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Décès de Roland Weyl
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Notre camarade Roland Weyl vient de nous quitter à l’âge de 102 ans.

Issu d’une grande famille de juriste et Doyen du Barreau de Paris, Roland fut d’abord un grand avocat après avoir prêté serment à la veille de la Seconde guerre mondiale sans pouvoir exercer durant les années d’Occupation, où il participa à la Résistance.
Après la Libération, convaincu que le Parti communiste était le « seul outil d’action pour un changement de société », il y prit sa carte directement au siège du PCF. Mais Roland voulait faire bien plus de son engagement communiste qu’un bulletin d’adhésion. Pour lui,« il ne suffit pas d’avoir signé un bulletin d’adhésion pour devenir communiste. L’adhésion est un choix, c’est par l’enseignement combiné que fournissent l’expérience tirée des luttes et l’approfondissement théorique des motivations et des critères d’orientations qu’on apprend à être le communiste qu’on a voulu être ».
C’est aussi pour cela qu’il décida de politiser son activité professionnelle.
Parce qu’il considérait que le droit devait servir la Justice et protéger les peuples et les individus des répressions des puissances de l’argent et des Etats impérialistes.
Il décida alors d’adhérer à l’Association Internationale des Juristes démocrates dès sa fondation en 1946 – dont il était aujourd’hui le premier vice-Président.
Roland fut aussi un défenseur des mineurs dans le Nord-Pas de Calais, victimes de la répression après les grandes grèves de 1947. Il plaida aussi pour défendre les militants et journalistes communistes, réprimés pour leur activité militante contre la guerre d’Indochine, et compta parmi les courageux avocats qui assumèrent d’aller défendre les indépendantistes algériens, de l’autre côté de la Méditerranée.
Roland Weyl a aussi beaucoup apporté dans ses activités au sein du PCF, comme militant à Paris ou à la section de Créteil, qu’il rejoint en 1988 avec son épouse Monique, autant que comme « militant d’entreprises » puisqu’il contribua à faire vivre la cellule du PCF du Palais de Justice de Paris. Il contribua parallèlement au rayonnement de l’activité intellectuelle du PCF en devenant éditeur de la Revue de droit contemporain de 1954 à 1991, comme en participant aux activités du Centre d’études et de recherches marxistes, des comités de rédaction de Nouvelle Critique, de France nouvelle et de L’Information municipale.
Pas de justice sans égalité, pas de Justice sans Paix. C’est aussi au nom de ces principes que Roland s’était engagé avec le Secours Populaire, comme avec le Mouvement de la Paix, dont il fut membre du Conseil national, avec une bataille permanente pour le respect de la Charte des Nations Unies. Et Roland, pour qui la paix ne se concevait que dans la justice, fut un ardent militant du respect des droits du peuple palestinien à vivre libres, dans un Etat respecté par tous.
Le Parti communiste perd une de ses grandes figures.
Je veux dire à ses enfants, France, Danielle et Frédérick, notre profonde reconnaissance pour l’engagement de Roland, pour son parcours au service de la justice, pour son courage et sa clairvoyance politique.
Je leur adresse mes plus sincères condoléances et veux leur témoigner la fierté des communistes d’avoir été des combats de Roland.
Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF




