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Alain Pacadis et la contre-culture

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Lien publiée le 29 août 2021

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

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Alain Pacadis et la contre-culture

La trajectoire d'Alain Pacadis illustre l'évolution du gauchisme culturel. Ce journaliste incarne le bouillonnement de la presse alternative. Il chronique l'émergence du punk, des contre-cultures, les nuits parisiennes. Il campe la posture dandy avec un individualisme libertaire qui rejette tous les conformismes. 

Les seventies ne sont pas uniquement la période dorée du gauchisme politique. C’est aussi le moment de la contre-culture, des utopies, de la révolte punk et de la fièvre disco. La presse underground incarne cet esprit joyeusement contestataire. Libération ou Actuel bousculent la routine du quotidien.

Le journaliste Alain Pacadis incarne bien cette contre-culture française. Il fréquente les boîtes de nuit, notamment le mythique Palace. Ses chroniques dans Libération, souvent décalées et provocatrices, sont devenues cultes. Alexis Bernier et François Buot retracent sa trajectoire dans le livre Alain Pacadis. Itinéraire d’un dandy punk.

                               

Contestation des années 1968

Né en 1949, Alain Pacadis incarne la jeunesse désabusée des années 1960. La société de consommation de la période des Trente glorieuses s’accommode d’un ordre moral et d’un conformisme étouffant. « A la maison, les mâles règnent sans partage ; à l’école, les enseignants ont encore recours aux bonnes vieilles méthodes pédagogiques fondées sur l’autorité du maître et le silence de leurs élèves ; à l’usine, les contremaîtres se prennent pour des adjudants », décrivent Alexis Bernier et François Buot. L’écolela famille ou le travail incarnent cet ordre social.

En 1967, Alain Pacadis est un étudiant studieux et sans envergure à l’Ecole du Louvre. Mais les manifestations contre la guerre au Vietnam révèlent une montée de la contestation. Alain Pacadis est emporté par la révolte de Mai 68. Il participe aux émeutes du Quartier latin et aux assemblées générales. Alain Pacadis participe au Comité d’Action (CA) de l’Institut d’Art. Une coordination des comités se divise. Le mouvement du 22 mars rejette les partis et les syndicats alors que les trotskistes restent attachés à ces vieux appareils.

En 1969, la contestation perdure dans la base rouge de Censier, véritable « carrefour des marginalités ». Alain Pacadis découvre un nouveau mode de vie, loin de sa routine d’étudiant studieux. Mais il rejette le gauchisme politique, avec sa discipline rigide et son militantisme routinier. Il se tourne vers le mouvement hippie et sa culture alternative pour saper les bases de la société marchande.

Le magazine Actuel valorise la contre-culture, la musique pop et les communautés pour attaquer le conformisme bourgeois. « C’est vrai qu’ils sont de plus en plus nombreux à remettre en cause la famille, le mariage, la famille, la propriété privée, les rythmes de travail imposés par la société, bref, le mode de vie occidental traditionnel », observent Alexis Bernier et François Buot. Les communautés incarnent un mouvement révolutionnaire qui tente de bouleverser tous les aspects de la vie. Même si cette utopie se heurte à la réalité des relations humaines conditionnées par le capitalisme.

La musique pop s’affirme contre la vieille chanson française. Le rock doit devenir « le véhicule de notre révolte contre le vieux monde, une arme subversive pour changer la vie et transformer le monde ici et maintenant », affirme le Front de Libération et d’Intervention Pop (FLIP). La lutte pour la gratuité des festivals vise à dénoncer la récupération marchande.

De nouveaux journaux émergent. La presse underground parle de musique, de sexe, de drogue et de révolution. Les bandes dessinées et l’humour attaquent la société bien-pensante. Le journal Le Parapluie incarne également la free press. Il publie des écrits de Wilhelm Reich et des pamphlets d’Antonin Artaud. Ce journal est proche des Diggers et des hippies révolutionnaires. Mais Le Parapluie valorise également les religions orientales et les drogues douces. Le Pop et le Zinc sont d’autres titres de la presse underground. Actuel se distingue avec son approche plus journalistique. Le magazine propose des dossiers sur la route, les communautés, la drogue, le rock, le cinéma, le féminisme ou l’écologie.

En revanche, le magazine Actuel reste critiqué par les militants gauchistes. Dans un contexte de répression, le magazine est accusé de détourner la jeunesse de la juste cause militante. Pourtant, le gauchisme exprime également une austérité déconnectée de la vie quotidienne. « Nous avons besoin d’affection, de joie et d’espoir et ça dès maintenant. Nous avons besoin de faire l’amour et d’apprendre à le faire dès que nous en sommes capables. Nous avons besoin de jouir du ciel, du temps, de l’espace », proclame le Front de Libération de la Jeunesse (FLJ).

