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Grève à la RATP : "À partir du 5 décembre, ce sera zéro métro, zéro RER et très peu de bus"

Décembre2019 ratp

Lien publiée le 31 octobre 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/greve-ratp-partir-5-decembre-ce-sera-zero-metro-zero-rer-tres-peu-bus_28998359.html

L'appel à la grève lancé par les syndicats pour le jeudi 5 décembre 2019 amène la RATP à préparer des partenariats alternatifs avec des transporteurs privés, dès le mois d'octobre.

La RATP se prépare à une grève illimitée très suivie, à partir du mardi 5 décembre 2019. Les syndicats promettent "zéro métro et zéro RER".

La RATP se prépare à une grève illimitée très suivie, à partir du mardi 5 décembre 2019. Les syndicats promettent « zéro métro et zéro RER ». (©SL / actu Paris)

La journée du vendredi 13 septembre 2019 avait été très compliquée à la RATP, à l’occasion de la grève des agents mobiliséscontre la réforme des retraites du gouvernement. Ce jour-là, le transporteur public avait proposé des promotions vers d’autres services, privés, de transport. Un dispositif que la RATP entend répéter pour le mardi 5 décembre, jour annoncé de grève illimitée par les syndicats.

La compagnie se prépare à un mouvement dur, qui pourrait s’étendre en 2020. C’est ce que préparent les syndicats, affirme à actu Paris Laurent Djebali, secrétaire général de l’Unsa-RATP : « À partir du 5 décembre, ce sera zéro métro, zéro RER et très peu de bus. »

Partenariats avec des entreprises privées

Au vu de l’avis d’appel à candidature publié mercredi 23 octobre sur le site de la RATP, il n’y a pas de doute sur les perturbations à prévoir pour le 5 décembre : elles seront fortes, très fortes. Le transporteur en appelle aux « sociétés proposant des services de mobilité complémentaire » afin « de pallier au mieux les désagréments causés par la grève », explique le transporteur public.

Le 13 septembre, la RATP avait noué des contrats avec des VTC, des loueurs de scooters, vélos et trottinettes en libre-service ou des entreprises de parkings partagés. Des réductions allant jusqu’à – 50 % avaient été négociées pour les usagers des métros et RER, dont dix lignes avaient été fermées. Des promotions ayant déjà fait l’objet d’une mise en concurrence par la RATP.

« Une façon de chercher à casser la grève », tempêtait un conducteur en grève, le 13 septembre, auprès d’actu Paris. « Ça démontre que la RATP est consciente que les collègues sont très motivés », assure Laurent Djebali. « Le 13, ils s’y sont pris à la dernière minute. »

Laurent Djebali, devant le siège de la RATP le 13 septembre. Il promettait : "La prochaine fois, ça ne sera pas 24 heures." Les agents mobilisés veulent que "le contrat social avec la RATP soit respecté."

Laurent Djebali, devant le siège de la RATP le 13 septembre. Il promettait : « La prochaine fois, ça ne sera pas 24 heures. » Les agents mobilisés veulent que « le contrat social avec la RATP soit respecté. » (©SL / actu Paris)

Une offre « attractive », premier critère de sélection

La proposition d’une offre « spéciale grève, attractive et suffisamment commerciale » est le premier critère avancé pour le choix par la RATP, avant la qualité du service, la diffusion promotionnelle de l’offre et « la remontée des données sur le service aux voyageurs ».

Les partenaires seront choisis selon ces points, dans l’ordre indiqué. Il y en aura deux à quatre selon les services requis, qui sont : VTC, taxis et motos-taxis, scooters en libre-service, vélos en libre-service, trottinettes en libre-service, covoiturage, autopartages et location de voitures, parkings, transports de personnes à mobilité réduite et de seniors, transports de bagages, hôtellerie, coworking.

En contrepartie, la RATP s’engage à promouvoir ces offres sur ses réseaux sociaux, à travers « au moins trois campagnes de mailing » et en direction des journalistes avec l’envoi d’un communiqué de presse récapitulant les offres. Contactée, elle n’a pas donné suite à nos sollicitations. Cet ensemble de mesures sera « un pansement sur une jambe de bois. Ça ne suffira pas », selon Laurent Djebali.

« On est préparés à manger la bûche ensemble »

Au-delà de cette liste de service, la RATP prévoit aussi un « calendrier prévisionnel » de la grève. Début : 5 décembre. Fin ? Inconnu. « La grève est reconductible, sans date de fin de mouvement prévisionnelle, pouvant donc déborder sur le début de l’année 2020 », anticipe la RATP. La convention qu’elle signera avec les partenaires privés sera établie pour quatre mois, elle aussi reconductible :

Elle a pour finalité de couvrir a minima la période de grève. Si cet événement dépassait la durée initialement prévue, la durée de la convention de partenariat sera reportée jusqu’à la fin du mouvement de grève.

Le mouvement, à l’appel des syndicats de la RATP, sera « très suivi par les conducteurs, les machinistes et la maintenance », selon Laurent Djebali. Pour une source interne à la direction de la RATP citée par Le JDD, le 13ème mois qui tombe en décembre permettrait aux grévistes de tenir sur la durée. « On est préparés à manger la bûche de Noël ensemble », prévient le secrétaire Unsa-RATP.

Le 5 décembre, jour de mobilisation nationale

En plus des transports parisiens, la journée du 5 décembre sera jour de mobilisation nationale et interprofessionnelle contre la réforme des retraites qui prévoit un système universel par points et la fin des régimes spéciaux. La réforme doit être votée par le Parlement avant juillet 2020. Emmanuel Macron a indiqué lundi 28 octobre qu’il n’aurait « aucune forme de faiblesse » : 

Peut-être que ça me rendra impopulaire, que des gens diront ‘c’est insupportable, tout ça pour ça’. Je ferai tout pour qu’il n’y ait pas ces blocages, je ferai tout pour qu’on soit en soutien de ceux qui seraient bloqués.

Face au président de la République qui entend « aller au bout de cette réforme », toutes les corporations concernées promettent « de ne rien lâcher ». Depuis l’été, les manifestations se sont multipliées : avocats, médecins et pilotes en septembre, policiers et pompiers en octobre. Tentant de déminer la situation, le gouvernement fait appel à la participation citoyenne, pour recueillir des « préconisations ».

Un appel au dialogue qui ne convainc pas les syndicats, reçus fin septembre au ministère des Transports : « On ne veut pas rompre le dialogue, ce n’est pas notre ADN. Mais les réunions, c’est pour les effets d’annonce, il n’y a pas de réponse. Il n’y a pas de calendrier avec le gouvernement pour de nouvelles discussions », explique Laurent Djebali. Il est intransigeant :

Cette réforme est néfaste pour tout le monde, on ne négociera pas.