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Un père de famille algérien expulsé de force, «indignation totale» d’élus parisiens

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Lien publiée le 21 juin 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.liberation.fr/amphtml/france/2019/06/20/un-pere-de-famille-algerien-expulse-de-force-indignation-totale-d-elus-parisiens_1735116

Alors qu'il comptait les jours avant sa convocation à la préfecture pour y déposer son dossier de régularisation le 5 juillet, un militant associatif a finalement été expulsé vers l'Algérie.

Dans le centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, où était détenu Kaci Guermah.

Dans le centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, où était détenu Kaci Guermah.

Alors que depuis deux semaines, Aksim apprend la Marseillaise en vue d’une cérémonie d’hommage à l’Ecole militaire avec sa classe de CE2, son père, Kaci Guermah, s’envolait ce jeudi matin contre son gré pour Alger. Placé au centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) depuis le 24 avril, cet Algérien bénévole intégré à la vie associative du XIVe arrondissement attendait son rendez-vous du 5 juillet à la préfecture de police de Paris en vue d’une demande de régularisation. Il a finalement été expulsé dès l’aube ce jeudi, sans pouvoir voir sa famille. 

Joint par Libération après deux heures de vol difficiles, Kaci Guermah raconte à la hâte les conditions de son expulsion avant d’être pris en charge par la police algérienne : «Les agents m’ont emmené de force, attaché les pieds, frappé et presque étouffé. Ils m’ont mis un casque de boxe sur la tête. J’ai laissé mes enfants en France, alors que j’avais rendez-vous dans seulement dix jours à la préfecture pour déposer mon dossier. Il faut faire quelque chose.»

Sidération

A la mairie du XIVe arrondissement, c’est la sidération. Agnès Bertrand, maire-adjointe, dénonce des «conditions inhumaines» d’expulsion : «Il a été menotté, les pieds liés. Les policiers lui ont appuyé sur la carotide pour qu’il arrête de crier avant de lui mettre le casque de force. L’indignation est totale.» Le 7 juin, Kaci Guermah avait pu refuser un premier vol pour Alger. Ses proches avaient alors retrouvé l’espoir de le voir rester en France. Ce premier vol refusé faisait suite à une mobilisation des enseignants et des parents d’élèves de l’école Maurice-d’Ocagne (XIVe arrondissement).

Une demande d’audience en urgence avait été envoyée par les soutiens de Kaci au cabinet du ministre de l’Intérieur, restée sans réponse. «Nous étions en contact avec la Cimade qui communique les vols du lendemain afin de prévenir ceux qui risquent l’expulsion. Mais le vol de ce matin pour Alger n’était pas affiché», déplore Agnès Bertrand. Lundi, une prise de parole en soutien à Kaci Guermah doit avoir lieu au conseil d’arrondissement de la mairie du XIVe. Elle réunira élus, proches du père de famille et représentants de la Fédération des conseils de parents d’élèves, de la Ligue des droits de l’homme et de Réseau éducation sans frontières. 

Charles Delouche