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Le 27 novembre: CONTRE LE RACISME ET LES VIOLENCES D’ÉTAT
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Samedi 27 novembre : contre le racisme et les violences d'État – ACTA
À l’appel de plusieurs organisations, une manifestation contre l’extrême-droite, ses idées et le racisme se tiendra à Paris le 27 novembre à 15h à Ménilmontant. Nous appelons à y constituer un cortège antiraciste contre les violences d’État.
Il y a quelque chose de pourri dans la Ve République.
La campagne électorale qui s’ouvre fait déjà sauter les digues qui semblaient encadrer le débat public. Partout, sur les plateaux, dans les journaux, sur les réseaux sociaux, on ne parle presque plus que d’un homme, Éric Zemmour, trop heureux de trouver autant de tribunes pour exprimer son racisme désinhibé, son obsession islamophobe, sa misogynie crasse et sa réhabilitation systématique de la collaboration et des guerres coloniales.
Que sa candidature rencontre autant de succès, dans les sondages et les médias, en dit plus sur l’état du pays et de sa classe dirigeante que sur les mérites de ce médiocre chroniqueur télé.
Au fond, Zemmour est autant le symptôme que la courroie de transmission de la fascisation des esprits.
Son succès tient à la droitisation du champ politique français en marche depuis plusieurs décennies, qui a fait de l’extrême droite un acteur incontournable des seconds tours électoraux, pendant que politiciens de gauche et de droite reprenaient ses propositions et ses mots d’ordre.
Rappelons-le, la possibilité de l’élection de Zemmour ou Le Pen (qui signerait sans doute une accélération inédite dans le chemin vers le fascisme) ne tombe pas du ciel : elle tient à la progression de ce vaste consensus islamophobe et anti-social, qui voit dans la fuite en avant raciste le meilleur moyen de faire progresser l’agenda néolibéral et la précarisation massive qu’il promet.
On ne parlerait pas aujourd’hui avec tant de légèreté de « grand remplacement », de « tyrannie des minorités », d’interdiction des voiles et des kippas, et ainsi de suite, s’il n’y avait pas eu Sarkozy, Valls, Darmanin…
La parole raciste s’est hissée jusqu’au plus haut sommet de l’État, accompagnant lois et pratiques scélérates : interdiction du foulard en 2003, contrôles au faciès et crimes policiers, états d’urgences à répétition et perquisitions de milliers de musulman.e.s, dissolution d’associations luttant contre l’islamophobie sous des prétextes ahurissants.
Ce déchaînement raciste s’est systématiquement soutenu d’un plus vaste tournant autoritaire. On a vu les techniques réservées jusqu’alors à la gestion néocoloniale des quartiers populaires s’étendre à l’ensemble de la contestation sociale : syndicalistes, gilets jaunes, mouvements écologistes et féministes ont connu les nasses, les éborgnements, les mains arrachées et parfois la mort.
Les morts de Rémi Fraisse, Adama Traoré, Zineb Redouane et de trop d’autres sont le prix infâme payé par la population française dans la guerre que son élite mène contre elle.
Face à la fuite en avant raciste d’un capitalisme sauvage, une vaste riposte sociale est nécessaire. Il n’est pas question de remettre à l’après-élection la contestation des tendances fascistes qui se déploient actuellement, ni de placer son espoir en de vagues fronts électoraux aux côtés de ceux qui ont contribué au désastre. L’idée de dresser un cordon sanitaire entre l’extrême-droite organisée et le reste du spectre politique est dépassée : on n’arrêtera pas la marche des Zemmour et des Le Pen sans défaire le monde qui les rend possible. Il n’est pas d’antifascisme qui ne doive triompher de tous les winners de la macronie et de la bourgeoisie impérialiste. Car nous le savons : derrière chaque fascisme, il y a une révolution avortée. Nous n’avons d’autre choix que de réussir la nôtre.