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Alger: Une mobilisation gigantesque pour une "nouvelle indépendance"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Au moins des centaines de milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui, 37 vendredi de la révolution pacifique, à Alger, pour exiger le départ de toutes les figures du régime et le changement radical du système politique en Algérie.
Après une nuit inoubliable marquée par des manifestations joyeuses malgré les arrestations, Alger s’est réveillé ce matin plus fort que jamais, avec les renforts de manifestants venus des quatre coins de l’Algérie. A 11h00, des milliers de personnes ont déjà entamé la manifestation hebdomadaire qui coïncide cette fois-ci avec une date très symbolique, le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. Mais la marche, la vraie a commencé plus tard.
13h50 à la rue Hassiba Benbouali. Une foule immense prend le chemin de la Grande poste en scandant « Etat civil, non militaire », « El Istiklal (indépendance) » et « pas d’élection avec les gangs ». L’énorme cortège de manifestant, constitués d’hommes et de femmes de tout âge, n’a pas été interrompu pendant plus de 40 minutes. « Je me demande si Alger peut contenir tout ce beau monde », se demande souriante, une dame voilée, emmitouflée dans un drapeau.
A 15h00. Un flux humain semblable à celui de la rue Hassiba, déferle sur Place Maurice Audin. La foule géante, compacte, belle et colorée avançait très lentement. Et pour cause, les véhicules de polices qui ont rétréci les passages. Là aussi, les slogans hostiles au pouvoir, visant plus particulièrement le chef d’état-major de l’armée, Gaid Salah et le chef de l’Etat par intérim Bensalah, sont présents en force.
Le drapeau amazigh fait son retour à Alger
Quelques dizaines de mètres plus loin, les familles des détenus d’opinion occupent le trottoir jouxtant le portail de l’Université Benyoucef Benkhedda. Les portraits du moudjahid Bouregaa, Tabbou, Boumala, Benlarbi sont partout. De nombreuses femmes, notamment les mères des détenus du drapeau amazigh, qui ont tenu à faire le déplacement à Alger, brandissent les photos de leurs fils incarcérés à la prison d’El Harrach depuis des mois. Sur les lieux, on constate notamment le retour des drapeaux amazighs brandies fièrement en signe de défis au milieu des youyous et des cris d’« Imazighen ».
Marche du 1er novembre 2019 à Alger. Photo : Lyès H. El Watan
Sur les pancartes, les manifestants ont redoublé d’ingéniosité aujourd’hui, anniversaire de la guerre de libération algérienne. « Libérez les détenus d’opinion, injustement incarcérés », « Pourvoir au peuple, assemblée constituante souveraine et révocable », « les élections d’un pouvoir corrompus est un piège à cons », « Je ne vote pas, je suis un élément du hirak », peut-on lire. Ils ont écrit aussi : « juge de la République, la légitimité émane du peuple », « celui qui ne bouge pas, ne sent pas ses chaines » et « le peuple veut la chute du système ». D’autres manifestants ont hissé des écriteaux et des caricatures très virulents, ciblant en particulier Gaid Salah, les chaines de télévisions algériennes ainsi que les magistrats.
La marche de 37 vendredi de la révolution pacifique a été marquée par la présence en force des portraits des martyrs de la guerre d’indépendance de l’Algérie. Ali la pointe, l’un de ces valeureux martyrs, a été ressuscité aujourd’hui à travers les cris « Ba3ouha ya Ali, (Ali, ils ont vendu le pays), lancés par des milliers de marcheurs.
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1er novembre 1954, c'est le début de la guerre contre le colonisateur français. 65 ans après, les Algériens demandent "une nouvelle indépendance" dans les rues de la capitale. Ils appellent à un changement de système.
Une marée humaine s'est répandue, vendredi 1er novembre, dans les rues d'Alger. Les manifestants réclament une "nouvelle indépendance", 65 ans jour pour jour après le début de la lutte armée contre le colonisateur français. La promesse d'une élection présidentielle le 12 décembre prochain n'a pas calmé les manifestants qui continuent d'appeler à un changement de système.
Ils sont plusieurs centaines de milliers : hommes, femmes et enfants, drapeaux autour des épaules. La foule chante, demande le départ du chef d’Etat-Major. Des centaines de personnes brandissent des masques à l’effigie de Lakhdar Bouregaa, un ancien combattant, en détention provisoire depuis quatre mois pour "atteinte au moral de l’armée", comme cette dame de 80 ans. "Ils l’ont arrêté. Gratuitement. Ils l’ont enfermé pour qu’il ne dise pas la vérité. Et ils sont venus après nos fils, nos filles, nos vieux. Ce Gaid Salah, ce Bedoui, et les généraux, tous à la poubelle", dit-elle.
L'annonce d'une élection le 12 décembre n'a pas calmé les esprits
Les symboles mémoriels de la guerre d’indépendance sont partout, mais pour Ali, 69 ans, venu avec ses petits-enfants, le message est bien politique. Pour de nombreux manifestants, il n’est pas question d’aller voter le 12 décembre prochain. Zahia a 74 ans et ne veut rien lâcher : "Je suis sortie pour dire qu’on ne votera pas. Ils ne veulent pas qu’on ait notre président, ils veulent leur président. C’est ça. La mafia est encore là, personne ne votera. Si Bensalah et Bédoui s’en vont, le peuple ira voter, et le peuple aura les urnes".
Dans la foule, les manifestants s’en prenaient aussi au président par intérim, Abdelkader Bensalah. La semaine dernière, face au président russe, Vladimir Poutine, il avait déclaré que seuls quelques manifestants continuaient à protester chaque semaine.