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Allemagne. Quelle trajectoire de Die Linke et pourquoi?

Allemagne

Lien publiée le 15 octobre 2021

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://alencontre.org/europe/allemagne/allemagne-debat-quelle-trajectoire-de-die-linke-et-pourquoi.html

Par Moritz Kirchner

[Le recul électoral de Die Linke suscite de nombreuses interprétations. Sous un angle que l’on peut qualifier de «modernisateur», cet article, certes discutable, tente de mettre en relief les divers facteurs qui ont conduit au déclin politico-électoral de Die Linke. Il suscite toutefois une réflexion pour ce qui est de la reconstitution d’une gauche radicale, allant à «la racine des choses» dans la période historique présente, en Allemagne. – Réd.]

Die Linke s’était fixé pour objectif d’atteindre un nombre à deux chiffres lors des élections au Bundestag. Or, avec 4,9% des secondes voix, il a manqué cet objectif, menaçant ainsi son existence même. Ce ne sont que les trois mandats directs (et la très sage décision d’investir beaucoup dans la campagne uninominale dans le sud de Leipzig) qui ont sauvé l’existence parlementaire du parti de gauche [1]. Cependant, ce résultat signifie que Die Linke a perdu près de la moitié de ses électeurs et qu’il est désormais le plus petit groupe parlementaire du Bundestag – au lieu d’être le «chef de l’opposition» comme lors de la législature 2013-2017. [Die Linke a obtenu avec la deuxième voix en 2005 8,7%, en 2009 11,9% (10,7 pour les Verts), en 2013 8,6% (8,4 pour les Verts), en 2017 9,2% (8,9 pour les Verts), en 2021 4,9% (14,8 pour les Verts).]

Pour 2021, c’était un recul prévisible, car le résultat du second vote aux élections européennes [de mai 2019] n’était que de 5,5%. Ces dernières années, il est devenu relativement clair dans quels groupes d’électeurs et quels milieux sociaux Die Linke allait perdre des suffrages, mais pas dans lesquels il pouvait en gagner. Il y a des circonstances que le parti ne peut pas influencer, mais il y en a d’autres qu’il peut.

Le fait est que l’époque est révolue où Die Linke était un parti populaire dans les Etats d’Allemagne de l’Est. Cela tient notamment à son double problème démographique. D’une part, l’âge moyen du parti dans les sections régionales est-allemandes est d’environ 70 ans (!). Cela rend bien sûr de plus en plus difficile de mener des campagnes électorales, mais aussi d’effectuer le travail normal d’un parti, car de plus en plus de membres sont physiquement peu aptes à le faire. D’autre part, ceux qui ont conservé un fort attachement à l’idée du «socialisme» et ont donc voté fidèlement pour Die Linke/PDS, même s’ils n’étaient pas satisfaits du parti et de ses politiques concrètes, disparaissent également de plus en plus.

En outre, les sections régionales d’Allemagne de l’Est présentent un «trou démographique» parmi les personnes au milieu de leur vie. Cela dans la mesure où il n’y a pratiquement pas eu de nouveaux membres après la chute du «communisme», les sections régionales comptent des membres jeunes et beaucoup de membres très âgés, mais pratiquement aucun qui se trouve au milieu de la vie et de la société. Une circonstance qui se reflète dans la politique concrète, mais aussi dans la capacité politique. Die Linke est peu présent au sein de la population active, ce qui constitue bien sûr un problème pour son inscription socio-politique dans la vie quotidienne.

Ce double problème démographique est particulièrement virulent dans les sections régionales est-allemandes, et c’est la raison principale pour laquelle, bien que les résultats électoraux entre l’Est et l’Ouest se nivellent pour Die Linke, cela implique également qu’aucun résultat à l’Est au-delà de 20% ne peut sauver son existence parlementaire.

