Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Dialectiser l’espace pour penser la révolution : les apports de la "Production de l’espace" d’Henri Lefebvre (16/03)
- Identitaires : comment les médias dominants font le jeu d’une mouvance néofasciste [Podcast] (16/03)
- GAZA, IRAN, LIBAN : les plans de Trump et des atlantistes au Moyen-Orient - Karim Émile Bitar (15/03)
- Le "marché unique" : une success story européenne de destruction du progrès social (15/03)
- Mélenchon: Non ! La guerre, même décarbonée, n’est pas écolo ! (14/03)
- La grève des agentes d’entretien de Science Po (14/03)
- Place publique : la firme Glucksmann entre purges et déni démocratique (14/03)
- La fabrique du consentement à l’effort de guerre (14/03)
- Algérie, sections armes spéciales : le documentaire honteusement déprogrammé par France Télévision (14/03)
- Un mois de grèves et de luttes : Février 2025 (14/03)
- Le PCF et le marxisme (1960-1980). 1re partie : culture et philosophie marxiste (14/03)
- Syndicalistes et libertaires. Extrait du livre de Théo Roumier (14/03)
- Les plus grandes manifestations de l’histoire de la Grèce ouvrent une nouvelle séquence (14/03)
- Rêver en matérialistes internationalistes (14/03)
- Grèce: percée spectaculaire de la gauche radicale et anti-UE (14/03)
- La crise du capitalisme français et le rôle de la CGT (13/03)
- François Bégaudeau, Nietzsche et la morale de ressentiment (13/03)
- Ukraine, Russie, Trump - Émission spéciale sur la situation internationale avec Mélenchon (13/03)
- Faut-il se passer du numérique pour sauver la planète ? Cédric Durand, Sylvie Laurent, JL Mélenchon (13/03)
- Au Mali, l’impasse de la guerre à outrance (13/03)
- Mélenchon: Coucou les écolos ! (13/03)
- En Syrie, un accord "flou" avec les Kurdes mais "bienvenu" (13/03)
- Syrie. La victoire relative de la Turquie (13/03)
- Turquie. La dissolution du PKK, une décision historique mais un processus imprécis (13/03)
- Lordon : Bétharram, force d’âme (12/03)
Jordanie: derrière les conflits familiaux
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://lanticapitaliste.org/actualite/international/jordanie-derriere-les-conflits-familiaux
Samedi 3 avril, le demi-frère du roi de Jordanie a été accusé de complot et plusieurs personnalités ont été arrêtées. Au-delà de rivalités familiales, le royaume a toujours été une construction fragile tandis que la contestation populaire d’un régime arbitraire et corrompu est de plus en plus forte.
Il y a 100 ans, en avril 1921, était créé l’émirat de Transjordanie. Après la Première Guerre mondiale, les impérialismes britannique et français avaient mis la main sur les territoires relevant précédemment de l’empire ottoman. Il s’agissait pour chaque impérialisme de mettre la main sur une plus grande portion du gâteau et d’y stabiliser sa domination. À cette fin, la région fut redécoupée en plusieurs États vassaux, les uns de la France, les autres de l’empire britannique.
Les frontières des nouveaux États ont été dessinées plus ou moins arbitrairement sans guère se soucier de l’héritage historique, ni même des limites des circonscriptions administratives du temps de la domination turque, et bien entendu des aspirations des populations. Parmi les nouveaux États, la Transjordanie (« au-delà du Jourdain ») était sans doute le moins ancré dans le passé. Après une période d’incertitude, Abdallah, un des représentants de la lignée Hachémite (alliée de l’Angleterre durant la guerre) mit la main sur ce territoire, globalement pauvre et peu peuplé, et en devint le souverain en avril 1921.
Ceux qui lui succédèrent se comportèrent tous en alliés loyaux de l’impérialisme britannique, puis américain. En 1948, ils profitèrent de la constitution d’Israël pour s’emparer de territoires palestiniens de l’autre côté du Jourdain, d’où le nouveau nom de Jordanie. Ils perdirent ces territoires après la guerre de 1967 et l’avancée de la domination israélienne. En septembre 1970, les troupes jordaniennes s’affrontèrent aux combattants palestiniens ; des milliers de Palestiniens furent tués.
Après des décennies de loi martiale et de répression de toute contestation, l’actuel roi de Jordanie, Abdallah II, règne sur une monarchie pseudo-constitutionnelle, un État pauvre, dépendant de l’aide étrangère et rongé par la corruption. Si la répression est plus discrète que dans d’autres États de la région, la police secrète est un rouage central du contrôle de la population. Les partis politiques ont des possibilités d’action limitées. Les médias sont largement domestiqués et les voix critiques discréditées et marginalisées. Suite aux révolutions arabes, un nouveau cycle de protestations populaires a démarré en 2011 et un mouvement syndical indépendant s’est développé. Le mécontentement social s’est amplifié en 2019-2020 autour des enseignants dont le syndicat a été dissous en juillet dernier.