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Le pass sanitaire n’est pas sanitaire. A bas Macron !

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Lien publiée le 19 juillet 2021

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Éditorial du 18 juillet – Le pass sanitaire n’est pas sanitaire. A bas Macron ! – Arguments pour la lutte sociale (aplutsoc.org)

Qui est visé par le pass sanitaire interdisant le libre déplacement, soumis à des tests PCR qui vont être rendus payants ? Des obscurantistes ? Des criminels en puissance ? Des « Anti-Vax » ?

Le pourcentage de la population ayant, officiellement, reçu au 17 juillet les deux doses de vaccins en Île-de-France est de 43,3%. Il varie de 55,8% à Paris à 38,9% en Seine-Saint-Denis, 37,6% en Essonne, 37,3% en Seine-et-Marne. Les variations entre communes, entre quartiers, sont bien plus fortes encore. Pire encore, à La Réunion, ce taux est de 30%. 14% à la Martinique. Deux départements où Macron a rétabli le couvre-feu. Le soir même du discours de Macron, les manifestants se rassemblaient devant la préfecture à Fort-de-France. Et les 12-20 ans ne sont majoritairement pas vaccinés …

Soyons clair : le pass sanitaire n’est pas sanitaire. Bloquant les déplacements des populations menacées par la 4° vague, il va aggraver la contagion. S’ajoutant aux tests payants, il va aggraver le non-dépistage. Les quartiers du « 9-3 » et les cités d’outre-mer sont voués, par Macron, à subir « en même temps » la quatrième vague de la pandémie et l’atteinte aux libertés publiques, d’une manière discriminatoire évidente, visant directement le principe d’égalité des citoyens. Ceci n’a rien à voir avec l’obligation vaccinale à l’école, par exemple. Rien à voir. Et il n’y a aucune contradiction, au contraire, à être pour la vaccination, pour l’arrêt de la casse de l’Hôpital public, et contre de telles mesures.

Macron et son régime, menacés par les soulèvements du 18 novembre 2018 et du 5 décembre 2019, puis par l’abstention de masse aux Régionales, sont passés à l’attaque pour se sauver. Premier acte : le pass sanitaire contre l’égalité, contre la vie sociale, mais certainement pas contre l’épidémie qui va flamber. Deuxième acte : la menace de licenciement de milliers d’infirmières et d’aides-soignants au 15 septembre. Troisième acte : la contre-réforme de l’Assurance chômage au 1° octobre. Puis, les retraites. Puis, la présidentielle pour battre le corps social. Mais cela ne se passera pas ainsi …

Le prouve, le début de réaction sociale massive. Environ 150 000 manifestants hier. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’ils étaient là à l’appel de Philippot, Asselineau et Mme Wonner, qui les draguent mais qui ne les entraînent pas. Il n’y a toujours aucune « fascisation de la société ». Ces milliers et milliers n’étaient même pas majoritairement « anti-vaccins ». Ils cherchent une voie de combat contre Macron et son régime. Et les traiter de fascistes en expliquant pompeusement qu’on ne « manifeste pas avec l’extrême-droite », c’est cela qui fait le jeu du fascisme !

Surtout, ceci prouve que si nos organisations avaient appelé, si elles appelaient encore maintenant, alors Macron serait battu. Et même chassé. Avant les présidentielles, mettant en cause le régime, ouvrant la voie à la démocratie.

Martinez et Verrier sont en vacances et ont décidé pour l’heure qu’il ne se passerait rien avant le 30 août, et ils vont éventuellement appeler à une journée d’action en octobre ! Espèrent-ils que d’ici là, les manifestations auront été effectivement récupérées par l’extrême-droite, et que répression et pass sanitaire auront fait leur office ? Qu’on ne nous fasse pas croire en tous cas que c’est ainsi que l’on défendra l’Assurance chômage et le droit à la retraite. Leur défense commence maintenant, contre le dernier petit coup d’État de Macron.

Ce qui se passera à la rentrée dépend de ce qui va se passer maintenant. Chaque étape du dernier coup d’État de Macron, examen de l’extension du pass « sanitaire » par la prétendue Assemblée nationale mardi 20 juillet, saisine du Conseil constitutionnel … doit voir s’étendre et se centraliser le mouvement social. La majorité prolétarienne de ce pays cherche toujours et plus encore à stopper les coups qu’elle prend et pour cela à affronter Macron et son régime. C’est sur cela qu’il faut miser, pour discuter, unir, organiser.

Le 18-07-2021.