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Grève du 5 décembre : et si cette fois le privé se mobilisait massivement ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les appels se multiplient dans les entreprises. Une mobilisation inédite pour une branche dont les mouvements de grève n'ont fait que décliner depuis près de 50 ans.
Une grève générale et interprofessionnelle. C'est ce que promet le jeudi noir tant redouté par le gouvernement et qui ne cesse de prendre de l'importance à une semaine du 5 décembre. Prendre un métro, un bus ou même un train relèvera de l'exploit tant le service public a répondu présent, assurant pour certains secteurs une grève reconductible et illimitée.
Dans le privé, les salariés ne sont pas en reste. Alors qu'historiquement ils sont moins enclins à cesser le travail pour descendre dans la rue, ils voient eux aussi d'un mauvais oeil le projet de réforme des retraites et entendent bien le faire savoir.
"On a reçu plus de 1000 appels à la grève dans le secteur privé et ce, dans des domaines totalement différents les uns des autres", affirme David Gistau, secrétaire confédéral de la CGT à L'Express. Parmi ceux qui ont déjà annoncé leur mobilisation : l'agroalimentaire avec plus de 300 appels à la grève, chez Carambar, Perrier, Haribo par exemple. Le secteur de la métallurgie a aussi répondu présent avec 200 appels, tout comme le transport privé dont les chauffeurs routiers et le secteur du commerce avec Carrefour, Géant ou Casino.
Des salariés à l'initiative des appels à la grève
À Air France aussi, on se mobilise. Le mouvement s'annonce "très suivi", prévient Joel Le Jeannic, membre du bureau national SUD Aérien qui représente le personnel au sol. Ce dernier sera massivement en grève assure-t-il, expliquant qu'il a même fallu s'organiser pour louer un car afin que tout le monde puisse participer à la manifestation le 5 décembre à Paris. Le représentant syndical s'étonne d'ailleurs de ne pas avoir eu à convaincre les salariés. Ce sont eux qui sont venus solliciter l'organisation syndicale.
Même constat à la CGT qui a reçu de nombreux appels de salariés d'entreprises où elle n'était pas implantée, lui demandant des précisions sur la manière de faire grève dans le secteur privé. Face à l'engouement, ils ont même mis au point un kit expliquant les modalités de cette action qui a été diffusé à 2 millions d'exemplaires.
Selon David Gistau, si le phénomène est rare par son ampleur, il l'est aussi par la diversité des profils des travailleurs qui viennent, pour certains de petites et moyennes entreprises (PME) voire de très petites entreprises (TPE). C'est en effet dans ces sociétés que faire grève soulève le plus de difficultés. Plus de pression, pas de syndicats présents, un lien plus direct avec sa hiérarchie... cesser son activité peut se révéler préjudiciable.
Un secteur pénalisé par un syndicalisme en perte de vitesse
De manière générale, dans le privé, on fait moins grève que dans le public, résume Michel Pigenet, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris-I, interrogé par L'Express. Il faut remonter aux années 1970, 1980 pour retrouver les dernières grosses journées interprofessionnelles où public et privé faisaient grève ensemble. D'autant que "dans ces années-là, il y avait une unité d'action entre les syndicats. Mais le chômage est arrivé et le rapport de force qui s'était institué dans le sillage de Mai-68 s'est inversé. Il y a eu de nombreuses fermetures d'entreprises et le monde syndical privé a été complètement bousculé : perte d'adhérents, disparition de sections...", explique l'historien.
A l'inverse, le public a connu une période de croissance de l'emploi notamment dans les hôpitaux et l'éducation. Le rapport de force y a été beaucoup moins brutal et déstabilisant, permettant aux syndicats de prospérer et d'être en meilleure capacité de mobiliser.
Un retour progressif des grévistes du privé
"Dans le privé : on ne se croit pas en position de faire reculer la réforme, on la subit et on s'y résigne d'une certaine façon", conclut Michel Pigenet qui note toutefois un retour du secteur depuis 2017. Les routiers avaient notamment bloqué au mois de novembre des raffineries et des dépôts de carburants pour protester contre la réforme du Code du travail. À nouveau au rendez-vous, leur mobilisation devrait être quatre fois plus importante que les précédentes, prévient Fabrice Michaud, secrétaire général de la Fédération nationale CGT transports.
Le 5 décembre pourrait donc être une journée de mobilisation inédite du public et du privé. Il y a "une unité et une prise de conscience générale chez les salariés et dans la société plus largement", se félicite David Gistau avant de conclure : "c'est significatif de l'effervescence et de l'envie de dire qu'on ne veut pas de cette réforme".