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    Quelle souveraineté à l’ère de la mondialisation ?

    Lien publiée le 30 novembre 2019

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/se-retirer-du-monde-pour-mieux-lui-resister

    A l'heure où les grandes entreprises se substituent aux Etats, que reste-t-il aujourd’hui de la notion de souveraineté? On en parle avec Dominique Bourg, professeur honoraire à l’université de Lausanne, qui publie "Le marché contre l'humanité" (PUF, 2019).

    Marc Zuckerberg, PDG de Facebook, rendait visite à Emmanuel Macron à l'Elysée le 10 mai 2019.

    Marc Zuckerberg, PDG de Facebook, rendait visite à Emmanuel Macron à l'Elysée le 10 mai 2019.• Crédits : Marc Piasecki / Contributeur - Getty

    S’il fut un temps où les Etats conservaient encore leur souveraineté, ne serait-ce que par l’instauration de frontières, il semble aujourd’hui que le marché s’y substitue, s’insérant jusque dans le domaine de la loi et des instances régaliennes : pour preuve, le désir exprimé par Facebook de frapper sa propre monnaie, Libra. Ainsi les flux illimités et les échanges incontrôlés mettent-ils en doute la notion même de souveraineté, instaurant une souveraineté économique à laquelle il nous faut renoncer si l’on veut assurer l’habitabilité de la planète Terre.

    C’est la thèse de Dominique Bourg, philosophe et essayiste, notre invité aujourd’hui. Professeur honoraire de l’Université de Lausanne, directeur de la revue en ligne La Pensée écologique et président du conseil scientifique de la Fondation Zoein, il a publié Le marché contre l'humanité (PUF, 2019), un essai qui rappelle la nécessité d’une démocratie écologique et qui nous montre que, si le monde va mal, il n’est pas encore trop tard pour agir.

    Aucune société n’est maîtresse d’elle-même, une partie lui échappe toujours. Aujourd’hui, ne pas redonner aux sociétés la forme de maîtrise qu’elles peuvent exercer sur elles-mêmes est une catastrophe : C’est en cours, la globalisation est en cours et participe à ça.
    (Dominique Bourg)

    En outre, il remet en cause la notion de Progrès, un grand récit occidental qui nous fait oublier que chaque avancée implique aussi une forme de régression : à titre d’exemple, l’invention de l’agriculture, qui si, selon la thèse de chercheurs comme James C. Scott, a permis la naissance des Etats, s’est notamment accompagnée de nouvelles maladies facilitées par la cohabitation homme-bête. 

    Le bon fonctionnement d’une démocratie est un effort permanent, il faut qu’il y ait de l’information digne de ce nom, un droit de grève, le respect des droits humains... […] Quand on a tout ça ensemble, on se rapproche d’une forme d’idéal.
    (Dominique Bourg)

    Proposant des solutions toujours ouvertes à discussion, ne serait-ce que dans l’idée, qu’il trouve bonne, d’une carte carbone à puces pour limiter les consommations individuelles ou du dépassement de la division du travail (solution prônée par Rousseau), il nous rappelle que le temps nous est compté et trouve un véritable espoir dans les mouvements de jeunesse en faveur du climat.

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