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Toujours en panne de semi-conducteurs dans l’industrie automobile
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Près de huit mois que cela dure ! Et ce n’est pas fini. En cette rentrée, à la fin du mois d’août, les usines PSA de Sochaux, Mulhouse et Rennes multiplient les jours de chômage technique. La rentrée est reportée de deux semaines à l’usine Toyota d’Onnaing dans le Nord de la France du lundi 23 août au 6 septembre. C’est toute l’industrie automobile mondialisée qui est confrontée à la même pénurie de semi-conducteurs.
Au mois de janvier, la perte de voitures entraînée par cette pénurie était estimée au plan mondial à un million de véhicules pour le seul premier trimestre. Aujourd’hui les estimations sont portées à 5 millions de véhicules en moins pour toute l’année et la pénurie pourrait se poursuivre jusqu’en 2023.
Des pertes de salaire
On ne va pas pleurer sur cette baisse inattendue de la production qui pourrait ménager du temps libre à des salariéEs en rien responsables de cette pénurie. Sauf que... Le chômage partiel entraîne une baisse des salaires. Dans l’usine Toyota d’Onnaing, par exemple, les 5 000 ouvriers placés en activité partielle longue durée toucheront 84 % de leur salaire net et perdront le bénéfice de certaines primes directement liées à l’activité (panier-repas ou déplacement par exemple). Et les firmes automobiles vont quémander auprès des pouvoirs publics de nouvelles indemnisations pour leurs seuls profits. Toyota et PSA Stellantis, dopés par les aides gouvernementales, ont pourtant affiché des profits records en milliards d’euros pour le premier semestre 2021.
Tout se tient
La production de semi-conducteurs est aujourd’hui concentrée sur quelques pays d’Asie. Taïwan produit les deux tiers des puces électroniques utilisées dans le monde et plus de 90 % de la capacité de production des puces les plus avancées y est assurée par un seul fournisseur, TSMC. Aux chocs consécutifs aux premières vagues de la pandémie du coronavirus s’est ajoutée dans l’île de Taiwan cet été une sécheresse exceptionnelle, la plus sévère depuis 50 ans. Or cette industrie est très vorace en eau et les trois usines de TSMC consomment à Taiwan 156 000 tonnes d’eau par jour. Quant à la pénurie qui frappe les usines PSA en France, elle serait due, selon les affirmations de la direction, à la fermeture en Malaisie d’une usine frappée par l’irruption du variant delta de la pandémie.
Cette pénurie en composants « high tech » témoigne, comme un effet de loupe, des conséquences d’une production mondialisée où les fournisseurs sont choisis aux quatre coins de la planète sans considération des gaspillages et dégâts entraînés par ces transports fondés sur la seule obsession du profit. Bien sûr que les salariéEs ne doivent pas perdre un seul euro du fait des errements des politiques patronales. Au-delà, c’est tout leur monde fondé sur l’obsession du profit qui est à renverser.