Alain Pacadis ne parvient pas à entrer dans l’équipe d’Actuel. Mais il suit les cours d’Olivier Revault d’Allonnes. Il découvre l’école de Francfort et les théories d’Herbert Marcuse. Alain Pacadis prépare une maîtrise d’esthétique sur le thème « Pop music, Contre-culture et Révolution ». Il rencontre les militants du groupe Vive la Révolution ! (VLR). Ces maoïstes libertaires soutiennent les luttes des prisonniers, des femmes et des homosexuels. Ils insistent sur l’importance de la libération du corps et du désir.

Le Front Homosexuel d’Action Révolution (FHAR), avec ses assemblées joyeuses, incarne la lutte des homosexuels. Ce mouvement remet en cause la famille et la normalité. Il privilégie les manifestations festives et les slogans provocateurs. Les Gazolines, des travestis libertaires, refusent de sombrer dans le sérieux gauchiste. Elles valorisent le délire et la provocation irrécupérable contre les homos en quête de respectabilité. Alain Pacadis se sent proche de ce groupe à la marge de la marge. Mais, à force de tourner en dérision toutes les idéologies, les Gazolines risquent de sombrer dans un nihilisme festif sans autre perspective que l’amusement narcissique. 

A partir de 1972, l’underground s’essouffle. Aucune perspective révolutionnaire ne se dessine. « Nous n’avons pas de théorie du pouvoir, pas de structure d’organisation. La société bourgeoise garde tout son contrôle », déplorent Jean-François Bizot et Richard Neville dans Actuel.

Culture rock

Le magazine Rock & Folk s’oppose à Salut les copains et à la culture yéyé. Il valorise la contestation, les hippies et la musique, de San Francisco à Paris. Des papiers de fond sur des groupes et des mouvements, mais aussi des critiques de disques et diverses rubriques explorent « la culture rock ». Yves Adrien répond aux questions des lecteurs dans sa rubrique « Erudit Rock ». Il est proche du MC5 de Détroit qui dénonce la récupération marchande du rock. La musique doit attaquer le conformisme de l’american way of life. Yves Adrien signe « Le manifeste des panthères électriques » qui relie le rock à la contestation. Il se démarque de la musique planante des hippies pour valoriser l’énergie électrique du rock.

En 1973, le journal Libération est créé pour permettre aux gauchistes et aux libertaires de s’exprimer. Certains veulent un journal populaire qui s’adresse à tout le monde, d’autres préfèrent relayer les luttes ouvrières. Ce sera un mélange des deux. Les postes clés restent contrôlés par les anciens militants maoïstes de la Gauche Prolétarienne (GP), à l’image de Serge July.

Guy Hocquenghem publie L’après-Mai des faunes, un recueil de ses articles parus dans Tout et Actuel. Son introduction désenchantée pointe les limites du milieu militant et de la culture hippie. Le journaliste « cherche à trouver une voie médiane entre la morale révolutionnaire gauchiste et le rejet pur et simple de toute forme d’action politique au profit d’une solution individuelle », résument Alexis Bernier et François Buot.

Le Nouveau journalisme tente de sortir de l’imposture de l’information objective. Hunter S. Thompson propose des reportages subjectifs, entre aventures des Hell’s Angels et convention du parti démocrate. Les rock critics s’inscrivent dans cette filiation. La presse musicale ne doit plus relayer la promotion des dernières productions des labels, mais découvrir de nouveaux groupes. Lester Bang ou Nick Kent incarnent ce journalisme rock. Alain Pacadis signe des articles sur les Stooges d’Iggy Pop et les New York Dolls.

En 1975, Alain Pacadis devient pigiste pour le quotidien Libération. Il participe au « Petit Libé lllustré », supplément underground et coloré du journal gauchiste. Alain Pacadis écrit sur le rock, qui exprime une nouvelle forme de révolte. Cette musique est « une forme d’expression privilégiée du refus de toute une partie de la jeunesse en France », observe Alain Pacadis. Son écriture navigue entre le journalisme et la littérature. Il préfère le récit subjectif à la chronique érudite.

Le service culture de Libé se distingue du reste du journal. Il se compose de jeunes, alors que les pages sociales et politiques sont écrites par des vieux baroudeurs du militantisme gauchiste. « La culture à Libé c’était une génération plus jeune, c’était VLR, le rock, la défonce, le cul, la liberté totale », témoigne Frédéric Joignot.