Le problème des partis protestataires

Die Linke – issu de sa fusion en 2007 avec le WASG (Wahlalternative Arbeit und soziale Gerechtigkeit-Alternative électorale travail et justice sociale, parti créé en 2005) et

également avec le PDS (Parti du socialisme démocratique, ex-SED- Sozialistische Einheitspartei Deutschlands) – s’est toujours considéré comme un parti de protestation contre les conditions capitalistes. Le slogan de la campagne des élections fédérales de 2009 «Nous ne paierons pas pour votre crise», assez protestataire, l’a bien illustré, tout comme son slogan à succès «Hartz IV est la pauvreté par la loi», qui a rendu accrocheuse la protestation contre l’Agenda 2010.

En tant que PDS à l’époque, le parti a également réussi à contester le bradage de l’Est par la Treuhand de l’époque, tout comme il l’a fait dans son opposition aux lois Hartz, ce qui a ensuite conduit à la fusion du PDS et du WASG pour former Die Linke. Il s’agissait de faits et de problèmes concrets, directement vécus par de nombreuses personnes comme leur portant atteinte. Ces personnes qui subissaient un déclassement répondaient à ces dénonciations. Ceux et celles qui étaient mécontents et voulaient à leur façon donner une leçon aux partis du centre politique ont voté pendant un certain temps pour Die Linke.

Toutefois, cela a changé avec la montée de l’AfD. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) se considère également comme un parti protestataire, mais il apparaît plus radical, plus intransigeant et plus irréconciliable dans cette position protestataire. C’est un parti radical nationaliste autoritaire et donc se présente comme la plus forte antithèse parlementaire possible à la politique existante. L’AfD ne co-gouverne nulle part [Die Linke a cogouverné en Thuringe, de même dans la ville de Berlin], ne fournit pas de premier ministre d’un Land, n’a même pas prétendu vouloir co-gouverner, et peut donc se présenter de manière crédible comme un parti anti-establishment politiquement incorrect. Et il attise sans vergogne le ressentiment, contre les réfugiés, les personnes issues de l’immigration, les dissidents, le politiquement correct, le féminisme et bien plus encore. L’AfD est un parti délibérément axé sur le ressentiment et c’est précisément la raison pour laquelle il connaît un tel succès régional en tant que parti protestataire.

En outre, les réfugiés sont très visibles dans la zone «homogène» de l’Allemagne de l’Est et sont perçus comme «différents» de l’Allemand et pouvant poser problème en raison de différences culturelles. Cette perception est renforcée par une peur quasi anthropologique de l’inconnu – de sorte que la mobilisation de cette extrême droite contre les «étrangers» a été couronnée de succès.

Par contre, les conditions socio-économiques capitalistes sont abstraites. La pauvreté est vécue comme honteuse. «On» préfère la cacher. Beaucoup de personnes sont envieuses de la «richesse des autres», mais aimeraient être «riches» eux-mêmes, mais en aucun cas être réfugiés (demandeurs d’asile). En d’autres termes, le thème de la protestation de l’extrême droite était et est plus concret que celui de Die Linke, et les conditions concrètes créent une mobilisation émotionnelle plus forte que les conditions «abstraites». C’est précisément la raison pour laquelle la contestation s’est déplacée de Die Linke vers l’AfD. En outre, Die Linke n’a pas été en mesure de répondre à la question de savoir ce qui allait advenir dans la foulée des protestations. Die Linke n’avait pas de stratégie. Et le parti est maintenant retombé sur ses pieds, car, comme lors des élections précédentes, il a perdu la majorité des électeurs et électrices protestataires.

Cependant, Die Linke, et en particulier le PDS, n’était pas seulement un parti de protestation, mais aussi un parti d’identité: ils représentaient les préoccupations et les biographies de l’Allemagne de l’Est. Dans les années 1990 et 2000, cette démarcation biographique par rapport aux Allemands de l’Ouest était encore assez prononcée, ce qui s’explique notamment par les expériences concrètes de désaffiliation sociale de nombreux Allemands de l’Est. Le vote pour le PDS ou Die Linke était donc aussi l’expression d’une affirmation identitaire est-allemande. «Ceux de l’Est votent rouge» («Der Osten wählt rot»): cette campagne d’affichage du PDS de 1998 serait impensable aujourd’hui et n’est plus applicable dans les faits. Bien que l’on parle d’une «troisième génération de l’Est», l’identité est-allemande perd son impact et avec elle le parti qui a contribué à la créer, mais qui en a aussi vécu.

