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Un 1er Mai en retard mais prometteur en Grèce
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Cette année, le 1er Mai tombant dans les jours fériés de Pâques, le gouvernement l’avait généreusement repoussé au mardi 4 mai, qui faisait suite à un lundi férié. Ce grand pont ne pouvait bien sûr pas favoriser la mobilisation, et c’est bien ce que souhaitait la droite ultralibérale de Mitsotakis.
Alors, même si la direction de GSEE, la Confédération (unique) du secteur privé, liée à ce qui reste du Pasok, a organisé ce jour-là de très maigres rassemblements, EKA (Union locale d’Athènes), ADEDY (fédération – unique – du secteur public), la gauche et toutes ses composantes avaient décidé d’appeler à la grève et de fêter le 1er Mai… le 6 mai. La raison principale : l’importance de commencer une véritable mobilisation contre un projet fait sur mesure pour combler SEV, l’organisation du patronat.
Attaque sur le temps de travail
Ce projet, concocté à un moment où, avec le confinement, les manifestations étaient souvent interdites et/ou violemment réprimées, s’attaque au temps de travail. Alors que celui-ci est, en Grèce, le plus élevé en Europe, le projet est de flexibiliser au maximum : si la référence pourrait rester en théorie une moyenne journalière de 8 heures, ce ne serait plus dans le cadre de 40 heures ni de cinq jours hebdomadaires. Les heures sup ne disparaitraient pas pour autant, leur rémunération serait diminuée de 50 %, et il est même prévu que leur plafond passe de 96 h/an (industrie) et 120 h/an (services) à 150 voire 180 h/an ! Pour certains secteurs, le dimanche deviendrait un jour ouvrable comme un autre.
Mais comme existent encore quelques conventions collectives, certes bien moins protectrices qu’avant les mémorandums, l’une des clés du projet est donc la « convention individuelle », que la droite au pouvoir, spécialiste en propagande, vante comme un hymne à la liberté, le ministre du Travail, le cynique Hadjizakis, expliquant qu’ainsi les travailleurEs pourraient se libérer pour la cueillette des olives… Pour aider à « choisir » la convention individuelle, le projet comprend évidemment un volet répressif : les menaces contre le syndicalisme et le droit de grève avec, entre autres interdictions et obligations, dans cette période de pressions patronales sur les syndiquéEs, que les sections syndicales déposent au ministère du Travail les éléments d’identification de leurs membres ! On le voit, ce projet est une attaque massive contre ce qu’il reste de droits aux travailleurEs, il est la traduction d’un rapport de l’ultralibéral Pissaridis sur les axes économiques pour la Grèce du 21e siècle.
Une première mobilisation encourageante
C’est donc face à ce projet mortifère que les organisations du mouvement ouvrier ont appelé à faire grève et à manifester le 6 mai, sans illusion sur le fait que, dans des conditions encore difficiles, ce ne serait pas un raz-de-marée. Mais à Athènes, ce sont 10 000 à 15 000 travailleurEs et jeunes au total qui ont manifesté, même si c’est en trois rassemblements : d’un côté le KKE (PC) et son bras syndical PAME, d’un autre EKA et ADEDY avec Syriza – en cortège un peu fourni, une première depuis 2015 ! – et une partie de la gauche anticapitaliste, l’autre partie formant un troisième pôle avec les syndicats de base, NAR, Synantissi… Et on a compté aussi des milliers de manifestantEs dans le reste du pays, première réponse déterminée à un gouvernement qui multiplie les cadeaux au patronat et s’apprête à offrir ensuite au privé la gestion d’une partie des retraites.
À Athènes





