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Toyota (Valenciennes) : la direction s'attaque aux primes, les travailleurs réagissent
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Lutte ouvrière) Depuis que la direction a annoncé, le 29 novembre, sa volonté de baisser la prime d'intéressement de 2 000 euros par an, les discussions sont de plus en plus nombreuses dans les ateliers. Des groupes de travailleurs discutent de la préparation d'une grève, car il n'est pas question d'accepter la baisse des rémunérations.
Ces deux dernières années, cette prime -- identique pour tout le personnel quel que soit le salaire -- avait atteint environ 3 000 euros par an, versée tous les trois mois. Même si une prime n'est pas assurée comme un salaire, les 700 ou 800 euros en plus chaque trimestre permettent à beaucoup de remettre à niveau le compte en banque et de payer des factures.
Lors de la réunion suivante, le 13 décembre, la direction en a rajouté : la hausse générale des salaires pour 2013 serait limitée à 0,5 %, et l'abondement de 100 % de la prime d'intéressement, pour ceux qui la placent sur un compte, deviendrait dégressif, pénalisant en particulier les cadres. Des baisses de primes, de salaire, des reculs sociaux, ça ne se négocie pas, ça se refuse !
C'est dans cet état d'esprit que tous les syndicats ont quitté la réunion.
Un tract commun, signé par la CFE-CGC, la CFDT, la CFTC, l'UNSA, FO et la CGT, a appelé les salariés à des assemblées pendant les pauses repas. Dans la nuit du jeudi au vendredi, 450 travailleurs se sont rassemblés, 500 le matin du vendredi 14 décembre et 450 le soir. Au total, 1 400 salariés, sur les 3 000 CDI et 500 intérimaires que compte l'usine, ont répondu « présent » à l'appel des syndicats, malgré les pressions et les manœuvres de la direction et des chefs restés fidèles. C'est un bon début.
Nombreux sont les jeunes embauchés qui découvrent que, quand les patrons parlent de « négocier » sur les salaires, ils cherchent en réalité à imposer des reculs. Ces assemblées générales ont été aussi l'occasion de montrer que cette attaque de Toyota contre les travailleurs n'est pas isolée. Partout, les patrons sont à l'offensive. Dans l'automobile, cela se traduit par des licenciements chez PSA, des attaques sur la flexibilité et la mobilité chez Renault... Les patrons sont à l'offensive de façon organisée et concertée : c'est de la même manière que les travailleurs devront répondre pour refuser ces reculs.
De plus en plus nombreux sont ceux qui comprennent que, pour empêcher la direction de Toyota de diminuer la prime, et pour l'obliger à reconduire pour trois ans la prime d'intéressement telle qu'elle existe actuellement, il faudra entrer sérieusement en grève, qu'il n'y a pas d'autre alternative.
D'ici la fin de l'année, il y a un cap à franchir : que les syndicats ne signent pas la baisse de la prime comme veut l'imposer la direction avec le chantage : pas de signature, pas de prime du tout ! Un tel recul encouragerait la direction à poursuivre ses attaques contre nos salaires, les conditions de travail et les emplois. Il est donc important que, dès maintenant, les travailleurs se préparent à se défendre collectivement.
Correspondant LO