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Montpellier : “Je viens en manif contre le pass sanitaire, pas pour me faire traiter de bamboula”
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

La présence de groupes d’extrême-droite sème la zizanie dans les manifestations montpelliéraines contre le pass sanitaire.
Lors de la troisième mobilisation montpelliéraine contre le pass sanitaire, le 24 juillet, des militants de la Ligue du Midi, un clan ouvertement raciste et sexiste détenant le site Lengadoc-info, ont tapé des militants communistes de l’Arme Révolutionnaire Marxiste (ARM) et volé leur drapeau rouge. L’action a été revendiquée sur le canal telegram Ouest Casual, relayant souvent des propos à la gloire du nazisme.
Dans ce communiqué, les militants d’extrême-droite se revendiquent eux-mêmes “fafs”, acronyme de “France aux Français”, employé pour désigner les “fachos”. Ils portent notamment le drapeau en forme de cible du Groupe-Union-Défense (GUD), mouvement néofasciste.
Lors de la manifestation montpelliéraine du 31 juillet, quelques dizaines de militants d’extrême-droite ont encore défilé, dont des membres de la Ligue du Midi, de Jeunesse Saint-Roch, un groupe nostalgique de la royauté, et de feu les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), dissoutes en 2013 après le meurtre de Clément Méric par l’un de ses membres. Les JNR étaient représentées à la manifestation par Gilles Dussauge, skinhead néonazi, ancien garde du corps de Serge Ayoub, « l’homme qui depuis 30 ans murmure à l’oreille des meurtriers » comme le documente StreetPress.
« Il m’a fixé et a crié “bamboula” »
Si aucune violence physique n’a été constatée lors de cette manifestation du 31 juillet, des insultes racistes ont bien été proférées, comme l’atteste ce témoignage, recueilli par Le Poing, d’un homme d’origine franco-algérienne : « J’étais accompagné de ma femme et de ma cousine pour qui c’était les premières manifestations. J’avais eu vent qu’il y avait des “fachos” et qu’ils avaient agressé quelqu’un la semaine d’avant, du coup on a cherché à les éviter en se mettant le plus près possible de la tête de cortège. C’était festif, mais arrivé à la gare, un groupe de plusieurs hommes et une femme nous ont doublé assez rapidement et se sont positionnés devant nous. Je les ai reconnus à leur accoutrement. L’un avait une chaîne qui pendait le long de son jean. En remontant vers la Comédie, j’ai chanté le fameux slogan des gilets jaunes “on est là !” et là, ils n’ont pas arrêté de me dévisager avec insistance. Ils ne chantaient aucun slogan, ils ne donnaient vraiment pas l’impression d’être là pour manifester. L’un d’eux, un barbu hipster, me lançait vraiment des regards haineux et avant d’arriver à la Comédie, il m’a fixé et s’est mis à crier “bamboulaaa” en ricanant. J’ai pris sur moi car je ne voulais aucune agression. Trente secondes après, ma femme me dit “c’est bon, ils s’équipent”. Ils mettaient en effet des masques et des gants qui ressemblaient à des gants coqués. J’ai ralenti le pas, j’ai laissé mes proches derrière et je suis retourné devant pour prévenir les gens. Peu de temps après, les “fachos” étaient à quelques mètres du drapeau rouge [de l’ARM], c’était clairement leur but. Mais comme cette fois-ci ils n’ont pas eu l’effet de surprise, ils se sont contentés de rester à quelques mètres. »
Pas d’unité possible avec les racistes
On peut parfois entendre, chez des manifestants, que toutes ces histoires ne seraient que des embrouilles inutiles qui nous diviseraient et qu’au fond, les militants d’extrême-droite comme leurs opposants feraient mieux de faire cause commune contre le pass sanitaire. Cette thèse est insultante au regard du nombre de personnes qui ne pourraient plus manifester si l’extrême-droite continuerait à gagner du terrain, à savoir les noirs, les arabes, les femmes voilées, les juifs, les homosexuel·les, les personnes trans, ceux jugés trop « gauchistes », trop « hippies » – liste non exhaustive. Aucune unité n’est possible avec l’extrême-droite, qui passe son temps à semer la division sur des critères ethniques, religieux et d’orientation sexuelle.




