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Bien avant Loukachenko… Aït Ahmed raconte le détournement de l’avion du FLN en 1956

Algérie Biélorussie histoire

Lien publiée le 25 mai 2021

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Bien avant Alexandre Loukachenko… Aït Ahmed raconte le détournement de l’avion du FLN en 1956 – Anti-K

LR: Cet acte de piraterie aérienne est scandaleux, un nouveau méfait imputable au régime dictatorial d’Alexandre Loukachenko, ami de Poutine. Il est amusant qu’aucun journaliste français n’ait osé préciser que le premier détournement d’avion de l’histoire a été commis par la France en 1956. Le détournement de l’avion du FLN le 22 octobre 1956 a été le premier acte de piraterie de l’histoire de l’aviation civile.

Berbère Télévision
Le détournement de l’avion des chefs historiques

Publié le 28 mars 2018

C’est le premier détournement d’avion de l’histoire. Il a été commis par l’armée française. Le 22 octobre 1956, cinq chefs du Front de Libération Nationale (FLN) prennent un vol de Rabat au Maroc à destination de Tunis, afin de participer à un sommet sur l’avenir du Maghreb organisé par le président tunisien Bourguiba.

Il s’agit d’Ahmed Ben Bella, figure emblématique de la rébellion algérienne, d’Aït Ahmed, Lacheraf, Khider et Boudiaf.

Les services secrets français étaient au courant de ce vol. Ils y voient une occasion à ne pas laisser passer. Débordant les consignes de leur gouvernement, ils envoient des avions de chasse détourner l’avion sur un aéroport militaire.

Suivez les informations de la propagande française.

Ahmed Houssem

22 OCTOBRE 1956 : Le 22 octobre 1956, Ben Bella , Khider, Lacheraf, Aït Ahmed et Boudiaf se trouvent à Rabat. Ils viennent d’échanger longuement avec le sultan Mohammed V et son fils, le prince Hassan, au sujet de la conférence de Tunis à laquelle ils doivent se rendre à l’invitation de Habib Bourguiba. Puis vient le moment de partir. A l’aéroport, un changement de programme survient. Finalement, les 5 chefs historiques ne voleront pas dans le même avion que le sultan du Maroc. Celui-ci prendra un vol spécial qui survolera l’Algérie et met à la disposition de ses invités un autre avion, un DC3 de la compagnie Air Atlas, à bord duquel se trouve également un malade devant être hospitalisé à Tunis. Le décollage s’effectue avec retard puis, après un moment, l’avion redescend et atterrit… aux Baléares, escale non prévue au programme. Les passagers ne s’inquiètent pas plus que ça. Lorsque l’avion redécolle, personne ne se doute que la décision a été prise par les autorités françaises, avec l’aval de Guy Mollet, d’intercepter cet avion en le faisant atterrir non pas à Tunis, mais à Alger. Pour occuper les passagers, les hôtesses de l’air leur servent des boissons et, parait-il, jouent même aux cartes avec eux. L’atmosphère est détendue. Le pilote, suivant les instructions des militaires français, fait tourner l’avion en rond au-dessus d’Alger pour faire croire aux dirigeants du FLN que tout se passe normalement et qu’ils arriveront à l’heure prévue à Tunis. Mais à la tombée de la nuit, le DC3 se pose sur le tarmac de l’aéroport d’Alger. Les cinq dirigeants du FLN, « hors-la-loi » et « terroristes » selon les mots de ce reportage des actualités de l’époque, sont arrêtés et faits prisonniers. Ce détournement fut le premier acte de piraterie internationale ayant concerné un avion civil de transport de voyageurs.
Détournement de l’avion du FLN