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Désertion sans transition

Lien publiée le 6 mai 2021

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://lundi.am/ITW-DESERTION-INGENIEUR

Romain Boucher est un ingénieur diplômé de l’École des Mines et d’un master en maths appliquées et statistiques. Il s’est spécialisé en sciences des données avant de rejoindre le cabinet Sia Partners comme data scientist. En 2018, dans son bureau à proximité des Champs-Élysées, les assauts des Gilets Jaunes furent « comme l’onde sismique » qui l’incita à rompre avec ce monde. Après 3 ans de missions dans l’énergie et le secteur public, il démissionne pour mieux dénoncer le rôle du numérique, du big data et de l’IA dans le ravage écologique et social. Il est l’auteur d’un rapport sur les ravages du techno-libéralisme et participe à l’association « Vous n’êtes pas seuls ».

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Bonjour ! Tu as fait de brillantes études en mathématiques et tu es devenu ingénieur en data science, avant de démissionner avec fracas. Quel avenir propose-t-on aujourd’hui selon toi à toutes les « têtes bien faites » qui sortent des écoles d’ingé, des Mines, de Centrale ou de Polytechnique ?

Dans la fabrique de ses élites, la France s’est distinguée par ces grandes écoles d’ingénieurs, initialement destinées à former les cadres dirigeants de l’industrie. Historiquement, ce n’est pas anodin qu’un État aussi puissant ait accordé autant d’importance et opposé si peu de garde-fous aux élites scientifiques, ni que les mathématiques soient depuis toujours la voie royale à l’École Polytechnique. Il est d’ailleurs utile de rappeler qu’en invitant pour la première fois les mathématiques dans l’économie, le français Léon Walras anoblit cette dernière en lui conférant son nouveau statut de science dans ses Éléments d’Économie politique pure (1874). Cette conversion, qui doit beaucoup à ses discussions avec le polytechnicien Lambert-Bey, prolonge la confiscation de la politique par une petite minorité d’experts et l’éloigne de fait du débat public. On ne parle plus d’« économie politique » mais bien de « science économique », soit une fétichisation des chiffres qui conduit à une impasse intellectuelle : ce qui ne peut être mesuré avec précision est mis de côté, oublié ou méprisé. Par la suite, l’auto-alimentation des sciences et techniques a joué, bien plus que la ruse et les idées, un rôle majeur dans l’impérialisme des États occidentaux et la conservation de l’ordre bourgeois. En l’occurrence, avec l’annonce d’une « industrie 4.0 », on assiste à la fois à une tertiarisation et à une hyper-informatisation de l’économie auxquelles les grandes écoles se sont parfaitement adaptées. Ainsi, les « têtes bien faites » sont destinées à devenir les meilleurs dans les domaines technologiques, en poursuivant typiquement un doctorat dans une fac américaine, à prendre les rennes de la finance de marché, mais sont aussi largement encouragées à entreprendre, en mobilisant toute la puissance de leur capital social et culturel, voire à légiférer dans la haute administration publique. Les autres se retrouvent essentiellement dans des cabinets de conseil en stratégie ou en management de l’innovation, venant compléter le spectre économique du pouvoir.

Comment en es-tu venu à l’idée de démissionner du cabinet de conseil où tu travaillais, chez Sia Partners ?

J’étais intervenu plus d’un an sur des projets de fourniture et distribution d’énergie avant de me consacrer pleinement à l’administration publique, à partir de fin 2018. A ce moment, déjà sensible aux luttes sociales et écologiques, la dynamique insurrectionnelle impulsée par les Gilets Jaunes me fit espérer un bousculement institutionnel. Le constat de la politisation fulgurante d’une frange de la population que j’avais, peut-être injustement, fini par juger politiquement somnolente, fut pour moi comme l’onde sismique qui fit rejaillir mes idéaux et ma soif politique de lycéen. Que de moments de solitude à la cafétéria du cabinet de Sia Partners, bâtiment fastueux de la rue de Berri (donnant sur les Champs-Élysées), au milieu de tous ces pantins en costards crachant et ricanant devant les directs fielleux de BFM. La fracture interne avec mon uniforme de consultant était consommée. Mission après mission j’ai progressivement mesuré l’ampleur des compromis qu’il me fallait faire pour tenter de mettre mes connaissances scientifiques et techniques au service de l’intérêt général. Le discours et la surenchère techno-solutionnistes, matraqués à l’aide d’un marketing bien léché, ne pouvaient en aucun cas être remis en cause. L’argent est toujours la première - pour ne pas dire unique - préoccupation, autant pour les prestataires comme Sia Partners que pour les dirigeants de l’administration dont l’objectif est clairement de rationaliser les effectifs. Enfin, parmi les projets sélectionnés par la Transformation Publique, privilégiant notamment des dynamiques de contrôle et de surveillance, un grand nombre me posait problème sur le fond. Donc même si, avec le nez dans le guidon, il m’était difficile d’avoir la prise de recul nécessaire à une réflexion aboutie sur la technique et à ses implications, je sentais bien que quelque chose clochait. Je n’assumais plus ce rôle d’agent double, d’infiltré. Ce début de carrière plus que prometteur n’enlevait en rien mon besoin de prendre le large, qui était alors devenu vital.

Quelle a été la réaction de ton entourage, de tes collègues, de la direction de ton entreprise ?

Il est effectivement intéressant de mentionner ces trois horizons parce qu’étonnamment, ils se rejoignent assez bien, pas tant dans leur incompréhension, que dans leur imperméabilité aux questionnements profonds que j’ai tenté de soulever par la suite. A l’annonce de ma démission, ma direction a d’abord cru à un canular, avant de faire mine d’être sensible à mon engagement, qu’elle était en fait psychologiquement incapable d’appréhender. Si j’ai également reçu le soutien infaillible de quelques-uns, bon nombre de proches et de collègues sont restés dans une posture si conservatrice qu’on eût dit qu’ils craignaient une certaine contagiosité de ma dissidence : « Tu n’as pas l’impression de scier la branche sur laquelle tu es assis ? », « Les convictions c’est bien, mais pense un peu à toi ». Finalement, très peu auront pris le temps de réfléchir réellement au message que j’essayais de transmettre et à la dimension politique de cette désertion en pleine ascension. Simplement parce que cela signifiait, pour beaucoup, une remise en question de leur propre trajectoire. En ce sens, je ne pourrais donner plus raison à Upton Sinclair, dont ces réactions venaient corroborer la fameuse formule  : « Il est difficile de faire comprendre quelque chose à quelqu’un quand son salaire dépend du fait qu’il ne la comprenne pas. »

Que prévois-tu de faire, maintenant que tu as démissionné ?

J’ai terminé mon contrat pendant la première période de confinement, en mai 2020. Révulsé par le manque d’assistance aux sans-abris, je me suis investi au sein des Brigades de Solidarité Populaire, qui incarnent un véritable projet d’entraide populaire dans plusieurs villes de France. J’ai ensuite pris quelques mois pour approfondir mes propres réflexions sur le monde que je venais de quitter à travers l’écriture d’un rapport sur les « ravages du techno-libéralisme », qui vient s’ajouter à ceux de Jérémy Désir et de Mathilde Wateau, dans la bibliothèque de témoignages de l’association Vous N’êtes Pas Seuls. Avant de les rejoindre et de travailler sur notre stratégie, nos prochaines actions, et à l’accompagnement de nouveaux lanceurs d’alertes, j’ai commencé à me former à l’agriculture paysanne en Corse. Casser la routine urbaine néo-managériale par un rythme beaucoup plus sauvage et spontané, rompre avec la froideur grise de la ville pour me retrouver dans un bouillon de vie et d’éléments a été une source d’inspiration et d’énergie, en cohérence avec mes objectifs de lutte.

As-tu constaté dans ton parcours scolaire et professionnel que d’autres gens se posaient les mêmes questions que toi ?

Beaucoup de jeunes ingénieurs mesurent, a minima, que le rôle de l’IA - plus largement des technologies de pointe - est surcoté, voire néfaste. Parmi eux, grossièrement, il y a d’un côté ceux qui essaient tant bien que mal de trouver un compromis entre leurs valeurs et leur métier. Et de l’autre, il y a les cyniques que ça ne chagrine pas plus que ça d’en faire leur gagne-pain. Mais, faute de temps, d’énergie, ou de grilles de lecture consistantes, la plupart restent fermés à une critique radicale de leur profession. Plus largement, les prises de conscience écolo s’arrêtent bien souvent aux étapes les plus consensuelles, qui permettent de se rassurer deux fois : on comprend la même chose que les autres et en plus, il existe des solutions pas trop bouleversantes. 

Quels initiatives ou mouvements écologiques et sociaux te semblent pertinents ? Quel rôle pourraient jouer les ingénieurs aujourd’hui contre le « ravage écologique et social » dont tu parles ?

A défaut d’une véritable convergence des luttes, j’espère au moins une concomitance des luttes, avec une variété des tactiques et des moyens employés. On a besoin de ZAD partout pour défendre ce qui peut encore l’être, on a besoin de Gilets Jaunes pour bousculer les institutions, on a besoin de lanceurs d’alerte et de journalistes courageux comme Alexandre et Maxime Renahy, ou encore d’initiatives d’entraide comme les Brigades de Solidarité Populaire. Indéniablement, on a aussi besoin d’agir dans les clous et de se battre, entre autres, avec le droit, comme le fait très bien la Quadrature du Net. Les ingénieurs, puisqu’ils sont en France à la fois au coeur et aux manettes de la machine techno-industrielle, sont bien placés pour l’enrayer, encore faudrait-ils qu’ils se soumettent à une auto-critique et fassent sécession avec l’apologie aveugle du progrès. De telles prises de positions, de préférence publiques et radicales, venant des architectes mêmes de la société techno-industrielle, décupleraient la force de frappe des penseurs techno-critiques qui alertent depuis bien longtemps sur un ravage qui ne cesse de croître. Par ailleurs, dans une perspective de décroissance, les ingénieurs doivent prendre part au démantèlement d’un certain nombre d’activités industrielles nuisibles tout en encourageant le déploiement de techniques alternatives, plus douces, plus démocratiques facilitant une distribution plus horizontale du travail.

De ton propos, il ressort que le métier de data scientist sert en gros à deux choses au niveau de l’État : 1) faire des économies en remplaçant du travail humain par des algorithmes ; 2) surveiller et contrôler les populations. Est-ce que cela signifie pour toi qu’il faut abandonner les nouvelles technologies, ou qu’il faut tenter de changer leur usage ?

Le postulat qui consiste à faire de la technique un pharmakon, c’est-à-dire à la fois un remède et un poison, est un mythe sur lequel reposent les fantasmes technosolutionnistes. Affirmer la neutralité de la technique revient à fermer les yeux sur les structures économiques et sociales qui la rendent possible. Ainsi, la complexité des nouvelles ou « hautes » technologies est à l’image de celle de notre construction sociale hyper-hiérarchisée. Lewis Mumford distinguait les techniques démocratiques des techniques autoritaires, selon la complexité et la verticalité des institutions nécessaires à leur élaboration et leur utilisation. Typiquement, un marteau est un outil démocratique ; un marteau-piqueur nécessite une production d’énergie et une industrie, mais reste relativement peu complexe ; le LASER fait appel à une industrie et des méthodes techno-scientifique incroyablement plus complexe. De la même façon, Cornelius Castoriadis opposait des techniques autonomes et hétéronomes, selon qu’elles sont ou non possibles et exploitables dans un groupe social qui s’auto-gouverne. Ivan Illich, quant à lui, parlait de techniques conviviales. On peut synthéthiser ces concepts dans le fait que des structures asymétriques de pouvoir émergent avec une complexification de la technique. Tout horizon écologique et démocratique devrait donc s’abstenir de faire la promotion d’aucune technique inhérente à un régime autoritaire. Au contraire, critiquons-les habilement. Et utilisons-les, si possible, à l’encontre de la hierarchie sociale qu’elles renforcent.

Quelles lectures et vidéos t’ont accompagné dans tes réflexions ? Quelles sont celles qui t’ont le plus marqué ?

Trouver le temps de cerveau disponible pour parcourir plus que deux ou trois ouvrages par an quand on joue au consultant dix à douze heures par jour n’est pas une mince affaire. L’essor de la vidéo n’a rien de surprenant dans une société qui cultive l’accélération. Ça a été un grand bol d’air de pouvoir me replonger dans les livres. Évidemment, puisque je cheminais à rebours du solutionnisme technologique, je me suis intéressé aux grandes figures technocritiques, d’Hannah Arendt à Theodore Kaczynski en passant par Jacques Ellul et Günther Anders, au travers d’Eric Sadin notamment. Concernant la critique de l’organisation sociale qui est la nôtre, j’ai apprécié renouer avec l’histoire et les pensées anarchistes, de Pierre Kropotkine à David Graeber. Le documentaire « Ni Dieu, Ni Maître » de Tancrède Ramonet est également d’utilité publique à ce sujet. La question de la technique étant à mon sens indissociable de celle du temps, j’ai pu faire des ponts avec les thèses de Bernard et Barbara Stiegler, ainsi que du sociologue Hartmut Rosa. Enfin, pour les stratégies de lutte en matière d’écologie radicale, Écologie sans transition de Désobéissance Écolo Paris et Un mouvement pour sauver la planète de Deep Green Resistance.

Que penses-tu de figures comme Jancovici, Gaël Giraud, Philippe Bihouix, qui sont assez suivies parmi les ingénieurs ?

