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Algérie: la mobilisation s’est poursuivie ce vendredi malgré le ramadan
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
12e vendredi consécutif de manifestations des Algériens, ce vendredi est aussi le premier depuis le début du mois de jeûne. Nombre d'enseignements pourraient en sortir.
La fatigue accumulée du fait du jeûne peut-elle constituer un élément avec lequel compter dans l'intensité de la mobilisation des Algériens ? La question est posée alors que le régime pourrait être tenté de compter dessus à deux mois de l'élection présidentielle de juillet. Il faut en effet retenir que la quasi-totalité des Algériens observe strictement les prescriptions religieuses en s'abstenant notamment durant cette période de manger, de boire et de fumer entre le lever, vers 4 heures (3 heures GMT) du matin, et le coucher du soleil, vers 19 h 45.
Mobilisation toujours importante
En ce premier vendredi de ramadan, la mobilisation a semblé forte au départ du cortège, peu après la fin de la grande prière hebdomadaire en début d'après-midi, sous un ciel ensoleillé et sans nuages et une température avoisinant les 30 degrés. Plusieurs rues autour de la Grande Poste sont noires de monde et la foule continue de converger vers ce bâtiment emblématique du centre d'Alger devenu le point de ralliement de plus de deux mois de manifestations dans la capitale, selon une journaliste de l'AFP sur place. « Dégage, Gaïd ! Dégage, Bédoui ! Dégage, Bensalah ! » scandent les manifestants à l'adresse du général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée et de facto homme fort du pays depuis la démission, le 2 avril, et à l'adresse du président Abdelaziz Bouteflika, du Premier ministre Noureddine Bedoui et du chef de l'État par intérim Abdelkader Bensalah.
Gaïd Salah toujours visé
Le général Gaïd Salah a été un temps vu comme un allié de la contestation après avoir lâché M. Bouteflika, ce qui avait rendu la démission du président inéluctable après vingt ans au pouvoir. Ce vendredi, comme la semaine précédente, il est particulièrement visé par les manifestants : l'Algérie « est une République, pas une caserne », « l'armée est notre armée et Gaïd nous a trahis », lancent-ils. « Il fait très chaud, c'est difficile de marcher quand on ne peut pas boire d'eau », confie Samir Asla, 58 ans, qui se protège du soleil à l'ombre d'un arbre en attendant le départ du cortège. Baya, 41 ans, est venue avec ses deux filles adolescentes, car elle « avait peur que les gens ne sortent pas à cause de la chaleur et du ramadan ». La mobilisation sera observée de près alors que plusieurs organisations et personnalités proches de la contestation accusent le général Gaïd Salah de vouloir imposer de force le processus de transition en cours et l'élection présidentielle convoquée le 4 juillet pour élire le successeur de M. Bouteflika.
Plus que jamais, les hommes du « système » rejetés
Or les manifestants refusent de voir ce scrutin organisé par les structures et personnalités de l'appareil laissé derrière lui par M. Bouteflika, incarné notamment par MM. Bensalah, Bedoui et Gaïd Salah, fidèles jusqu'à la démission du chef de l'État, après vingt ans à la tête de l'Algérie. Après celle de plusieurs riches hommes d'affaires accusés de malversations, l'incarcération dans la semaine de Saïd Bouteflika, longtemps considéré comme un tout-puissant « président bis » jusqu'à la démission de son frère Abdelaziz Bouteflika, a été bien accueillie par les manifestants. Pour de nombreux Algériens, Saïd Bouteflika a joué un rôle dans les efforts pour maintenir coûte que coûte son frère au pouvoir, malgré l'AVC dont le président avait été victime en 2013. Deux anciens patrons des tentaculaires services de renseignements, les généraux Mohamed « Toufik » Mediène et Athmane « Bachir » Tartag, ont aussi été incarcérés. Tous trois sont accusés d'atteinte à l'autorité de l'État et de complot contre l'armée.
Entre lutte de clans et coup de force de l'armée
Si ces incarcérations ont été accueillies avec satisfaction par les manifestants, ces derniers peinent à dissiper l'impression que ces arrestations sont surtout l'occasion d'une purge au sommet dans le cadre d'une lutte de clans de l'ancien régime. Elles avaient été précédées par l'incarcération de richissimes hommes d'affaires pour la plupart liés au clan Bouteflika, et de nombreux observateurs y ont vu la main du général Gaïd Salah. Le placement en détention provisoire, jeudi, de Louisa Hanoune, pasionaria trotskiste et cheffe du Parti des travailleurs (PT, 11 députés), a aussi été vu par plusieurs organisations liées à la contestation comme une tentative de l'armée d'imposer par « la force » le processus constitutionnel de transition en cours. L'armée, en dénonçant une « conspiration » contre elle, ne tenterait-elle pas de « faire taire toutes les voix discordantes » s'opposant au processus de transition souhaité par Gaïd Salah ? se demande ainsi la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH).