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Les disparités de patrimoine se creusent en France
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les disparités de patrimoine se creusent en France (lemonde.fr)
Au-delà des aides d’urgence liées à la pandémie de Covid-19, les mesures prises pendant le quinquennat Macron ont surtout profité aux plus aisés.

En 2017, Emmanuel Macron faisait de l’égalité femmes-hommes l’une des « grandes causes nationales », et une priorité de son quinquennat. Le rapport 2022 du Laboratoire sur les inégalités mondiales, publié mardi 7 décembre, révèle qu’il y a encore beaucoup à faire en la matière : les Françaises reçoivent 41 % des revenus du travail seulement, alors qu’elles représentent 52 % de la population. C’est mieux que la moyenne de l’Europe de l’Ouest (38 %). Cependant, depuis 1990, cette part n’a progressé que de cinq points.
Au-delà des questions de genre, les nouvelles données du laboratoire éclairent l’évolution des inégalités dans le pays depuis le XIXe siècle. Premier constat : les disparités en termes de revenu restent relativement modérées. Les 10 % les plus fortunés touchent en effet 123 610 euros par an en moyenne, soit sept fois plus que les 50 % les plus pauvres (17 430 euros). Cet écart est bien moins marqué qu’au Royaume-Uni, où les 10 % les plus riches gagnent 8,8 fois plus que la moitié des plus désargentés, qu’en Allemagne (10 fois) et qu’aux Etats-Unis (17 fois).
Ces inégalités étaient bien plus élevées au début du XXe siècle, lorsque le top 10 captait 50,2 % des revenus (contre 32,2 % aujourd’hui), alors que les 50 % les plus pauvres n’en percevaient que 13,4 % (22,7 % aujourd’hui). Ces disparités ont significativement décru dans la foulée des deux guerres mondiales, puis grâce à la construction de l’Etat-providence.
La parité est loin d’être acquise
Toutefois, la tendance s’est inversée après le « tournant de la rigueur » de 1983, sous le premier quinquennat de François Mitterrand. La désindexation des salaires sur l’inflation, la hausse du chômage et les dérégulations ont contribué à creuser les écarts de revenus. Et surtout ceux de patrimoine, dans des proportions plus importantes encore.
Aujourd’hui, les 10 % les plus aisés concentrent ainsi près de 60 % de la richesse totale des ménages, contre guère plus de 5 % pour les 50 % les plus pauvres. « C’est un niveau d’inégalité de patrimoine inférieur à ceux observés en Chine et aux Etats-Unis, mais proche de celui du Royaume-Uni », analysent les auteurs du rapport.
En outre, les derniers travaux de l’Institut des politiques publiques (IPP), publiés mi-novembre, montrent qu’au-delà des aides d’urgence liées au Covid, les mesures prises pendant le quinquennat Macron ont surtout profité aux plus aisés, comme le remplacement de l’impôt sur la fortune par un impôt sur le patrimoine immobilier, et l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique. Ainsi, les 1 % des plus riches (disposant de 10 500 euros de revenus par mois en moyenne) auraient gagné 3 500 euros par an grâce aux dispositions prises entre 2017 et 2022, selon l’IPP, alors que le gain serait nul pour les ménages les plus modestes.
Enfin, les 10 % les plus nantis émettent 25 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par personne et par an environ, soit 18 % de plus qu’en 1990. Les 50 % les plus pauvres, eux, ont réduit leurs émissions de 29 % depuis 1990 (elles sont aujourd’hui de 5 tonnes par an). « La France a pour objectif de réduire ses émissions à cinq tonnes de CO2 par habitant d’ici à 2030, rappelle le rapport. Les émissions des moins aisés sont déjà à ce niveau, alors que les 10 % les plus riches devront réduire leurs émissions de 20 tonnes par an pour l’atteindre. »




