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Covid-19: La politique déraisonnable de Macron

Covid

Lien publiée le 1 mai 2021

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.les-crises.fr/covid-19-la-politique-non-raisonnable-de-macron-par-olivier-berruyer/

Nous vous proposons aujourd’hui un article synthétique de la situation.

L’épidémie a enfin entamé une nette décrue depuis une semaine, mais cela ne devrait hélas pas durer.

I. Incidence en France

Voici l’évolution du nombre de nouveaux cas dépistés en France depuis un an :

Comme on le voit, l’épidémie semble avoir entamé une nette décrue ayant baissé d’environ 20 % depuis une dizaine de jours.

On note bien ceci sur ce graphique représentant la croissance du nombre de cas (c’est-à-dire la fonction dérivée du nombre de cas) :

Lecture : quand la courbe bleue est sur fond rouge, l’épidémie est en croissance ; quand elle est sur fond vert, elle est en décroissance. Quand la courbe monte, l’épidémie accélère, quand elle descend, elle décélère.

On note cependant que la baisse est assez faible comparée à celle des confinements précédents, ce qui était attendu avec le variant anglais.

Précision : au vu des caractéristiques du virus et de la volonté de lutter contre lui, il n’est pas possible de réaliser une anticipation robuste de l’évolution du nombre de cas à court terme.

De plus, il se peut que la baisse observée soit amplifiée par la baisse du nombre de tests, puisque le taux de positivité augmente nettement pour sa part :

Voici également le taux de reproduction moyen par région, qui montre de nettes disparités entre régions :

Voici l’évolution en graphique pour les départements les plus touchés :

La situation s’est bien améliorée, mais l’embellie a été limitée.

Voici le détail pour l’Île-de-France :

On voit que l’épidémie y reflue enfin.

II. Hospitalisations en France

La tendance sur les admissions à l’hôpital pour Covid-19 est désormais en diminution, mais reste proche des 1 750 hospitalisations par jour (soit quand même 650 000 par an à ce rythme) :

On peut l’observer en traçant la croissance des nouvelles hospitalisations, qui sont enfin sur un (faible) rythme descendant :

Cela donne ceci sur le nombre total de personnes hospitalisées :

Cela fait donc 6 mois que 25 000 à 30 000 personnes sont hospitalisées en permanence pour Covid-19.

Les entrées en réanimation diminuent également :

Et voici pour l’évolution :

Ce qui donne ceci pour le nombre total de personnes en réanimation :

Avec près de 6 000 personnes en réanimation, l’épidémie atteint des niveaux critiques dans certains départements. Une légère décrue devrait se produire la semaine prochaine.

III. Décès en France

Voici enfin la situation au niveau des décès par Covid-19 en France :

Les effets de la vaccination se font enfin sentir, mais on reste à un niveau (effrayant) de plus de 300 morts par jour – dont pratiquement plus aucun en Ehpad.

Nous avançons donc désormais vers les 110 000 morts :

Ceci confirme bien le potentiel de mortalité du Coronavirus que nous évoquions dès le début de l’épidémie : 200 000 à 300 000 morts, vu qu’en mai, environ 20 % de la population aura été touchée, et que des exemples brésiliens ou italiens ont montré qu’il pouvait monter à 50 ou 60 % de personnes contaminées.

IV. Conclusion pour la France

Comme Macron a rouvert les écoles et va alléger le dispositif, l’épidémie devrait reprendre à brève échéance, puisqu’il vient de fixer un « seuil d’alerte » à 400 cas / 100 000 hbt / j, soit 26 000 cas par jour.

Rappelons qu’une stratégie de suppression virale, qu’il a refusée depuis des mois, nécessite un seuil à 2 000 à 3 000 cas par jour ; plusieurs études montrent que cette stratégie est celle qui préserve le mieux la santé, l’économie et les libertés.

À lire ici

Terminons par ce témoignage d’un médecin en réanimation :

« Je suis triste et en colère. J’ai dû annoncer à une jeune fille blottie dans les bras de sa mère, que son père était décédé. Il avait contracté le Covid. Son épouse avait elle-même été contaminée au sein de l’école maternelle où elle travaille, où plusieurs enfants avaient été testés positifs. Le temps d’être prévenue par l’administration et de s’isoler, elle avait déjà contaminé son mari et sa fille. Si elles sont toutes deux restées asymptomatiques, le papa a développé des symptômes et a dû être hospitalisé quelques jours plus tard. Son état s’est dégradé et il a été transféré en réanimation. Il a passé plusieurs jours sous oxygénothérapie à haut débit et ventilation non invasive.