Le mouvement punk émerge en 1976. Malcolm McLaren, provocateur inspiré par les idées situationnistes devient le manager des Sex Pistols. Ce groupe fait écho à la révolte de la jeunesse anglaise frappée par les difficultés économiques. Le punk ne reste pas marginal, mais devient un véritable mouvement de société. Les Sex Pistols attaquent l’Etat, la Reine et les institutions. Mais le punk ne recherche aucune utopie. Il préfère décrire froidement la misère de la réalité quotidienne.

Nightclubbing

Alain Pacadis est le premier journaliste qui évoque le punk. Mais, lorsque le phénomène de mode s’impose, Alain Pacadis s’éloigne de la musique. Il devient chroniqueur mondain. Il écrit des reportages sur les soirées parisiennes. Il suit surtout les jeunes gens branchés, « à contre-courant de la morale officielle ».

Alain Pacadis publie Un jeune homme chic. Il est édité par Le Sagittaire, la maison d’édition des avant-gardes artistiques reprise par Gérard Guégan et Raphaël Sorin. Les deux éditeurs ont participé à l’aventure mythique de Champ libre qui a publié des textes issus de la contre-culture et des mouvements libertaires, dans une inspiration situationniste. Un jeune homme chic compile un agenda de l’année 1977 avec les chroniques d’Alain Pacadis.

Mais le journaliste délaisse progressivement les concerts punks pour les soirées en clubs et en boîtes de nuit. Le disco devient à la mode. Alain Pacadis publie dans Libération un long article sur l’ouverture du Palace en 1978, dix ans après Mai 68. « Après une longue période d’abnégation, le total don de soi où les intellectuels allaient jusqu’à travailler en usine pour se fondre religieusement dans les luttes des travailleurs, on découvre le goût de la fête, du plaisir et du luxe », observe Alain Pacadis. La contestation sociale laisse la place à l’hédonisme et à la frivolité.

Libé est en quête de respectabilité. Le journal entend incarner une gauche morale et responsable. Les chroniques d’Alain Pacadis deviennent mal perçues. Elles reflètent le plaisir de la fête et le refus des grandes idéologies.

Le magazine Actuel lance une nouvelle formule en 1979. Le titre phare de la presse underground devient l’incarnation de la modernité branchée. Cette évolution annonce les années frics. La jeunesse pense d’abord à sa carrière plutôt que de tenter de changer le monde. Les anciens militants de 1968 sont devenus cadres dans le journalisme et la communication. Libération épingle un « morceau d’anthologie de littérature patronale », avant d’opérer le même tournant.

En 1981, la gauche au pouvoir autorise les radios libres et légalise l’homosexualité. Mais cette période marque une crise à Libération. Serge July aspire au professionnalisme et à la respectabilité. Il ferme le journal, puis le publie à nouveau après des licenciements. Guy Hocquenghem lance une rubrique télévision, avec des anciennes Gazolines comme Hélène HazeraLibération doit également traiter du sujet incontournable de la chanson française. Les interviews d’Alain Pacadis permettent d’aborder le sujet sur un ton décalé.

En 1986 éclate un mouvement étudiant. Libé soutient cette révolte, mais garde une posture de respectabilité. Alain Pacadis traite les manifestations de manière beaucoup plus passionnée. « Au milieu du Quartier latin, il retrouve la fête, l’insouciance, l’esprit de groupe et la révolte de la jeunesse. A sa manière, un peu enfantine, il redevient gauchiste, va à toutes les manifs pour casser du CRS », décrivent Alexis Bernier et François Buot. Mais les articles du journaliste sont refusés par le service société de Libération. Alain Pacadis traite alors des manifestations dans sa rubrique « Nightclubbing ». Il raconte la colère de la rue entre deux soirées. Alain Pacadis meurt en 1986. Il aura gardé son goût pour la provocation et sa haine du conformisme.

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Contre-culture et société

Alexis Bernier et François Buot proposent une belle biographie d’Alain Pacadis, journaliste mythique de Libé. Surtout, leur livre retrace l’évolution de la contre-culture issue de la révolte de Mai 68. Serge July incarne la trajectoire du cadre gauchiste devenu patron de presse. C’est le gauchisme politique, avec sa soif de pouvoir et de respectabilité bourgeoise. Alain Pacadis incarne davantage un gauchisme culturel, qui a aussi été un des moteurs de Libération. Il incarne la presse underground et la contre-culture. Alain Pacadis a toujours vécu dans la misère. Malgré les invitations pour les soirées mondaines, il est resté un pigiste précaire. Si Alain Pacadis rejette le conformisme et la respectabilité, sa trajectoire incarne une évolution sociale et politique.