Cette perte du «chez soi» a également coûté de nombreux votes est-allemands, en plus de la démographie. Et cette identité n’est plus facile à établir, comme l’a montré la campagne électorale de Die Linke en Saxe-Anhalt, qui s’est concentrée sur les questions est-allemandes [Die Linke est passé de 23,7% en 2011 à 16,33% en 2016 et à 11% en 2021].

Le problème de l’ambiguïté

Cependant, Die Linke se considère aussi comme un parti des travailleurs et travailleuses, qui dans son analyse pense la société plus en termes de classes qu’en termes de milieux, d’espaces de vie, d’identités postmodernes ou même de «singularités» (Andreas Reckwitz, sociologue de l’Université Humboldt de Berlin). Or, une sorte de conscience de classe, d’auto-compréhension en tant que travailleur et travailleuse est devenue rare, et il n’est pas rare que ceux et celles qui auraient pu choisir cette «offre identitaire» sur la base de leur situation socio-économique et socioculturelle aient eu tendance à migrer vers la droite et à accepter l’offre identitaire nationaliste. Pour un parti qui se définit d’une certaine manière comme socialiste, la diminution de la conscience de classe est un énorme problème. En conséquence, Die Linke n’est aujourd’hui guère repéré comme un parti renvoyant cette identité de classe. Il n’a pas réussi à lier et à cultiver de nouveaux milieux, comme les Verts ont réussi à le faire avec la nouvelle classe moyenne universitaire urbaine. Cela aussi a contribué à son déclin.

Au-delà des pertes d’insertion dans un milieu, un problème majeur de Die Linke est qu’il n’a pas créé une culture de tolérance pour l’ambiguïté. En d’autres termes, il lui manque la capacité de supporter les contradictions. Une partie influente des membres, mais aussi du groupe parlementaire, sont très dogmatiques et semblent rigides; bien qu’ils soient en faveur d’une bonne société, pacifiste, ils sont perçus comme extrêmement centrés sur eux-mêmes. L’exemple le plus frappant en est l’abstention lors du vote sur le retrait de la Bundeswehr de Kaboul. [Voir sur cette question l’article publié le 4 septembre 2021 – passage sur «L’abstention sur l’Afghanistan».]

Die Linke développe des lignes claires, du moins en politique fédérale, telles que le refus de tout déploiement de la Bundeswehr à l’étranger, le refus des exportations d’armes, le refus des coupes sociales et bien d’autres. Le discours de Die Linke sur les «lignes rouges» de la participation gouvernementale est paradigmatique à cet égard. Le parti refuse catégoriquement les dons du secteur des affaires. Bien sûr, cela sert à se rassurer, mais aussi à se revaloriser moralement par rapport aux autres partis [les liens entre les Verts et l’industrie se sont affirmés dans les dernières années et ceux du SPD sont confirmés depuis longtemps].

Une telle ligne de conduite semble en fait nécessaire pour un certain nombre de membres, car sur le plan socio-économique, ils n’ont pas la meilleure position dans la société capitaliste (et il n’est pas rare que des échecs personnels soient politisés), mais ils ont au moins besoin du sentiment de supériorité morale. Ils se valorisent en dévalorisant les autres, que ce soit en tant que «bellicistes», «escrocs de l’OTAN» ou autres. Oskar Lafontaine et Sahra Wagenknecht ont presque perfectionné cette méthode par procuration dans leur rhétorique.