Il connaissait déjà le service de réanimation et parmi nous, de nombreuses infirmières et médecins, pour y avoir fait un long séjour il y a quelques années suite à un grave accident. Il nous a raconté sa difficile réadaptation après la réanimation : réapprendre chaque geste avait été un combat. Pendant longtemps il avait fait des cauchemars. Les bips et les alarmes des scopes avaient hanté ses nuits. C’était un battant, il avait une fille jeune, il s’était accroché. Il avait remonté la pente. Il avait récupéré. Mais là, il avait peur. Peur de ne pas être capable de refaire tout ce parcours. On s’attardait dans la chambre, parce qu’on avait tous envie de discuter avec lui, de le rassurer, de le soutenir. Il était seul, car sa femme et sa fille, en isolement, ne pouvaient venir lui rendre visite initialement.

Sa situation continuant à se dégrader, il avait tenu à annoncer lui-même à sa famille qu’il allait être intubé. Il les avait appelées et le leur avait dit, péniblement, entre deux respirations, en leur demandant d’être fortes pour lui. Il était épuisé. On l’a intubé. Et son évolution a été une catastrophe comme le coronavirus en provoque tous les jours dans les services de réanimation : syndrome de détresse respiratoire aiguë difficilement ventilable, décubitus ventral, infections intercurrentes, choc septique.

Et un matin son cœur s’est définitivement arrêté. Un mois après son intubation. Plus d’un mois de lutte quotidienne, pour lui, pour nous. Comme mes collègues je suis triste et en colère. Parce que depuis des semaines, Epidémiologiste 1er (alias Emmanuel Macron) parie sur le fait que les hôpitaux vont tenir, qu’on va serrer les dents, « faire un effort », augmenter le nombre de lits de réanimation, et qu’avec la vaccination cela devrait suffire à passer le cap, sans écouter les alertes des professionnels.

Mais enfin, devoir augmenter le nombre de lits de réanimation signe un échec du contrôle de l’épidémie, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser… Dans chaque lit de réanimation, il y a un être humain qui risque de mourir, qui, s’il survit risque de connaître des séquelles physiques et psychologiques lourdes. À chaque fois qu’on augmente le nombre de lits, on accepte de faire courir ce risque à plus de patients, au lieu de réduire la circulation du virus. Et on accepte de faire travailler le personnel dans des conditions dégradées, avec une perte de chance pour les patients. Ce n’est pas la saturation des hôpitaux qui doit guider la politique, mais bien le risque qu’on fait prendre à la population.

Parce que Jean-Michel “YaPasDeCovidAlEcole” Blanquer n’a pas pris les mesures de protection nécessaires : le personnel n’est toujours pas vacciné et on annonce la réouverture des écoles. Les enfants ne sont peut-être pas le premier vecteur de contamination par le coronavirus, mais lorsque le virus circule intensément, la probabilité qu’au moins un enfant sur trente dans une classe soit positif est élevée. Et selon l’âge, pas de masque et pas de distanciation, en milieu fermé. Un modèle d’aérosolisation. Et la cantine… en un an, il n’y a eu aucune avancée ? Aucune expérimentation ? Pas de capteurs de CO2 ? Pas de FFP2 pour le personnel ? Pas de vaccination prioritaire ?

Je suis triste et en colère d’entendre des pseudo-experts nous raconter que seules des personnes très âgées, avec moins d’un an d’espérance de vie meurent. En colère parce que c’est faux, parce que ça entraîne une désinvolture et une révolte à l’encontre des mesures barrières et des consignes sanitaires.

Je suis en colère parce que les réseaux sociaux pullulent de messages de haine contre les soignants, nous accusant de ne pas soigner les malades, et promouvant de nombreuses études bidon pour des traitements vantés publiquement par des charlatans mégalomanes en tout genre que les médias invitent complaisamment. On nous invective si nous osons donner l’alerte. On nous ordonne de soigner et de nous taire. On nous traite d’enfermistes. On nous accuse d’être corrompus par Big Pharma. On nous promet des procès. Certains menacent de s’en prendre physiquement à nous.

