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Coquerel : "Si on avait un mot en -isme à défendre, ça devrait être l’écosocialisme"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Hier, plusieurs parlementaires ont déposé une proposition de loi pour une « légalisation contrôlée du cannabis » parmi lesquels le député Eric Coquerel (LFI). A la veille de la convention nationale de la France insoumise, il est l’invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur la légalisation contrôlée du cannabis
« On propose que l’Etat contrôle le cannabis et en assure le monopole. »
« C’est une question de sécurité, de santé publique et sociale. »
« À partir du moment où on n’arrive pas à empêcher le trafic, il vaut mieux faire en sorte de tarir la source de ce trafic. »
« Dans des circonscriptions comme la mienne, à Saint-Ouen, le trafic de cannabis pourrit la vie de centaines de gens, d’immeubles entiers qui ne sont dédiés qu’à ça. Et les habitants ne peuvent rien faire. »
« Dès lors que l’on ne peut pas interdire [le trafic de cannabis], il faut l’organiser. Mais pas l’organiser par le marché parce que la préoccupation du marché, ça va être de vendre plus de cannabis. »
« Il ne s’agit pas de favoriser plus de consommation de cannabis. »
« Beaucoup de policiers vous disent qu’il n’y arrivent pas et que [légaliser] est la solution. »
« Il y a une majorité disponible pour légaliser le cannabis. »
« Chacun sait aujourd’hui que plus personne n’est pénalisé si vous consommez du cannabis. »
Sur la co-signature de la proposition de loi avec des députés LREM et PS
« Depuis qu’on s’est installé à l’Assemblée, on a toujours dit que, quand on était contre une loi ou un projet, il n’y avait pas de raison de signer avec des députés, quelles que soient leurs couleurs politiques. »
« C’est une façon de jouer notre rôle de parlementaire. »
Sur la convention nationale de la France insoumise
« On a subi un coup, on ne va pas faire de langue de bois. C’est une chute de tension. »
« L’espace politique que nous représentons, celui de la transformation, de l’émancipation, du partage des richesses, de la planification écologique, n’est pas occupé. »
Sur les critiques en interne de la France insoumise
« Le résultat des européennes s’explique principalement par le fait que nous sommes dans une course de vitesse avec l’extrême droite pour savoir qu’elle sera l’issue au néolibéralisme et à l’extrême marché. »
« On est dans un risque civilisationnel de même ampleur que ce qui a été vécu après la Seconde Guerre mondiale. »
« Ces élections européennes ont sanctionné le fait qu’on est très en retard par rapport à l’extrême droite. On a même reculé. »
Sur les initiatives en dehors de la France insoumise
« Quand on est dans une situation comme ça, on ne jette pas par la fenêtre ce qu’on a réussi à construire. »
« J’appelle à la raison tous ceux qui, aujourd’hui, ne sont pas satisfaits du fonctionnement interne ou de la ligne politique. »
« Imaginer aujourd’hui qu’on est à la veille de pouvoir avoir des cercles constituants pour mettre en mouvement les gens, ne correspond pas au rapport de forces que nous connaissons. »
Sur le projet de la France insoumise et sa stratégie
« On devrait plus porter l’alternative : si on avait un mot en -isme à défendre aujourd’hui, je pense qu’on devrait défendre l’écosocialisme. C’est une contribution que je compte apporter dans nos débats. On peut le faire à partir de la France insoumise. »
« N’importons pas la conflictualité du “eux” et du “nous” [dans notre famille politique]. »
« Je lis ce que les gens proposent en terme de stratégie : tout le monde propose un mouvement citoyen. Personne ne défend le cartel des partis (…). Est-ce qu’à partir de là on ne peut pas s’entendre ? »
« Jean-Luc Mélenchon a justement - et c’est pour ça, qu’à mon sens, il reste la personne ad hoc pour incarner une fonction tribunicienne dans les moins à venir - réussi à incarner les deux : la vague dégagiste, qui pour l’instant va plus vers le Rassemblement national et l’abstention, et un projet en positif qui réponde aux aspirations du peuple de gauche. »
Sur les municipales 2020
« On va s’allier, y compris avec Anne Hidalgo, alors même qu’elle vient de décider de budgets plus austères que ne le demande le gouvernement ? »
« Je ne crois pas que la réunification de cartels de partis permette de persuader des centaines de milliers de citoyens de s’impliquer dans la politique. »
« Notre problématique, c’est de créer les conditions pour gouverner ce pays et ça ne passe pas par des recettes anciennes. »
Sur Jean-Luc Mélenchon
« Le discours de Mélenchon à l’Assemblée [à la réponse au discours de politique générale du Premier ministre] n’est pas un discours de quelqu’un qui est en retraite. »
« Je souhaite que Mélenchon reste au premier plan et au premier rang. »
« Je pense que Mélenchon reste notre meilleur atout pour créer les conditions qu’on gouverne ce pays. »
« Je souhaite qu’on préserve Jean-Luc Mélenchon. Et quand je dis qu’on le préserve, c’est aussi un message que je voudrais passer : les attaques que nous avons subies n’ont pas été innocentes et on ne nous a pas beaucoup défendus. »