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    Réélu à la tête de la CGT, Martinez appelle au «rassemblement»

    CGT

    Lien publiée le 17 mai 2019

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://www.liberation.fr/france/2019/05/17/reelu-a-la-tete-de-la-cgt-philippe-martinez-appelle-au-rassemblement_1727621

    Reconduit comme secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez voit dans les «débats vifs» du congrès qui s'achève un «signe de démocratie». Il promet toutefois plus d'écoute à ses troupes, pour «amplifier les mobilisations».

    Philippe Martinez au congrès de la CGT, le 15 mai, à Dijon.

    «J’ai entendu.» Vendredi matin, après un congrès marqué par des débats parfois houleux, Philippe Martinez, tout juste réélu à la tête de la CGT – avec 90,65% des voix, soit 5 points de moins qu’il y a trois ans –, a voulu donner des gages à ceux qui, pendant cinq jours, avaient quelque peu égratigné son bilan.

    Lors de son discours, clôturant cette semaine de débats à Dijon, l’ancien métallo a mis l’accent sur le «socle commun» de tous les cégétistes : l’attachement à un «système solidaire de retraite», à la fonction publique et aux services publics, à la «sécu à 100%» ou encore à l’augmentation des salaires. Il a aussi insisté sur le «but commun» de tous les cégétistes, selon lui : «Changer ce vieux monde où les inégalités s’accroissent.»

    «Débats théoriques»

    Aux congressistes, et notamment à ceux qui ne l’avaient pas trouvé assez offensif ces derniers mois, alors que le mouvement des gilets jaunes occupait de plus en plus l’espace de la contestation sociale, il a promis une confédération «plus visible» et «généraliser les grèves». Ainsi, il a, dans un premier temps, proposé aux militants de se mobiliser le 24 mai, lors des mobilisations pour le climat, puis début juin, avec les cheminots. Il a également promis de sonder les bases syndicales pour définir, ensuite, du calendrier à venir.

    «Chez nous on discute, on vote selon son opinion, c’est ça la diversité et la richesse des syndiqués de la CGT. Ce n’est pas un problème, c’est un atout», s’est aussi défendu le numéro 1, en réponse à ceux qui décrivent une CGT fragilisée. Si la «vigueur des débats» est, selon lui, un «signe de démocratie», il a toutefois rappelé à l’ordre ceux qui auraient pu être tentés d’aller trop loin, en les invitant à respecter le principe de «fraternité» cher à la CGT.

    Au sortir de cette semaine de débats, le secrétaire général veut resserrer les rangs. La veille, alors que le ton montait dans la salle, d’autres délégués avaient porté le même message de rassemblement. «A la CGT, on aime quand ça râle, mais là on râle contre qui ? On se râle dessus», s’était agacé, au micro, un délégué. «Dehors, ils se frottent les mains», avait complété une autre. «Tout cela, c’est des débats théoriques. Je regrette qu’on soit un peu loin parfois des réalités», notait, de son côté, une militante, qui, à quelques heures de lever le camp, regrettait un certain «manque de cohésion».

    «Gilets jaunes, gilets rouges…»

    A l’heure de la synthèse, Philippe Martinez n’a pas manqué, non plus, de faire référence aux gilets jaunes : «Rassemblons-nous, gilets jaunes, gilets rouges mais aussi tous ceux qui n’ont pas de gilets, et ils restent encore malheureusement les plus nombreux.» Et de promettre d’aller, le jour même, à la rencontre des gilets jaunes de Dijon. Pendant la semaine, le sujet est revenu nombre de fois dans les débats entre militants, invités à phosphorer sur la «réalité et avenir du travail», la «construction du rapport de forces» ou encore la «convergence des luttes». Un exercice d’introspection de grande ampleur, au regard du nombre de convives, soit pas moins de mille délégués présents. Pêle-mêle, ils ont évoqué, l'«éclatement du collectif de travail», les «coups du gouvernement» et l’enchaînement de réformes combattues, sans succès, par le syndicat ou encore la difficulté à convaincre les salariés de se mettre en grève.

    A l’entrée de la salle des débats, une pancarte questionnait les congressistes : «La bonne recette pour gagner des luttes c’est quoi ?» En réponse, sur une feuille, Elisa, 39 ans, vidéaste a répondu : «Inventer des nouveaux modes de manifestation.» «C’est aussi savoir se remettre en question», a de son côté écrit Céline, 41 ans, de la fédération santé action sociale. Un autre a pointé la nécessité de «construire un rapport de force avec salariés, usagers, élus, commerçants».

    Adopté à 70,3% jeudi, le document d’orientation, plan stratégique de la centrale pour les trois prochaines années, propose une synthèse. Il réaffirme le principe, polémique, du «syndicalisme rassemblé», qui vise à la recherche de l’unité syndicale, et promeut le rapprochement avec les «mouvements citoyens». Surtout, il mise sur un élargissement de la base syndicale et la recherche de nouveaux syndiqués. D’où l’appel de Philippe Martinez, adressé aux cégétistes, d’aller dans toutes les entreprises non dotées d’une section syndicale, pour y «planter le drapeau» de la CGT. Afin, espère-t-il, que la centrale «regagne [s]a première place», devant la CFDT