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Le congrès CGT impose la référence à la Fédération Syndicale Mondiale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Nous reviendrons sur le contenu des débats de cette journée du mercredi 15 mai.
Mais un événement majeur a marqué cette journée qui à n'en pas douter aura des suites et des conséquences sur l'activité et les orientations de la CGT.
Pour rappel, ces derniers temps, peu avant l'ouverture du congrès on avait vu Bernard Thibault suivi de plusieurs dirigeants de fédérations, de syndicats et d'Unions départementales mettre en garde les militants contre tout rapprochement avec la Fédération Syndicale Mondiale (FSM).
Dépeignant celle-ci sous les traits les plus négatifs et limitant de fait les relations syndicales internationales de la CGT à la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et à la Confédération Syndicale Internationale (CSI).
En tout cas refusant toute mention publique de tout contact avec elle et de toute référence à son existence même.
L'article 510 du document d'orientation portant sur les enjeux européens et internationaux proposé par la direction confédérale stipulait en conséquence :

Dans la discussion sur les amendements, plusieurs délégués dont les délégués du Val de Marne ont proposé un rapprochement avec la FSM provoquant la panique et des manoeuvres chez les tenants du statu quo, l'initiative se concrétisant par une demande du rajout de la mention de la FSM à l'article 510.
Et c'est sur ce rajout qu'après interruption de séance et réunion du Bureau du congrès que l'assemblée s'est prononcé sans ambiguïté par 469 voix POUR, contre 294 et une centaine d’abstentions.

En déjouant la manoeuvre des dirigeants de séance sous la présidence de Denis Gravouil qui consistait contrairement à ce qui s'était fait jusque là à faire voter le congrès non pas directement sur l'amendement proposé mais sur la position de la commission "supervisant" le travail d'amendement qui appelait à le rejeter.
En un mot il fallait voter contre la commission pour voter pour l'amendement.
Le vote est par conséquent un désaveu de la position de ceux qui étaient alignés sur la direction confédérale.
C'est ainsi qu'a été battu dans la CGT l'ostracisme qui frappait la FSM.
Et c'est sur le fond du chant largement repris chez les gilets jaunes : "On est là, on est là, pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur" que cette victoire a été saluée.
Nul doute que cette décision forte ouvre une nouvelle page dans les relations internationales de la CGT et lève un interdit vieux de plus de 20 ans.
Les années 90 avaient vu la CGT déserter la FSM pour pouvoir s'affilier à la CES aux conditions de cette dernière.
En 2019, le 52e congrès ouvre à nouveau la porte à des relations sans exclusive plusieurs délégués ne se privant pas par ailleurs de qualifier la CES et la CSI d'organisations pro capitalistes et se plaignant que la parole de leurs représentants au congrès leur soit longuement donnée au détriment de l'intervention des congressistes !
Plus que jamais ce qui vient de se passer renforce notre confiance dans la réflexion et l'intervention des militants dont les convictions sont plus que jamais ancrées sur une profonde conscience de classe.
Un gage certain de confiance dans l'avenir !
________________
Le Dépit du Monde :

Un amendement a été adopté contre l’avis de la direction, mercredi, au troisième jour du congrès qui doit réélire le secrétaire général sortant vendredi.
Par Michel Noblecourt et Raphaëlle Besse Desmoulières
C’est un revers qu’a subi, mercredi 15 mai, la direction sortante de la CGT, au troisième jour du congrès de la centrale qui se tient jusqu’à vendredi à Dijon. Le sujet est symbolique mais loin d’être neutre : il s’agit de la Fédération syndicale mondiale (FSM), l’internationale syndicale communiste que la CGT a quittée en 1995. Un hypothétique retour de la confédération dans cette organisation qui compte dans ses rangs des syndicats cubains, nord-coréens ou encore iraniens fait débat en interne.
Tout semblait pourtant sous contrôle en début d’après-midi. C’est dans le cadre des discussions sur la partie internationale du projet de document d’orientation, qui fixe la ligne pour les trois prochaines années, qu’a surgi cette offensive menée par l’union départementale du Val-de-Marne. Alors que certaines structures cégétistes, comme la fédération de l’agroalimentaire ou celle de la chimie, sont membres de la FSM, une minorité de syndicats souhaitent remettre en cause l’appartenance de la CGT à la Confédération européenne des syndicats (CES) et à la Confédération syndicale internationale (CSI).
Laurent Berger sifflé
Le secrétaire général de la CES, Lucas Visentini, et le secrétaire général adjoint de la CSI, Owen Tudor, ont été accueillis poliment par les congressistes, même si des militants ont entonné à l’extérieur de la salle L’Internationale, une marque de provocation face à des organisations jugées réformistes. Le nom de Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, qui s’apprête à prendre la présidence de la CES lors du congrès de l’organisation européenne la semaine prochaine à Vienne, a, lui, été à plusieurs reprises sifflé lorsqu’il a été mentionné.
Des délégués ont alors proposé un amendement pour que la CGT obtienne « un statut d’observateur à la FSM » ou encore « une double affiliation » à l’Internationale communiste et à la CSI. D’autres ont défendu l’idée de rajouter « et à la FSM » à la fin du texte :
« Pour la CGT, il s’agit de rechercher constamment l’échange et l’unité avec toutes les organisations syndicales possibles, affiliées ou non à la CES et à la CSI. »
Mais certains délégués ont déploré la confiscation du débat par l’appareil. C’est « incompréhensible », « intolérable », a assené l’un d’entre eux à la tribune tandis que la salle scandait « le débat, le débat, le débat ! ». Au nom de la direction, Boris Plazzi a répondu que « la CGT n’observe pas, elle agit », entretenant une ambiguïté sur la nature du vote à mains levées qui allait suivre. Quant à la future présidence de la CES pour M. Berger, il a assuré que « c’est un titre honorifique, symbolique ».
Confusion
Très vite, la confusion s’est installée, les délégués ne sachant pas forcément sur quoi ils devaient se prononcer. Un premier vote a pu laisser penser que le statut d’observateur à la FSM avait été entériné. Après une longue suspension de séance au cours de laquelle le bureau du congrès s’est réuni en urgence, un second vote a dû être organisé. Et c’est donc contre l’avis de la direction que l’amendement ajoutant la mention de la FSM a été largement adopté par 469 voix contre 294 et une centaine d’abstentions.
Pour Philippe Martinez, c’est un désaveu. Lors d’une rencontre avec les journalistes de l’Association des journalistes de l’information sociale le 7 mai, il avait clairement pris position contre tout rapprochement avec la FSM. S’il avait reconnu qu’un débat existait en interne sur les liens avec cette organisation, il l’avait qualifié d’« ultra-minoritaire ». « Je ne pense pas que la FSM soit une organisation de masse, une organisation démocratique, mais c’est ma vision », avait-il ajouté.
Cet épisode illustre à nouveau les difficultés auxquelles est confronté M. Martinez, qui doit cependant être réélu vendredi. Le rapport d’activité, c’est-à-dire le bilan de la direction sortante, a été adopté mardi mais avec une opposition substantielle et une légère abstention par rapport au précédent congrès de Marseille en 2016 : parmi les votants 70,96 % se sont prononcés pour, 29,04 % contre ; 15,34 % des délégués se sont pour leur part abstenus.