Toutefois, cette «responsabilisation» ne peut fonctionner que si les propres positions de chacun ne sont pas relativisées, par exemple face à des dilemmes ou au moins à des situations très ambivalentes. Conséquence: même dans une situation où il s’agit clairement de sauver des vies humaines [comme en Afghanistan], et où le parti aurait pu relever la tête et dire: «Nous étions contre [la présence de la Bundeswehr] depuis le début, et nous avions raison, mais nous devons maintenant, bien sûr, tout faire pour sauver ceux qui travaillaient pour nous, parce que nous avons une responsabilité envers eux et nous devons nous en occuper», cela précisément ne se produit pas.

L’exemple de la formulation aurait également été un récit de gauche, mais il aurait violé la primauté de la fermeté des principes, et cela était tout simplement plus important pour beaucoup. Mais cela montre que le parti est rigide et inflexible, car les principes ne s’adaptent pas toujours à la réalité complexe et contradictoire.

Le problème du dogmatisme

En outre, les écarts par rapport à certains dogmes font très rapidement l’objet de dénigrements proportionnels au sein du parti et deviennent l’objet de qualificatifs moralisants. Cela réduit naturellement l’attrait discursif et culturel du parti, en particulier pour les jeunes qui sont de la sorte jetés au milieu de débats renvoyant au passé. Les luttes dogmatiques qui n’ont pas vraiment été menées et qui sont moralement connotées conduisent à de nombreuses blessures mutuelles parmi les membres.

Le problème du dogmatisme en tant que problème entaché de moralisme conduit directement à la conséquence suivante: la stagnation programmatique. Die Linke n’a pas été capable de clarifier les questions centrales pendant une décennie: est-il favorable ou non à un revenu de base inconditionnel? Les missions mandatées par l’ONU sont-elles possibles dans certaines circonstances ou non? On trouve aussi des variations sans cesse nouvelles sur des formules de compromis telles qu’un «nouveau départ pour l’Europe» ou une «alliance européenne de sécurité avec la participation de la Russie», formules qui sonnent bien mais dont on n’a aucune idée de la manière dont elles sont censées fonctionner (ou qui existent déjà mais ne sont pas pertinentes dans les faits, comme l’OSCE, qui inclut la Russie, les Etats-Unis et 55 autres Etats).

Le problème est que d’autres positions dissidentes sont facilement dévalorisées ou tout simplement pas vraiment discutées, comme le concept de politique étrangère du porte-parole de la politique de défense Matthias Höhn [ce dernier a été depuis 1992 membre du PDS, il fut rédacteur du magazine klartext du PDS dans le Land de Saxe-Anhalt, depuis 2016 il siège à la direction de Die Linke, qualifié de pragmatique, ce qui implique une adaptation à un courant social-libéral], ce qui explique pourquoi aucun développement n’est possible. Le programme du parti d’Erfurt date de [octobre] 2011 [adopté par une écrasante majorité] et, en connaissance de cause des dogmatismes et des conflits, il n’y a aussi pas eu d’efforts notables pour actualiser le programme. Or, le monde a considérablement évolué et, surtout après la pandémie, des questions totalement nouvelles sont à l’ordre du jour. Ici, les Verts semblent plus vifs, leur programme de base est simplement orienté vers la tâche à venir de l’humanité (sauver la planète), les conflits internes au parti ont depuis longtemps été pacifiés de manière constructive. Le programme de Die Linke, en revanche, n’a guère d’impact au-delà de sa propre clientèle de base et a, par conséquent, des traits autoréférentiels.

Le problème de la concurrence

Ce que Die Linke ne peut éviter, bien sûr, c’est l’accroissement de la concurrence provenant centre-gauche. D’une part, le SPD s’est une fois de plus déplacé vers la gauche sur le plan programmatique avant une élection [celle de septembre 2021]. En particulier dans les milieux urbains et universitaires, où Die Linke avait pu marquer des points dans une certaine mesure en tant que parti en faveur de la défense des réfugiés, la concurrence des Verts est devenue très forte […].

