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Les socialistes remportent les élections législatives en Espagne
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le parti du premier ministre Pedro Sanchez est arrivé nettement en tête du scrutin sans toutefois disposer d’une majorité à lui seul. L’extrême droite, elle, entre au Parlement.
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, après l’annonce des résultats des élections législatives, à Madrid, le 28 avril. BERNAT ARMANGUE / AP
Favori des sondages, Pedro Sanchez a transformé l’essai dans les urnes. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) du chef du gouvernement arrive largement en tête des élections législatives qui se tenaient dimanche 28 avril. Selon les résultats quasi définitifs publiés par le ministère de l’intérieur, il réunit ainsi près de 29 % des voix.
Un score qui lui permet d’obtenir autour de 123 députés, ce qui est insuffisant pour gouverner seul : la Chambre espagnole compte 350 sièges, ce qui place la barre pour obtenir la majorité absolue à 176 élus. Pedro Sanchez, arrivé au pouvoir en juin 2018 en renversant le conservateur Mariano Rajoy dans une motion de censure, sera donc obligé de bâtir une coalition pour continuer à gouverner.
« Le futur a gagné et le passé a perdu », a lancé le premier ministre en proclamant sa victoire devant les militants au siège de son parti à Madrid. « La démocratie sociale a un grand avenir devant elle, grâce à son exceptionnel présent, et l’Espagne en est le reflet. Nous allons former un gouvernement pro-européen qui va renforcer et non pas affaiblir l’Europe », a ajouté le président du gouvernement sortant.
Un accord avec Podemos ?
Avant même la fin du dépouillement, le parti radical de gauche Podemos qui a récolté 42 sièges et 14 % des voix s’est dit prêt à discuter d’une coalition gouvernementale de gauche avec le PSOE de M. Sanchez.
« Je lui ai fait part (…) de notre volonté de travailler à la formation d’une coalition gouvernementale », a déclaré le chef de file du parti d’extrême gauche, Pablo Iglesias, devant ses partisans rassemblés à Madrid, précisant que de telles négociations prendraient toutefois du temps.
A l’arrivée, le bloc de gauche constitué des socialistes et de Podemos totaliserait 165 députés, contre 147 pour le bloc de droite qui regroupe les libéraux de Ciudadanos, le Parti populaire (PP, conservateur) et la formation d’extrême droite Vox. Cela veut dire que la gauche devra trouver des alliés supplémentaires pour atteindre la barre des 176 élus.
Les six sièges du Parti nationaliste basque (PNV) ne suffisant pas, elle devra aussi entamer des discussions avec d’autres formations. Par exemple les indépendantistes catalans, que Pedro Sanchez ne jugeait « pas fiables » à l’approche du scrutin.
Cinq prisonniers catalans élus
Cinq séparatistes catalans, détenus et jugés actuellement à Madrid pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, ont d’ailleurs été élus députés dimanche. Parmi eux figure l’ancien vice-président de cette région du Nord-Est, Oriol Junqueras, principal accusé du procès qui a débuté le 12 février et contre lequel le parquet a requis vingt-cinq ans de prison.
Derrière les socialistes, le PP est en net recul : la formation de droite recueille moins de 17 % des votes pour 66 députés, soit deux fois moins qu’en 2016 (137 sièges). La liste de Ciudadanos arrive juste derrière avec près de 16 % des voix et autour de 57 sièges.
S’il reste devancé par les quatre principales formations politiques, le parti d’extrême droite Vox effectue comme annoncé une percée historique. Alors qu’elle ne comptait aucun député jusqu’ici, la formation menée par Santiago Abascal recueille 10 % des votes et décroche 24 sièges. Elle n’avait obtenu que 0,2 % des suffrages en 2016.
Santiago Abascal, leader du parti d’extrême droite Vox, à Madrid le dimanche 28 avril. OSCAR DEL POZO / AFP
« La fête est finie »
Vox, pratiquement inconnu jusqu’à son irruption en Andalousie, a fait ressurgir l’extrême droite dans un pays où elle était insignifiante depuis la mort de Franco en 1975. « La gauche sait que la fête est finie », a lancé le numéro deux du parti, Javier Ortega Smith. Son chef, Santiago Abascal, a lui annoncé le début de « la reconquête » de l’Espagne déclarant : « Vox est venu pour rester. »
Ce parti a massivement fait campagne sur les réseaux sociaux comme le président américain Donald Trump, en 2016, ou le brésilien Jair Bolsonaro en 2018. Cette formation est soutenue notamment par le Rassemblement national en France et par la Ligue, au pouvoir en Italie.
Adoptant un virulent discours antiféministe et contre l’immigration, il a prospéré en particulier en prônant la manière forte en Catalogne.
Ce scrutin a été également marqué par une participation élevée avec presque 76 % de suffrages exprimés, contre 66 % en 2016.
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Le parti du président sortant, le socialiste Pedro Sanchez, est arrivé nettement en tête des élections législatives espagnoles de dimanche, selon des résultats partiels. Et quand Podemos subit un revers électoral attendu, le parti d’extrême droite Vox fait pour la première fois son entrée au Parlement...
Le pire a été évité. Malgré l’entrée du parti d’extrême droite Vox dans le Parlement espagnol avec 10% des voix, les partis de droite ont été incapables d’obtenir une majorité aux élections parlementaires célébrées dimanche dernier en Espagne. La formation de centre-droit Ciudadanos, emmenée par Albert Rivera, a obtenu un bon résultat (15,8%) mais le Parti Populaire de Pablo Casado s’est effondré – il perd la moitié de ses députés avec seulement 17% des voix. C’est le socialiste Pedro Sánchez, du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui apparaît donc comme le vainqueur incontestable de l’élection avec 28,7% des suffrages et qui restera donc vraisemblablement à la tête du gouvernement dans une coalition avec Unidas Podemos (UP – l’alliance entre Podemos, Izquierda Unida, le parti écologiste Equo et d’autres organisations de gauche) qui a obtenu 14,3%.
Malgré la large victoire socialiste – ils ont obtenu 123 députés sur 350, bien plus que les 42 sièges de la coalition de Pablo Iglesias –, le leader de Podemos a déjà appelé le président pour lui proposer un accord de gouvernement. Pour obtenir la majorité parlementaire, un éventuel gouvernement PSOE-UP aurait besoin aussi du soutien de certains partis nationalistes basques et d’autres régions, mais pas forcément celui des indépendantistes catalans. La permanence du PSOE au gouvernement est donc assuré.
Podemos en déroute
Il faut dire que, sur son côté gauche, la campagne d’Unidas Podemos n’aurait pu être plus calamiteuse : la convocation d’élections anticipées par Pedro Sánchez après à l’échec de son projet de loi de finances – résultat d’un accord avec UP – en février dernier a pris Pablo Iglesias de court. Un mois auparavant, son ancien numéro deux, Íñigo Errejón, avait fait scission dans la région de Madrid, semant la déprime parmi les militants de Podemos, déjà démoralisés par la baisse continue des intentions de vote en faveur du parti au profit du PSOE.
Le succès de la motion de censure contre Mariano Rajoy il y a dix mois, résultat du en grande partie aux négociations d’Iglesias avec le PSOE et les nationalistes basques et catalans, semblait oublié, tout comme le rôle-clef d’Unidas Podemos dans toutes les mesures sociales approuvées par le gouvernement de Pedro Sánchez au cours des derniers dix mois. La bonne performance d’Iglesias lors des débats télévisés de la campagne lui a permis d’enrayer la perte des voix et déjouer les pronostics les plus désastreux. Mais la dégringolade n’en a pas été moins considérable : Unidas Podemos est passé de 71 à 42 députés.
De son côté, Pedro Sánchez a démontré à ceux qui en doutaient encore qu’il était un habile stratège. La campagne du PSOE s’est faite sur deux points principaux : l’optimisme à tout crin et l’avertissement sur les dangers d’un gouvernement avec la participation de l’extrême droite… Et force est de constater qu’il a réussi à fortement mobiliser l’électorat de gauche. C’est ainsi que Sánchez a réussi à s’attribuer le mérite des décrets-lois comme celui qui a augmenté le salaire minimum espagnol de plus de 20%, alors qu’il a été le fruit d’une négociation avec Unidas Podemos.
Une droite radicalisée
Mais cette campagne menée au pas de course a aussi révélé une droite radicale nouvelle dans le paysage politique espagnol donc c’était la première échéance nationale depuis le referendum d’autodétermination en Catalogne en octobre 2017. De fait, quatre des députés élus dimanche dernier sont en prison provisoire depuis plus un an et demi, accusés de « sédition » et de « rébellion ». L’organisation du référendum de 2017, déclarée illégale par la Cour Constitutionnelle espagnole et violemment réprimée par la police sous le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy, a accéléré la radicalisation d’une partie de la droite. Vox, un parti d’extrême droite jusqu’alors marginal, a rapidement grimpé dans les sondages et a obtenu plus de 10% des voix aux élections régionales andalouses de décembre 2018, surfant notamment sur l’abstention d’une grande partie de l’électorat de gauche.
Le PP du très réactionnaire Pablo Casado et Ciudadanos n’ont pas hésité à conclure un accord avec Vox pour déloger le PSOE du gouvernement andalou dans une coalition des droites qu’ils auraient pu exporter au niveau national si la mobilisation inédite de l’électorat progressiste ne les en avait pas empêché. A l’image de la dérive des autres partis conservateurs européens (comme en France…), le PP et Ciudadanos ont développé un discours ultranationaliste et ont flirté avec les positions antiféministes de Santiago Abascal, le leader de Vox et ancien militant du PP. Leur stratégie a pourtant échoué : le PP a souffert une défaite historique et Ciudadanos a ruiné son image de parti de centre libéral, ce qui rend pratiquement impossible un accord de gouvernement PSOE-Ciudadanos comme celui que les deux partis avaient tenté en 2016.
Dimanche soir, une fois le résultat de l’élection tombé, les militants socialistes réunis pour célébrer la victoire devant le siège de leur parti, ont mis Pedro Sánchez en garde sur la tentation de regarder à sa droite pour former une coalition de gouvernement, lui criant « Pas avec Rivera ! ». D’après la ministre du travail, « le président a pris bonne note ». Aujourd’hui devraient donc commencer les négociations pour la formation d’un gouvernement PSOE-UP, mais les élections municipales, régionales et européennes qui auront toutes lieu le 26 mai prochain, vont très probablement repousser l’établissement des accords au mois de juin.