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Pays-de-la-Loire: LFI réinvente « l’union de la gauche » derrière un ex-macroniste
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Matthieu Oprhelin, tête de liste d’une liste d'une coalition de « gauche » dans la région Pays de la Loire, a réussi à rallier LFI à son projet. Petit retour sur la carrière de celui qui est désormais soutenu par les insoumis.
Si on entend souvent les insoumis parler de la nécessité d’une « union de la gauche », on pourrait penser que dans leurs esprits, cela se ferait derrière Jean-Luc Mélenchon. Et pourtant, pour les élections régionales, les insoumis réinventent l’union de la gauche derrière un macroniste. Dans son communiqué publié le jeudi 15 avril, la France Insoumise se réjouit ainsi de rejoindre « ce rassemblement [répondant] à l’aspiration des citoyens de voir les forces écologiques et de gauche s’associer pour réussir ensemble et porter une alternative aux trois droites (LREM, LR et droite dure, RN) ». Une perspective qui réjouit donc les insoumis, qui semblent vite oublier que la tête de cette liste n’est autre qu’un ex macroniste qui a voté pour pratiquement toutes les lois du gouvernement depuis 2017.
Elu député pour LREM en 2017, cet ingénieur faisait alors partie de cette « société civile » que Macron voulait voir représentée à l’Assemblée. Ancien membre d’EELV, il travaille lors des primaires écolos en 2012 pour Nicolas Hulot. Rien d’étonnant donc à le voir rejoindre son ancien candidat auprès de la LREM en 2017. S’il a quitté en 2019 la République en Marche pour les mêmes raisons que Nicolas Hulot, lui reprochant ne pas être assez écologique, il n’en reste pas moins un soutien de la majorité, qui a voté pour toutes les grandes lois du gouvernement, excepté la loi Sécurité Globale.
C’est donc à un tel député que la France Insoumise s’allie : un député qui a voté la loi ORE, instaurant la sélection à l’université, le pacte ferroviaire, la loi Blanquer, la loi travail XXL, la suppression de l’ISF, la réforme de la Sécurité Sociale instaurant un forfait payant pour les passages aux urgences ou encore la loi pour la « liberté de choisir son avenir professionnel », qui permet aujourd’hui de surveiller les chômeurs, ainsi que la privatisation de la Française des Jeux et d’Aéroports de Paris. Il y a encore moins d’un an, le député votait les lois d’urgence qui ont permis au gouvernement de gouverner par ordonnances, en matière sanitaires, sécuritaires et sociales pendant la crise sanitaire.
Qu’on ne se trompe pas : si Matthieu Orphelin s’est bien opposé à quelques lois gouvernementales, notamment l’accord de libre échange avec le Canada, ou l’autorisation des pesticides pour la culture des betteraves, il n’en reste pas moins un député macroniste qui a soutenu le gouvernement dans toutes ses grandes réformes. Un député qui annonce maintenant représenter la « gauche » aux régionales, comme un macronisme vert.
Le soutien de la France Insoumise interpelle particulièrement : pratiquement tous leurs votes à l’Assemblée ont été différents. Mais visiblement, pour la FI, l’idée de rentrer au Conseil Régional reste plus importante et justifie une alliance avec un ex-macroniste qui a détruit le Code du Travail, quitte à mettre sous le tapis quelques contradictions. A titre d’exemple, Sandrine Bataille, cheffe de file LFI pour les régionales en Pays de la Loire, annonçait ce vendredi vouloir « garder le rail dans le service public » : comment le faire avec un député qui a voté pour la privatisation de la SNCF ? Une alliance qui montre une fois de plus qu’à force de jouer le jeu électoral de la Vème République, la France Insoumise finit par soutenir le pouvoir dominant, au prix de quelques sièges en conseil régional.