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Oui Guillaume Pepy, le paiement des jours de grève est une revendication légitime
Les brèves publiées dans cette rubrique « Informations et analyses » le sont à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Alors qu’un deuxième mouvement social inattendu touche la SNCF, cette fois sur le centre de maintenance de Châtillon, son président Guillaume Pepy refuse formellement de payer les jours de grève et fait passer la demande des employés pour saugrenue au micro d’Europe 1. Pourtant, il s’agit d’une demande courante, légitime et satisfaite par les employeurs…quand le rapport de force est là.
« Aucun client, aucun Français ne comprendrait que l’on paye les jours de grève. » Sur Europe 1 ce matin, Guillaume Pepy perd ses nerfs. Alors que les cheminots ont massivement utilisé leur droit de retrait après un accident de TER dans les Ardennes et bloqué la circulation d’une majorité de trains, plus de 200 personnes sur 700 sont actuellement en grève au technicentre de Châtillon. Face à ce mouvement local qui ne faiblit pas, le président de la SNCF fait appel au fameux « bon sens des clients » pour délégitimer les revendications des grévistes.
A y regarder de plus près, le président de la SNCF – qui laissera d’ailleurs sa place le 1er novembre – a bien de quoi s’énerver. La grève au centre de maintenance de Châtillon bloque la mise en circulation des TGV Atlantique sur un des plus gros axes de trafic de la SNCF. Mardi 29 octobre et mercredi 30, seul un train sur trois circulait et la SNCF craint des perturbations à l’approche d’un week-end de trois jours. Cerise sur le gâteau : le mouvement des cheminots de Châtillon continue alors qu’ils ont déjà obtenu le retrait de l’accord local contre lequel ils s’élevaient, et ce dès le lendemain du 21 octobre, jour de l’annonce des mesures. L’accord prévoyait de supprimer douze jours de repos par an initialement prévus pour compenser le travail de nuit et de week-end des agents de maintenance du centre.
« Se faire payer les jours de grève est une demande légitime »
Si le mouvement ne s’arrête pas là, c’est parce que les grévistes, organisés de manière spontanée sans l’entremise des syndicats, exigent désormais un paiement des jours de grève ainsi qu’une prime de 3000 euros. Contrairement à ce que sous-entend Guillaume Pepy, leur paiement est loin d’être une demande farfelue. Elle est même plutôt courante. Certes, légalement, l’employeur n’a aucune obligation de payer les jours de grève. Celle-ci étant une suspension du contrat de travail (au même titre qu’une année sabbatique) elle entraine l’arrêt de versement du salaire.
Mais rien n’interdit non plus au patron de dédommager ses salariés si ceux-ci l’y poussent. « Du côté des grévistes, il est légitime de demander le paiement des jours de grève. On considère que ce sont les positions patronales qui ont déclenché le mouvement, c’est donc à l’employeur d’en assumer les conséquences financières », explique Eric Pecqueur de la CGT Toyota Onnaing. Après plusieurs semaines de conflit dans son usine près de Valencienne, son syndicat avait demandé le paiement des jours de grève, sans succès. Chez PSA Aulnay en revanche, en 2007, après six semaines de grève qui n’avaient pas permis la satisfaction des revendications principales, les salariés avaient gagné le paiement de deux jours. « C’est toujours difficile à obtenir car il faut que le rapport de force soit vraiment en faveur des salariés », commente Eric Pecqueur. Mais sur le centre de Châtillon, la situation est tellement inédite qu’il est possible que les salariés aient un coup à jouer…en témoigne les agitations radiophoniques matinales de Guillaume Pepy.