La contre-culture émerge directement de la révolte de Mai 68. Même aux Etats-Unis, les mouvements alternatifs puisent leur source dans la lutte contre la guerre au Vietnam et le refus du conformisme petit-bourgeois. La presse underground se démarque d’un discours idéologique. Mais elle accompagne toutes les révoltes de la vie quotidienne. Les institutions comme la famille, l’école ou l’ordre moral sont attaquées. Toutes les formes d’autorité sont remises en cause. Cette contre-culture refuse le modèle gauchiste de la prise du pouvoir d’Etat, mais elle aspire à bouleverser tous les aspects de la vie.

Mais le reflux des luttes explique une dérive plus individualiste. Les hippies ne veulent plus changer la vie, mais aspirent avant tout à changer leur propre vie. Les communautés expriment ce phénomène. Un simple changement de mode de vie doit permettre de diffuser des contre-pouvoirs pour saper les bases de la société marchande. Cette stratégie alternativiste ne prend pas en compte les conditionnements sociaux et l’emprise de la logique marchande sur l’ensemble de la société.

Alain Pacadis se tourne vers la révolte punk. Là aussi, c’est un refus des grandes idéologies qui s’exprime. C’est une colère pure de la jeunesse populaire. Un cri de rage contre tous les pouvoirs. Mais le punk devient progressivement une simple mode. Sa dimension transgressive s’émousse. Le punk exprime bien une colère populaire, mais cette musique reste déconnectée des luttes ouvrières. Elle exprime avant tout un refus, plutôt que le désir d’inventer un monde nouveau.

Alain Pacadis incarne bien ce tiraillement entre la contestation sociale et le goût de la marginalité. Son refus du conformisme ne débouche pas vers une lutte collective, mais plutôt vers un individualisme dandy. Alain Pacadis préfère cultiver sa singularité et sa marginalité. Sa période mondaine révèle un goût pour la frivolité, le relativisme et le nihilisme. Thierry Ardisson incarne également cette posture, avec moins de talent mais plus de carriérisme. Le rejet salutaire des idéologies débouche vers la dérive d’un refus de toute lutte collective. Néanmoins, Alain Pacadis subit les évolutions de la société. Il écrit dans un journal qui rentre dans le rang d’une gauche d’Etat. Mais, à la moindre étincelle, il se place du côté de la révolte. Pour abattre tous les conformismes, il faut changer de société.

Source : Alexis Bernier et François Buot, Alain Pacadis. Itinéraire d’un dandy punk, Le mot et le reste, 2018 (Grasset & Fasquelle, 1994)

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Les contre-cultures françaises

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Pour aller plus loin :

Vidéo : Paca, diffusée le 31 août 2006

Vidéo : Alain Pacadis 1978 interview, diffusée par Tallulah Bird le 26 mai 2017

Vidéo : Façade, Alain Pacadis et les Punk sur France 2-1978, diffusé par Façade en 2016

Vidéo : Alain Pacadis raconté par Jack Lang, diffusée par Gonzaï le 23 décembre 2020

Vidéo : Interview biographie de Patrick Eudeline - Archive INA diffusée sur INA Arditube le 2 juin 2014

Radio : Alain Pacadis, le journal dʹun dandy punk, émission diffusée sur la RTS le 12 novembre 2018

Radio : Alain Pacadis - Itinéraire d'un dandy punk, émission diffusée sur France Inter le 16 juillet 2013

Radio : France 1978-1982 : la nouvelle vague, émission diffusée sur France Culture le 6 décembre 2020

Radio : Alain Pacadis, talentueux et tragique oiseau de nuit des années Palace, diffusée sur France Culture le 16 janvier 2019

Bester, ALAIN PACADIS Itinéraire d’un dandy punk, publié sur le site du magazine Gonzaï le 16 juillet 2013

Jean Rouzaud, Alain Pacadis, l’âme des années 70, publié sur le site de Nova le  13 mai 2013

Raffael Enault, Alain Pacadis: impossible à biographier ?, publié sur le site du magazine Roads  

Raphaëlle Leyris, Ressusciter l’esprit des seventies, publié sur le site du journal Le Monde le 4 juillet 2013

Sylvain Coatleven, Note de lecture publié sur le site de LM Magazine le 19 juillet 2013

Jocelyn Peyret, Note de lecture publié sur le site de la revue Silence Numéro 479 en juin 2019

Matthieu Mégevand, Les nuits fauves d'un dandy punk, publié sur le site du journal Le Temps le 14 décembre 2018

François-Xavier Ajavon, Bowie: Dieu est mort, Pacadis était son prophète, publié sur le site du magazine Causeur le 16 janvier 2016

Antoine Mbemba, Pourquoi la jeunesse française fantasme encore le palace ?, publié sur le site Vice le 17 octobre 2018