader Bensalah, le président intérimaire et illégitime, et Noureddine Bedoui, l’impopulaire chef de gouvernement. Tayeb Belaïz et l’institution qu’il préside représentent tout ce qu’il y a de pervers et de honni dans le système de l’oligarchie. C’est le Conseil constitutionnel qui a validé la candidature de Bouteflika, alors que tout le monde le savait malade et impotent. C’est lui qui a trainé la patte et a refusé d’appliquer l’article 102 depuis des années, malgré l’insistance de l’opposition libérale. Il a fermé les yeux et avalisé les viols consécutifs de la Constitution que le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah veut pour une fois faire respecter.

La démission de Tayeb Belaïz du Conseil constitutionnel signifie symboliquement que la légitimité constitutionnelle n’a plus cour et qu’il est urgent de s’orienter vers l’élection d’une Assemblée constituante souveraine représentative des intérêts des couches populaires. D’autant que des maires et des magistrats ont refusé de superviser l’élection présidentielle de juillet prochain. Il est fort probable que d'autres démissions suivront au regard de l'acuité de la crise et la force des manifestations actuelles.

Il faut souligner que cette démission est passée pour un non-événement en cette journée de forte mobilisation estudiantine qui a enregistrée une autre victoire symbolique : la réappropriation de la place de la Grand-Poste.

Une semaine durant, les militant-e-s ont tenu tête aux forces de la répression qui ont usé de matraque, bombes lacrymogènes, arrestations, intimidations et humiliations ! Des militantes ont même été conduites à un commissariat sis à une 30e de kilomètres d’Alger, où elles seront entièrement déshabillées et humiliées par une policière en civil. Les forces de la répression qui quadrillaient la Grand-Poste ont dû battre en retraite avant de lâcher prise face à la déferlante étudiante qui a envahi les lieux sous les cris de la victoire. Enfin, il faut noter que mercredi 17 avril, il est prévu à 9h30 un rassemblement des travailleurs et des syndicalistes devant le siège de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), pour exiger le départ du SG Abdelmadjid Sidi-Saïd et de son secrétariat national. L’initiative s’inscrit dans le cadre du mouvement pour la « réappropriation de l’Ugta » dirigé par des cadres syndicaux, représentants certains secteurs combatifs, à l’instar de la wilaya (département de Béjaïa), la Fédération nationale des travailleurs de la mécanique, métallurgie, électrique et électronique (FNTMMEE) et des Unions locales de Rouiba et de Hassi Messaoud.

Mourad F.