Passons en revue les partis. La stratégie de la CDU/CSU pour ces élections fédérales consistait initialement à conquérir la Chancellerie le plus discrètement possible, dans un wagon-lit, pour ainsi dire. L’AfD a cherché à resserrer les rangs en utilisant l’opposition à la politique officielle face à la pandémie (voir l’affiche «Corona-Panik: Lavez vos mains, pas vos cerveaux») et s’est par ailleurs positionné comme un parti national conservateur des plus stricts dans les régions rurales qui mène des guerres culturelles («Deutsch statt gendern», l’Allemand face au genre). Le SPD a réussi le pari que la solidité et la stabilité seront récompensées et que cette fois-ci, c’était précisément le vice-chancelier Olaf Scholz qui représentait cette solidité. Dans le même temps, le SPD a réussi à faire passer le sentiment qu’avec lui au pouvoir, il devrait bien sûr y avoir des changements, mais pas trop, et des amortisseurs sociaux seront à l’ordre du jour. Avec la campagne «Respekt» [illustrée avec la photo d’Olaf Scholz], le SPD a réussi à si situer l’air du temps. Les Verts ont cherché à rassembler dans les rangs des jeunes et ont invoqué un renouveau de la politique climatique pour lequel eux sont prêts, bien que pas (encore) la majorité de la société. Cette fois-ci, le FDP s’est présenté comme une alternative solide à la CDU/CSU, qui sert les thèmes économiques libéraux classiques et souhaite réduire les impôts et promouvoir la numérisation.

Et Die Linke? Il n’avait pas d’orientation clairement définie, tout au plus peut-être un centre de gravité: la question sociale. Cependant, cela n’a pas été décisif pour l’élection, et les grands bouleversements sociaux ne viendront que dans la foulée des coupes budgétaires auxquelles nous serons confrontés dans la période post-pandémie. Ce n’est qu’à la fin de la période électorale, lorsque la CDU/CSU a évoqué le spectre du rouge-vert-rouge [campagne contre une hypothétique alliance SPD-Verts-Die Linke], qu’il y a eu un rapprochement manifeste avec ces deux partis, également dans le but de regagner une pertinence en termes de politique de pouvoir [gouvernemental]. Ce que Die Linke lavait déjà perdu auparavant, parce qu’il avait annoncé ce qu’il ne voulait abandonner en aucun cas (ce qui renvoie au «problème dogmatisme» traité ci-dessus). […]. [Ne sont pas traduits les quelques lignes ayant trait à des considérations sur les cogouvernements, les alliances, leur crédibilité et leurs effets sur les partis politiques qui révèlent un manque de stratégie dans les tentatives instables d’alliances.] (Article publié dans l’hebdomadaire Der Freitag, le 11 octobre 2021; traduction rédaction A l’Encontre)

Moritz Kirchner est psychologue diplômé, docteur en sciences politiques, associé directeur de l’Institut für Kommunikation und Gesellschaft, ancien vice-champion allemand de débat. Il a été membre de Die Linke de 2003 à 2018.

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[1] L’élection du pouvoir législatif comporte un système de scrutin uninominal majoritaire et un scrutin proportionnel plurinominal. La moitié du Bundestag est élu directement au scrutin majoritaire dans chaque circonscription. L’autre partie est élue au scrutin proportionnel à partir de listes établies à l’échelle du Land. Donc, les citoyens disposent de deux voix. Avec la première, ils votent pour un candidat dans leur circonscription électorale. Avec la deuxième voix, ils votent pour la liste au niveau du Land. La deuxième voix détermine les rapports de force entre les partis politiques au Bundestag. Un parti doit obtenir 5% des deuxièmes voix au niveau national pour entrer au Bundestag. Mais si un parti n’obtient pas les 5% du quorum de la deuxième voix, mais gagne au moins trois sièges via la première voix, les sièges de la deuxième voix sont comptabilisés et il entre au Bundestag. (Réd.)