Je suis en triste parce que dix-huit ans c’est trop jeune pour perdre son père. Je suis en colère parce qu’on ne sauvera pas l’économie en laissant filer l’épidémie. On crée des orphelins qui devront se débrouiller. On crée des malades chroniques dont on ne sait pas s’ils pourront reprendre un jour le travail. On perd des êtres humains qui manqueront toujours à leurs proches.

Je suis en colère parce que cet homme fait partie de ces morts qu’on aurait évités si on n’avait pas joué à « gagner du temps » en repoussant les mesures sanitaires. Trouver acceptable 400 morts par jour, c’est sacrifier 400 fois par jour des hommes et des femmes comme ce monsieur.

Je suis triste parce que j’aimais beaucoup discuter avec lui. Parce qu’il avait partagé avec nous son expérience de ce qu’avait été le traumatisme post-réanimation, dont nous avons bien la notion mais rarement des retours dans notre pratique. Je suis triste parce qu’il avait beaucoup de courage, mais que comme dans le conte d’Alphonse Daudet, ça n’a pas suffi. À la fin, le Covid l’a tué. Lui, et tant d’autres. Et ce n’était pas inéluctable.»

V. Incidence en Europe

Voici la situation chez nos voisins européens :

L’épidémie a bien diminué chez nos voisins, mais elle y reste néanmoins à des niveaux trop élevés pour espérer y mener une stratégie Zéro-Covid (une telle stratégie viserait à ramener l’épidémie à moins 2 000 cas par jour en France – et non pas 0…), sauf au Royaume-Uni et peut-être en Espagne.

Voici d’ailleurs une carte plus précise de la situation régionale en Europe. :

Pratiquement aucune région n’est épargnée par la Covid…

Grâce à la vaccination, la situation s’améliore presque partout au niveau des décès :

Il va cependant falloir surveiller ceci dans les prochaines semaines.

VI. Incidence dans les pays les plus touchés

Voici enfin la situation dans les pays actuellement les plus touchés :

Le nouveau variant indien commence à faire des ravages dans ce pays, qui connait plus de 300 000 contaminations par jour – et probablement bien plus en réalité.

Voici pour les décès :

On voit que le nombre de décès reste à des niveaux dramatiques et stagnants dans les pays les plus touchés, avec 500 à 3 000 morts par jour. La situation est notamment dramatique au Brésil, mais aussi en Inde, où les décès Covid semblent très largement sous-estimés.

VII. Situation mondiale

Voici pour commencer la carte mondiale de l’épidémie :

Voici pour le nombre de cas par continent :

On constate que l’épidémie repart à la hausse presque partout.

On a ceci en cumulant les zones pour arriver à la situation mondiale :

L’épidémie ne cesse de croitre et vient de dépasser 700 000 contaminations par jour.


Voici la situation au niveau des décès :

On constate à quel point l’Occident a été durement frappé.

La situation semble se dégrader de nouveau avec 12 000 décès par jour.

VIII. La vaccination

Voici un point sur la vaccination en France qui n’arrive pas à changer de braquet :

On constate que les injections n’arrivent pas à progresser.

Cela a permis d’injecter la première dose à 14 millions de Français. C’est encore bien insuffisant.

Seulement 6 millions de personnes sont totalement protégées au bout de 4 mois de campagne vaccinale. C’est faible comparé à d’autres pays.

Voici la situation au niveau national pour toutes les classes d’âge :

Il est bien triste d’en être seulement là au bout de quatre mois de campagne de vaccination...

Voici les prévisions des livraisons de doses de vaccin :

Voici la répartition des injections quotidiennes dans le monde, qui atteignent environ 120 millions par semaine :

En cumulant, on constate que plus d’un milliard de personnes ont désormais été vaccinées :

Voici la situation actuelle, les États-Unis ont été très efficaces avec plus de 220 millions de doses de vaccin injectées :

Enfin, voici la situation en pourcentage de la population vaccinée :

Des nouvelles de « l’Europe puissance »…

Il y a une remarquable performance du Royaume-Uni, mais elle a hélas été obtenue en ayant différé l’injection de la seconde dose, et donc en réduisant l’efficacité du vaccin :

On voit ici tout l’intérêt de disposer de productions locales par des laboratoires nationaux…


Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Nous espérons qu’il vous a intéressé.

Olivier Berruyer

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