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Elections allemandes: déroute de Die Linke
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le futur de l'Allemagne s'écrira sans la Gauche.
A l'issue des élections législatives, le SPD s'impose de nouveau comme la première formation politique du pays avec 26,4% des voix et devant les conservateurs de la CDU/CSU.
A l'issue de cette élection, Die Linke subit une déroute électorale et politique.
Article et traduction Nico Maury
Les élections législatives allemandes se sont terminées par la victoire du Parti social-démocrate (SPD) avec 26,4% des voix et 206 sièges (+53) au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand.
Les conservateurs de la CDU terminent second avec le score de 22,5% (-7,7) et 151 sièges (-49). Pour l'allié bavarois de la CDU, la CSU, les résultats sont moins désastreux. La CSU remporte 45 sièges de remportés (-1) et 6% des suffrages (-1). Au final, la coalition conservatrice allemande disposera de 196 sièges au Bundestag.
Les verts terminent ces élections avec la troisième place et 14,0% des voix (+5,9) et 118 sièges (+51).
L'extrême droite (AfD) avec 10,1% des suffrages (-1,3) remporte 83 sièges (-11).
Les libéraux du FDP terminent avec 92 sièges (+12) et 8,7% des voix (+1,7).
Die Linke ferme le ban avec le catastrophique résultat de 4,9% (-3,6) et 39 sièges (-30). Die Linke s'effondre dans ses anciens bastions de l'ex-RDA et perd sa place de leader à Berlin-Est. Pendant toute la nuit, Die Linke était annoncée à moins de 5% (seuil pour obtenir une représentation proportionnelle) et risquait de n'avoir que 3 sièges, ceux issues des circonscriptions uninominales (2 à Berlin-Est et 1 à Leipzig).
Déroule électorale de Die Linke
La soirée électorale fut difficile pour Die Linke qui parvient, de justesse (et sauf surprise) à sauver son groupe parlementaire au Bundestag. Pendant toute la soirée Die Linke oscillait entre 4,7 et 4,9% des voix, un score qui lui interdisait une représentation proportionnelle et réduisait le parti à seulement 3 sièges, ceux des circonscriptions uninominales.
Mais une étrangeté de la loi électorale permet à un parti qui remporte 3 circonscriptions d'avoir droit à une représentation proportionnelle, mais sans tous les droits attribués aux groupes politiques.
A Berlin-Est, Die Linke conserve 2 circonscriptions (Berlin-Treptow-Köpenick - 35,68%, Berlin-Lichtenberg - 25,01%) et celle de Leipzig II (23,57%).
Die Linke s'effondre dans ses bastions d'Ex-RDA et est souvent marginalisé au profit du SPD, de la CDU, de l'AfD. A Berlin, Die Linke tombe à 14.3% (-6). dans les arrondissement formant l'ex-Berlin-Est, Die Linke tombe à 15,96% à Berlin-Treptow-Köpenick, 15,87% à Berlin-Marzahn-Hellersdorf, 18,25% à Berlin-Lichtenberg, 18,07% à Berlin-Friedrichshain-Kreuzberg – Prenzlauer Berg Ost, 13,81% à Berlin-Pankow, 11,92% à Berlin-Neukölln.
En Thuringe, Land dirigé par Die Linke, la déroute est aussi au rendez-vous. Die Linke recueille que 12,3% des voix (-5,3). En Saxe-Anhalt, Die Linke recueille 10,6% des voix (-8,6), en Saxe 11,5% (-6), au Mecklembourg-Poméranie 12.6% (-5,8) - avec cependant un bon score dans le district de Schwerin – Ludwigslust-Parchim I – Nordwestmecklenburg I (41,42%), dans le Brandebourg 9,3% (-7,9). En moyenne pour l'ex-RDA (hors Berlin), Die Linke recueille que 9,8% des voix.
A l'Ouest, Die Linke recule dans ses places fortes de Sarre (5,3%, -6), de Hambourg (7,2%, -3,6), de Brême (7,9, -4) et ne franchi pas les 5% dans les autres Landers.
Déroule politique de Die Linke
Pour Die Linke c'est la fin d'un processus politique et la fin d'une stratégie opportuniste illisible. L'ancienne SED paie de plein fouet sa normalisation politique et ses stratégies visant à la rendre "acceptable" pour entrer dans des gouvernements de coalition. L'irruption de l'AfD en ex-RDA avait déjà sonné une première alerte, et il faut croire que les dirigeant.e.s de Die Linke n'ont pas vu la déroute arriver.
L'excellente analyse du centre belge LAVA montre les limites de Die Linke (à lire ici). L'article explique que la défaite de Die Linke est la défaite de la gauche radicale en Europe, comme SYRIZA en Grèce hier, à s'opposer efficacement à l'austérité et aux logiques capitalistes.
La participation à des coalitions gouvernementales régionales (comme à Berlin) lui ont couté ses capacités d'action et son originalité politique.
Il explique que Die Linke, en adoptant des stratégies opportunistes et droitières, a renoncé au socialisme démocratique, et aux objectifs promu par la fusion du Parti du Socialisme Démocratique (PDS, ex-SED) et de la WASG.
Le Neues Deutschland revient sur les problématiques internes (en lecture ici - en allemand) qui ont conduit à une paralysie de l'organisation et au développement du factionnalisme.
Il conclue que l'électorat issue de la social-démocratie, conquis par la dynamique de fondation de Die Linke, est retourné au SPD où chez les Verts, que ses choix programmatiques et stratégiques ne différenciait plus Die Linke du SPD et que pour rebondir, Die Linke doit renouer avec le marxisme pour redonner une véritable vision de gauche pour l'Allemagne.