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Gilets jaunes, partis, syndicats : cette fois, c’est la bonne ?

CGT Gilets-jaunes syndicalisme

Lien publiée le 25 avril 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.regards.fr/politique/article/gilets-jaunes-partis-syndicats-cette-fois-c-est-la-bonne

Samedi 27 avril, mercredi 1er mai, samedi 4 mai… L’agenda social est chargé, la gauche sera-t-elle au rendez-vous ?

Des tentatives de « convergence des luttes », il y en a eu plusieurs. Difficiles, poussives. Parfois, les cortèges se suivent sans se ressembler. Ça se toise. « Qu’est-ce qu’ils font-là ? Qu’est-ce que je fous ici ? » C’était un peu l’ambiance, le 5 février dernier, entre giletsjaunistes et syndicalistes.

Il est vrai que depuis ce 17 novembre 2018, le mouvement social se cherche. Les gilets jaunes sont entrés avec fracas dans la partie, sans y être invités. Comme un second rôle qui, comme touché par la grâce, prend la lumière des vedettes. Le temps a passé. Depuis, entre hésitation et hâte, chacun a repris ses esprits. Ensemble, on va plus loin, pourrait-on dire.

Ce sera donc ce samedi 27 avril. Un « front populaire » doit unir les gilets jaunes, la CGT et La France insoumise – avec le soutien du PCF et du NPA.

Concorde-Nation, tout un symbole. Le tout avec un vent favorable. L’acte 23 a vu un regain de mobilisation. Et il est une dynamique stable, toujours à la hausse : celle des violences policières. Depuis le début du mouvement, que l’on soit gilet jaune ou non, que l’on soit journaliste, que l’on passe au mauvais endroit, au mauvais moment, devant le mauvais « gardien de la paix », le risque est le même pour tous, et le bilan, sans précédent : 700 signalements, un décès, 260 blessures à la tête, 23 éborgnés, 5 mains arrachées, près de 5000 gardes à vue, 3800 condamnation, 700 comparutions immédiates et 216 personnes emprisonnées.

Un calendrier social chargé

Après ce 27 avril, les dates vont s’enchaîner. Le traditionnel 1er mai, bien sûr. Puis le samedi 4 mai, date d’anniversaire de l’élection d’Emmanuel Macron. Le député insoumis François Ruffin appelle déjà à une « reconquête des ronds-points », après avoir tenté difficilement de rallumer la flamme de Nuit debout fin novembre 2018…

Le parlementaire picard développe : « Le mot d’ordre c’est : le 4 mai on reprend les ronds-points par de la joie, un grand banquet, pour les deux ans de Macron ». Ce qui n’est pas sans rappeler la « fête à Macron ».

Le 9 mai, la fonction publique, déjà très mobilisée, tentera de prendre de l’ampleur. Education, santé, retraités, salariés du public et du privé, la Macronie a prévu de taper sur tout le monde.

Déjà sur Regards le 7 décembre 2018, Farid Benlagha et Thomas Porcher prévenaient : « La réponse à la crise ne peut donc qu’être politique et elle doit se faire sur un programme de changement radical. Il faut en finir avec le capitalisme de Thatcher-Reagan et proposer un nouveau mode de régulation de l’économie qui soit plus égalitaire et plus écologiste. Toutes les forces de gauche doivent s’allier sur un programme ferme de rupture à gauche, prendre le pouvoir et casser cette spirale destructrice. Si elle n’est pas à la hauteur, d’autres forces s’empareront de cette colère. »

Emmanuel Macron pense et espère sans doute – encore que, le veut-il seulement ? – calmer la colère du peuple avec ses annonces attendues ce jeudi soir, mettant fin au cycle du « grand débat national ». Mais les orientations des mesures qui pourraient être annoncées et qui sont en débat dans l’espace public et médiatique (comme « travailler plus sans gagner plus ») pourraient bien au contraire favoriser l’appel à une mobilisation plus généralisée. Voire radicalisée.