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La trottinette électrique, cette hérésie écologique qui fait triompher l’intérêt particulier
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
On ne compte plus les accidents engendrés par les utilisateurs qui renversent des piétons, l’afflux dans les services d’urgence des hôpitaux en témoignent. Sans parler des délits de fuite.
Elle a fleuri depuis plusieurs mois à Paris et dans les grandes villes de France: la trottinette électrique en libre-service (ou free floating) déchaîne les commentaires quand ce ne sont pas les faits divers.
Avec 40% des déplacements automobiles réalisés sur une distance inférieure à 3km, la trottinette peut à première vue être considérée comme une solution pratique, agile et simple pour les urbains en quête de déplacements toujours plus rapides. Toutefois, cet a priori positif s’arrête à la théorie et se confronte à une réalité tout à fait inverse: l’usage de ce mode de déplacement, établi en nouvel étendard d’une mobilité urbaine douce, est en réalité une hérésie écologique qui nuit au vivre-ensemble.
Tout d’abord, si on regarde la trottinette en elle-même, le chargement de la batterie induit un dégagement de CO2 qui en fait un mode de transport plus polluant[1] que le métro, le vélo ou le déplacement piéton, a fortiori avec une durée de vie de seulement 28 jours[2]. A cela s’ajoute les conditions de production des batteries et surtout leur recyclage, trop complexe à ce jour, qui en fait un élément très polluant. Sans oublier les “juicers”, ceux qui ont fait du rechargement des batteries un véritable business et qui se déplacent en camionnettes ou véhicules tout-terrain pour pouvoir collecter ces fameuses trottinettes dans la rue. Dès lors, l’argument écologique s’effondre immédiatement.
Que les urbains soient en recherche de solutions de mobilité flexibles et rapides pour se déplacer est une chose, mais l’argument écologique serait de privilégier les transports en commun, le vélo (non électrique –comme le velib) ou encore de se déplacer simplement à pied.
On passera également ici la dangerosité du “rechargement” multiple des batteries dans les domiciles non équipés pour supporter de telles charges électriques. On passera également sur l’image donnée de Paris, la plus belle ville du monde, avec désormais des trottinettes sur chaque trottoir qui jonchent le sol.
La trottinette électrique en libre-service est surtout un nouveau symbole de l’avènement de l’intérêt particulier sur le vivre-ensemble. Et les preuves sont multiples, la plus évidente étant l’abandon des trottinettes au milieu des trottoirs. Pourquoi ne pas penser aux personnes handicapées qui ne peuvent plus circuler? Aux poussettes? et tout simplement aux piétons qui doivent faire preuve d’équilibre ou descendre sur la voie de circulation pour les contourner?
On ne compte plus les accidents engendrés par les utilisateurs de trottinettes qui, roulant sur le trottoir, renversent des piétons, l’afflux dans les services d’urgence des hôpitaux en témoignent. Pire, les responsables (qu’ils soient mineurs ou majeurs) ont le plus souvent commis un délit de fuite, n’assumant pas leurs délits (sans évoquer bien sûr le fait que la plupart des responsabilités civiles individuelles ne couvrent pas les accidents de trottinettes électriques).
Dès lors, je pense qu’il faut s’interroger plus profondément sur les comportements observés: l’intérêt personnel à tout prix est-il le type de société que nous voulons? Une société où finalement chacun fait ce qu’il estime être dans son bon droit, se déplacer comme on le souhaite estimant que c’est aux autres de s’adapter et non l’inverse? Ce qui me préoccupe d’autant plus, c’est que ce comportement est notamment adopté par des jeunes collégiens ou lycéens qui sont censés porter les valeurs de demain.
Anne Hidalgo vient d’annoncer plusieurs mesures début juin visant à plus de régulation, notamment sur le stationnement des trottinettes en libre service et les déplacements sur la chaussée. Et leur usage entrera dans le code de la route dès septembre prochain. De bonnes intentions, mais qui interrogent, là encore, sur la capacité des forces de l’ordre sur le terrain à verbaliser les contrevenants, de plus en plus nombreux. De mon point de vue, l’alternative doit être plus sévère: une verbalisation systématique lourde, ou une interdiction pure et simple comme déjà adoptée par les villes de Nantes ou Toulouse.
[1] Source: https://trottinette-lab.fr/co2-trottinette-electrique/
[2] Source: étude publiée par le site américain Oversharing