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La démocratie des conseils / Cajo Brendel

Lien publiée le 8 août 2019

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https://vosstanie.blogspot.com/2019/08/la-democratie-des-conseils-cajo-brendel.html

La démocratie des conseils - Cajo Brendel

Échanges et Mouvement

Juin 2019 - 58p.


 

A l'heure où le mouvement social remet en avant la démocratie directe, le mandat impératif, les assemblées, la méfiance envers les représentants, revoici une forme d'organisation qui fut fondamentale dans les révolutions russes et allemande, dans les tentatives révolutionnaires en Italie des années 1920, mais est restée méconnue en France: celle du communisme de conseils. Elle s'inscrit dans l'histoire de la lutte de classe, du mouvement de protestation contre l'exploitation de l'homme par l'homme.

Les conseils, ce furent notamment les assemblées de travailleurs à Petrograd (avant leur récupération par les bolcheviks) ou à Turin en 1920, en Angleterre en 1916-1917, en Hongrie en 1956, celles des marins révoltés en Allemagne en 1918 ou à Cronstadt en 1921.

Certains diront que les conseils peuvent apparaître comme dépassés parce qu'ils correspondent à l'organisation de la production du deuxième âge du capitalisme, aux grandes concentrations ouvrières qui semblent avoir disparu de notre horizon, après les fermetures d'usines des industries européennes. Mais qu'on observe les milliers d'ouvriers des usines d'électroniques ou de textile, en Chine ou au Bangladesh : on ne peut pas dire que les masses de salariés exploités ne soient plus là ; les usines se sont modifiées et déplacées.

« Les communistes de conseils ont [pensé] que le vrai problème n'est pas de changer la propriété des moyens de production, de les transférer des mains des capitalistes aux mains de l'État, mais de changer la société de façon qu'il n'y ait plus de vente de la force de travail, ni à des capitalistes privés, ni à l'État » (p. 34).

- « Le rôle des sociaux-démocrates [des partis de gauche] se distingue très clairement de leur façon d'agir, de leur propagande. La social-démocratie n'est que 1'aile gauche et progressiste des entrepreneurs » (p. 36).

- « On combat le capitalisme, non parce qu'on rêve d'une autre société idéale, meilleure, mais parce qu'on est exploité, parce qu'on est dans la nécessité de vendre sa force de travail » (p. 38).


Curieusement, c'est aux Pays-Bas qu'ont été théorisés ces conseils. Cajo Brendel, dont nous présentons ici un article et des entretiens qui tentent de cerner les conseils à partir de l'expérience ouvrière, appartient à la deuxième génération de ces théoriciens, après l'astronome Anton Pannekoek et l'ouvrier métallurgiste devenu enseignant Henk Canne Meijer.