Ces personnages fascinent beaucoup d’ingénieurs pour plusieurs raisons. D’abord, ils s’intéressent aux symptômes technico-économiques de la crise du capitalisme, c’est-à-dire essentiellement le climat et les ressources. Leur discours, réformiste et consensuel, est d’autant plus respecté qu’ils sont eux-mêmes des produits de la fabrique des élites scientifiques, étant passés respectivement par l’X, Ulm-ENSAE, et Centrale. Ce sont des figures rassurantes parce qu’elles proposent des solutions peu contraignantes aux problèmes qui seraient devant nous, le tout planifié par un État stratège qui aurait pour fonction de réformer le capitalisme, le rendre plus vert et vertueux. Un peu de nucléaire - en voilà de l’écologie - et de sobriété par ci, quelques taxes pour les riches par là, et tout devrait rentrer dans l’ordre. En somme, des experts contre-révolutionnaires qui ne bousculent pas trop le petit confort bourgeois. Jancovici en particulier, affirmant ne pas vouloir faire de la politique, prend un malin plaisir à apostropher numériquement les dirigeants de l’État, invoquant son image d’expert scientifique pour véhiculer l’idée selon laquelle tout irait mieux si seulement ils avaient suivi ses cours sur les enjeux énergie-climat, faisant tacitement la promotion, comme si c’était nécessaire, de l’idée rance d’un gouvernement d’experts. Ces figures risquent probablement d’avoir un effet contre-productif car beaucoup de gens (comprenant, sans s’y limiter, des ingénieurs) en quête de sens, seront sensibles à ces discours et s’y arrêteront. Gageons qu’ils serviront d’étape transitoire à d’autres pour mettre en oeuvre, dès maintenant, une écologie sans transition.

Tu as participé à l’analyse des données du Grand Débat. Qu’as-tu pensé de cette initiative politique ? As-tu retiré des choses intéressantes de la « mine d’or » que constituent ces données ?

C’était à mon sens une occasion unique d’utiliser des techniques de pointe (en l’occurrence des algorithmes de traitement lexical) pour analyser ce qui devait être une des plus grandes bases de données d’expression démocratique de l’histoire. Je n’ai eu le temps que de la gratter en surface, avant la restitution officielle, mais je me souviens avoir été marqué par la diversité des formes d’expressions : argumentaires, simples déclarations de colère, d’incompréhension, d’espoir ou de désespoir, prose... Si les doléances convergeaient, bien souvent, sur la fiscalité et la démocratie (notamment avec l’établissement d’un RIC), une myriade d’idées étaient proposées sur le plan écologique, des services publics ou plus largement l’amélioration du quotidien de ceux à qui l’État ne demande pas bien souvent leur avis. Avec ou sans algorithme, ces données mériteraient d’être analysées pendant des mois, voire des années, avec des équipes pluridisciplinaires de linguistiques, de sociologues, d’historiens, éventuellement d’ingénieurs. Mais finalement, et comme on pouvait s’en douter, il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une énième opération de communication confiée à un cabinet de conseil, pour signifier qu’on avait tendu l’oreille au peuple, en mettant à contribution de beaux et grands moyens technologiques.

Tu dis que ton combat est de réintroduire la politique dans le monde « technoscientifique ». Pourquoi ? Comment penses-tu qu’il faudrait s’y prendre ?

Cela fait froid dans le dos de mesurer à quel point une majorité d’ingénieurs et de scientifiques sont désincarnés, détachés voire inconscients de la dimension politique de leur travail, alors qu’ils sont au coeur de la machine techno-industrielle. Je n’ai toujours pas vraiment compris si c’est par tabou ou par manque d’intérêt, que se tient en filigrane le discours selon lequel ils ne feraient que suivre une démarche purement scientifique en dehors de toute idéologie. Il est crucial, pour les jeunes générations, de se frotter à un enseignement critique de la technique, notamment (sans s’y limiter) avec des retours d’expérience de la part d’ingénieurs capables de faire leur autocritique. Tel est l’état actuel de mes réflexions, mais elles sont loin d’être neuves. C’est pourquoi, à mon échelle, je cherche à y contribuer, tout en enquêtant sur les initiatives similaires passées et présentes, ainsi qu’en entreprenant ce combat de manière collective.

Pourquoi as-tu rejoint l’association « Vous n’êtes pas seuls » à l’occasion de ta démission ? Quels sont vos objectifs ?

Jérémy Désir et Mathilde Wateau figurent au premier rang de ceux qui m’ont donné la force, qui me manquait alors, pour m’extraire définitivement de cette voie toute tracée au coeur de la machine. Ils m’ont inspiré et accompagné dans ma prise de recul, et c’est naturellement que je les ai rejoints afin d’insuffler moi aussi cette dynamique à d’autres salariés en dissonance cognitive. En subvertissant la petite-bourgeoisie managériale et diplomée, nous entendons enrayer la courroie de transmission qu’elle incarne, entre ceux qui possèdent, dirigent, détruisent, et ceux qui travaillent, obéissent et subissent. En outre, nous souhaitons soutenir les bases d’entraide existantes, dont je parle plus haut à travers les exemples d’initiatives ou mouvements écologiques et sociaux qui nous semblent pertinents, en crééant des passerelles vers ces archipels de résistance. Nous souhaitons agir au quotidien pour restaurer les espaces naturels, stopper les destructions en cours et fermer la porte aux fausses solutions, notamment par l’accompagnement de nouveaux lanceurs d’alertes.​​​